SAINT-LOTHAIN, église Saint-Lothain

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Données

Topographie

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Adresse/Lieu-dit Rue de l’église
Toponyme
Propriétaire Commune
Protection de l'édifice Église ISMH le 26.10.1927 ; crypte Cl. MH le 23.01.1946
Références cartographiques
Numéro parcellaire sur le Cadastre actuel AH 01 parcelle 63
Latitude 46.824609
Longitude 5.641525
Altitude Env. 325 m

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Sources historiques et identification

Sources epigraphiques

Jeannin Y., 1992, « Inscriptions comtoises du Haut-Moyen Âge », Bulletin de la SALSA de la Haute-Saône, nelle série, n°24, p. 41-42.

Sources indirectes

Vita sancti Lauteni, AA SS, Nov., I, p. 284-286.

Poupardin R., 1907, Le royaume de Bourgogne, 888-1038 : étude sur les origines du royaume d’Arles, Paris, (BEHE, IVe section, sciences historiques et philologiques, fasc. 163), p. 26, n°9 (Diplôme de 903 par lequel Rodolphe Ier dote Gigny de la cella de Baume et de la cellula de Saint-Lothain, copie XIe s. de ce diplôme à la Bibl. Vat., ms. Reg. lat. 596, fol. 29).

Sources d'archives

Arch. dép. du Jura, C 757 ; 1H 8, fol. 412 ; 9 V III 336.

Arch. dép. du Doubs, G 3 p. 417 ; G 91.

Bibl. mun. de Besançon, ms 702, p. 124.

Sources Bibliographie

Chevallier F. F., 1769, Mémoires historiques sur la ville et seigneurie de Poligny, t. II, Lons-le-Saunier, p. 214-219.

Rousset A., 1856, Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, t. IV, Département du Jura, Lons-le-Saunier, p. 14.

Tournier R., 1954, Les églises comtoises, Paris, p. 41.

Moyse G., 1973, Les origines du monachisme dans le diocèse de Besançon (Ve-Xe siècle), (BEC, t. CXXXI), Paris, p. 9, 57-59, 62, 151, 153-154.

Tournier R., 1979, Franche-Comté romane, éd. Zodiaque, La Pierre-qui-Vire, p. 89-92.

Lacroix P., 1981, Les églises jurassiennes romanes et gothiques, Besançon, p. 252-254.

Sapin C., 1984, « Saint-Lothain, fouilles de la crypte de l’église », Bulletin monumental, p. 440-441.

Sapin C., 1985, « Saint-Lothain, crypte de l’église », Archéologie médiévale, XV, p. 251-252.

Sapin C., 1995, « Les cryptes de Saint-Lothain et de Saint-Désiré de Lons-le-Saunier », in Éclats d’histoire. 25000 ans d’héritages. 10 ans d’archéologie en Franche-Comté, Collectif, Besançon, p. 366-367.

Vergnolle É., 1998, « Saint-Lothain. Église Saint-Lothain », Églises romanes du Jura, Coll. Itinéraires jurassiens, éd. du CJP, p. 47-49.

Rothe M.-P., 2001, Carte archéologique de la Gaule. Le Jura (39), Paris, p. 645-646.

Henrion F., 2004, « Les sarcophages jurassiens. Importations ou productions locales?», in Mérovingiens dans le Jura, éd. du CJP, p. 29.

Sapin C., 2009, « Saint-Lothain », in Franche-Comté et premier art roman. L’architecture religieuse autour de l’an mil, catalogue d’exposition, Les cahiers de l’Abbaye, 2, Montbéliard, p. 42-43.

Conservation

L’église est conservée dans un état XIe, XIIe et XVIIIe siècles. La crypte est quant à elle conservée dans un état XIe siècle.

Titulature actuelle

Saint-Lothain

Titulature historique

Saint-Lothain pour l'église, Saint-Martin pour la crypte.

Diocèse actuel

Saint-Claude

Diocèse historique

Besançon


Contexte d’implantation

Description

L’église de Saint-Lothain est implantée sur la pente du mont du Calvaire, au sud-ouest du village. Elle s’élève sur une terrasse occupée par le cimetière. Un fort dénivelé à l’est de l’église dégage totalement l’abside de la crypte.

Structures antérieures

À 1,5 km à l’est du village, un important site gallo-romain (villa ou ensemble cultuel) a été reconnu. D’autres découvertes sporadiques sur la commune témoignent d’une occupation antique.


Fonction

Bâtiment

<tag property="Fonction[batiment]" value="Église">Église</tag>

Description

Prieurale (au moins depuis le XIe siècle) puis paroissiale


Informations générales

Description [[Image:{{{PlanGeneral}}}|thumb|right|border|135px|Évolution du plan]]

L’église de Saint-Lothain résulte de l’installation d’un moine originaire d’Autun, Lautenus (né entre 437 et 470), qui vint mener une vie d’ermite et mourut au début du VIe siècle en ce lieu, alors appelé Silesia. De son vivant, sa renommée attira des disciples et la communauté essaima à Maximiacus (lieu non identifié). En 903, l’établissement apparaît sous la dénomination de cellula, alors confiée à Gigny par Rodolphe Ier. En 1078, l’établissement relève de Baume. Il n’est alors plus qu’un prieuré. Aucune structure antérieure au XIe siècle n’est reconnue. L’existence de l’église et du monastère est attestée avant cette période par leur mention dans des chartes et une Vita du Xe siècle, ainsi que par la découverte de sarcophages, probablement mérovingiens. L’église actuelle se compose de trois vaisseaux de cinq travées voûtées reposant sur des piliers quadrangulaires, et ouvrant sur une abside centrale. Un escalier unique permet de descendre dans la crypte depuis la troisième travée du bas-côté sud. Celle-ci a conservé de petites ouvertures à double ébrasement et comporte deux travées. Elle abrite le tombeau de saint Lothain ainsi que deux autres non identifiés. Un puits, aménagé contre le mur ouest de la travée nord, est alimenté par une source.

SAINT-LOTHAIN, église Saint-Lothain (Galerie d'images)|


Articulation en états

Etat I

Etat I
EmptyData.png Architecture

Plan

Plan inconnu EmptyData.png

Matériaux et techniques de construction

Activité

Construction?

Maçonnerie

Une voûte souterraine découverte au XVIIIe siècle ("au bas de l'église") pourrait, sous toute réserve, constituer l'une des parties de l'église primitive. EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png

Installations liturgiques

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Sépultures

Emplacement

Dans la crypte, trois sarcophages en pierre de Vergenne reposaient sur une maçonnerie d’un pied de hauteur, contre les murs. L’un d’eux est identifié grâce à une inscription comme étant celui de Lautenus, mais on ignore s'il s'agissait de sa sépulture primitive. La proximité du rocher n’a pas permis l’enfouissement des sarcophages dans le sol.

En 1714, d’autres sarcophages furent découverts « sous une voûte souterraine, dans le bas de l’église » (Fr. F. Chevalier, 1769, p. 219), en avant de la façade actuelle. D’après Rousset, ces sépultures, au nombre de six, ont été laissées en place dans les fondations du clocher.

Structure

Le sarcophage de Lothain est constitué d’une cuve de calcaire rétrécie aux pieds ainsi que d’un couvercle en bâtière, légèrement débordant, avec un méplat sur le faîte.

Inscriptions

Description

Sur le méplat du couvercle de l’un des sarcophages entreposés dans la crypte, une inscription identifie la tombe de Lautenus :

HIC REQVIESCIT S(ANCTV)S LAVTENVS C(ON)F(ES)S(OR)

Précédant cette inscription figure, à l’intérieur d’un cartouche, une croix pattée encadrée de l’alpha et l’oméga. Postérieure au sarcophage, elle pourrait être contemporaine de la composition de la Vita sancti Lauteni autour des années 900.



Considérations critiques sur les états et sur la chronologie

Chronologie

État I : VIe siècle ?

La récente réévaluation de la date de production du sarcophage de Lothain (F. Henrion, 2004) permet d'envisager que l'état associé à ce sarcophage était contemporain de la mort du saint (vers 540). De plus, la "voûte souterraine" découverte au XVIIIe siècle évoque, pour C. Sapin, les chambres funéraires décrites par Grégoire de Tours (C. Sapin, 1995).

État postérieur : XIe siècle.

La crypte dans son état actuel, ainsi qu’une partie de l’église, sont des constructions du XIe siècle. Leurs caractéristiques architecturales les rattachent au premier art roman.

Interprétation

La datation du sarcophage de Lothain a donné lieu à différentes interprétations. Il ne peut être contemporain de la mort du saint pour Ch. Sapin. J.-L. Odouze propose de le placer au VIIIe siècle. Pour Y. Jeannin, le sarcophage pourrait être mérovingien. En dernier lieu, F. Henrion juge que ce sarcophage présente "toutes les caractéristiques techniques et morphologiques des productions mérovingiennes. Il pourrait donc être contemporain du saint, mort vers 540".



Informations sur la publication

Date novembre 3, 2011
Auteur Abully Fiche personnelle
Statut de la fiche 1. En cours de rédaction
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