« SAINT-LUPICIN, église Notre-Dame » : différence entre les versions

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|description=Cette église doit son existence à la fondation dans la première moitié du Ve siècle d’un second monastère, après Condat/Saint-Claude, par les frères Romain et Lupicin. On sait que Lupicin résida plus spécialement à Lauconne/Saint-Lupicin et qu’il fut inhumé dans ce monastère. Grégoire de Tours précise même qu’il le fut à l’intérieur de la basilique. Le monastère reparait ensuite dans un diplôme de 790, en réalité une forgerie du XIe siècle, sous l’appellation de cella, qui désigne probablement l’édifice abritant sa sépulture.  
|description=Cette église doit son existence à la fondation dans la première moitié du Ve siècle d’un second monastère, après Condat/Saint-Claude, par les frères Romain et Lupicin. On sait que Lupicin résida plus spécialement à Lauconne/Saint-Lupicin et qu’il fut inhumé dans ce monastère. Grégoire de Tours précise même qu’il le fut à l’intérieur de la basilique. Le monastère reparait ensuite dans un diplôme de 790, en réalité une forgerie du XIe siècle, sous l’appellation de cella, qui désigne probablement l’édifice abritant sa sépulture.  
On ne connaît rien de l’église primitive, ni de celle qui a pu lui succéder. On sait en revanche, grâce à l’analyse stylistique et à l’étude du bâti, que l’église fut reconstruite au début du XIe siècle. Cette église, orientée, à trois nefs, mesure près de 40 m de long hors-œuvre pour presque 25 m de large au niveau des bras du transept. Elle appartient à l’architecture du premier art roman
On ne connaît rien de l’église primitive, ni de celle qui a pu lui succéder. On sait en revanche, grâce à l’analyse stylistique et à l’étude du bâti, que l’église fut reconstruite au début du XIe siècle. Cette église, orientée, à trois nefs, mesure près de 40 m de long hors-œuvre pour presque 25 m de large au niveau des bras du transept. Elle appartient à l’architecture du premier art roman
 
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Version du 4 novembre 2011 à 20:44

Données

Topographie

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Adresse/Lieu-dit Place de l’église
Toponyme
Propriétaire Commune
Protection de l'édifice Cl. MH 10.10.1906
Références cartographiques
Numéro parcellaire sur le Cadastre actuel AS 01 parcelle 109
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Sources historiques et identification

Contexte d’implantation

Fonction

Informations générales

Description [[Image:{{{PlanGeneral}}}|thumb|right|border|135px|Évolution du plan]]

Cette église doit son existence à la fondation dans la première moitié du Ve siècle d’un second monastère, après Condat/Saint-Claude, par les frères Romain et Lupicin. On sait que Lupicin résida plus spécialement à Lauconne/Saint-Lupicin et qu’il fut inhumé dans ce monastère. Grégoire de Tours précise même qu’il le fut à l’intérieur de la basilique. Le monastère reparait ensuite dans un diplôme de 790, en réalité une forgerie du XIe siècle, sous l’appellation de cella, qui désigne probablement l’édifice abritant sa sépulture. On ne connaît rien de l’église primitive, ni de celle qui a pu lui succéder. On sait en revanche, grâce à l’analyse stylistique et à l’étude du bâti, que l’église fut reconstruite au début du XIe siècle. Cette église, orientée, à trois nefs, mesure près de 40 m de long hors-œuvre pour presque 25 m de large au niveau des bras du transept. Elle appartient à l’architecture du premier art roman

SAINT-LUPICIN, église Notre-Dame (Galerie d'images)|


Articulation en états

Etat I

Etat I
EmptyData.png Architecture

Plan

Plan inconnu EmptyData.png

Matériaux et techniques de construction

EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png

Installations liturgiques

EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png

Sépultures

Emplacement

À la croisée du transept de l’église actuelle, deux cercueils monoxyles ont été découverts. Ils sont antérieurs à la construction de l’église du XIe siècle. Une autre tombe, monumentale et privilégiée, antérieure aux deux monoxyles, a été découverte dans ce même secteur.

Structure

La tombe monumentale (3,40 m de longueur reconnue en œuvre, par 1,40 m de largeur et ± 1 m/1,20 m de hauteur découverte à la croisée du transept) est orientée est ouest ; elle est légèrement décalée par rapport à l’axe de l’église romane. Il s’agit d’une construction extrêmement soignée, formée de murets coffrés d’une trentaine de centimètres d’épaisseur, parementés intérieurement et extérieurement. Certaines assises sont disposées en opus spicatum. Le monument funéraire repose sur la dalle rocheuse ou sur une fine couche de terre végétale couvrant le rocher ; la stratigraphie ne permet pas de savoir si la construction hors-sol a été maintenue comme telle dans le contexte de sa présentation, et par conséquent quel était le niveau de circulation connexe au caveau. La présence de petits fragments d’enduits peints (rouge, blanc et jaune) dans un comblement postérieur indique l’existence d’une surface décorée, dont l’emplacement sur la tombe n’est pas déterminé. Le couvercle primitif était constitué par une couche de mortier compact et lissé, d’une épaisseur inégale comprise entre 0,25 et 0,06 m, d’une facture remarquable par l’aspect « ciré » jaune-orangé de sa surface. La maçonnerie enchâssait un coffre de bois constitué d’épais madriers de chêne (de 0,09/0,10 m d’épaisseur) boisant les quatre faces du caveau. L’extrémité est du caveau, en partie épargnée par l’aménagement d’un moule à cloche tardif, conservait encore des pièces de bois très dégradées. Le flanc sud de la structure est bordé par un coffre de pierre (reliquaire ou tombe) à son angle nord-est. On observe dans une seconde phase un rehaussement du couvercle du monument funéraire, désormais constitué d’épaisses dalles calcaires irrégulières, contemporain de la construction du XIe siècle en stratigraphie. Le rehaussement du couvercle est ensuite recouvert par un petit muret à l’est, dans lequel on observe deux phases, et qui devait supporter une barrière marquant l’emplacement de la tombe. L’aspect de la composition, sa situation et les datations 14C effectuées sur les bois retrouvés dans cette tombe privilégiée (les datations placent les bois entre 230 et 430) permettent de proposer d’identifier cette tombe à la tombe primitive du fondateur du monastère de Lauconne, Lupicin, mort vers 480.

Inscriptions

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Considérations critiques sur les états et sur la chronologie

Informations sur la publication

Date novembre 4, 2011
Auteur Abully Fiche personnelle
Statut de la fiche 1. En cours de rédaction
Qualité de la fiche {{#paper_quality:{{{qualite_fiche}}}}}