MAURIAC, église Saint-Pierre

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Données

Topographie

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Pays
Région
Département
Commune
Insee 15120
Adresse/Lieu-dit Place Georges-Pompidou, 15200, Mauriac
Toponyme
Propriétaire Commune
Protection de l'édifice La salle capitulaire, la sacristie et les galeries du cloître sont classés au titre de Monuments Historiques par arrêté du 27 Janvier 1987.
Références cartographiques
Numéro parcellaire sur le Cadastre actuel Sur la voie publique à proximité des parcelles 232 et 233.
Latitude 45.217696
Longitude 2.331863
Altitude 693.34

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Sources historiques et identification

Sources archéologiques

En dehors des recherches conduites sur le polyptyque de Saint-Pierre-le-Vif de Sens, l’abbaye de Mauriac a fait l’objet de quelques études locales (Missonier J. 1987 ; Roche R. et Lapeyre O. 1987). Gabriel Fournier y voit un monastère fondé au sein d’un siège de paroisse disposant de trois églises : Saint-Thyrse (titulature qui aurait été remplacée par Saint-Pierre au moment de la fondation du monastère), Notre-Dame et un baptistère (dont le souvenir serait conservé par la place Saint-Jean au nord-est de l’église Notre-Dames-des-Miracles ; Fournier G. 1962, p. 169-172). La localité possédait le statut de vicus à l’époque mérovingienne. La présence d’un atelier monétaire y est d’ailleurs soupçonnée, ce que suggère en effet la découverte, en 1841, d’une monnaie portant la mention « MAURIACO VIC ». La découverte de sarcophages et d’inhumations en cercueils monoxyles dans le secteur du monastère et de l’église Notre-Dame pourrait conforter cette hypothèse (Déribier du Châtelet J.-B., p. 219).

Des fouilles, conduites par Jeanne Missonnier sur deux secteurs identifiés comme le «choeur de l’église» et la « chapelle Saint-Benoît » ont livré, outre des témoins d’une occupation antique caractérisée par des drains, une large abside bordée au nord par une maçonnerie se dirigeant vers le nord. L’abside a été interprétée comme le chœur d’une église carolingienne construite dans le premier quart du IXe siècle. L’une des fosses fouillées par Jeanne Missionnier a livré du mobilier datable de l’Antiquité tardive ou de la période mérovingienne. La reprise des investigations de terrain par Sébastien Bully en 2000 n’a pas permis de préciser la datation de l’abside et du mur se dirigeant vers le nord. L’auteur y voit toutefois les restes d’une construction assez ancienne, correspondant probablement à l’église carolingienne. La datation proposée est toutefois relativement large en l’absence de réels critères de datation. Elle est placée entre le IXe et le XIe siècle.

Sources d'archives

Polyptyque de Mauriac. L’abbaye de Mauriac est connue par un document tardif (XIe siècle), mais qui correspond à la copie, avec quelques interpolations, d’un texte d’époque carolingienne. Celui-ci correspond à une liste de redevances incluses dans un faux diplôme attribué à Clovis. Il a été rédigé afin de légitimer les possessions de l’abbaye Saint-Pierre de Mauriac qui, aux alentours de l’an mil, s’était vu spolier nombre de ses possessions par les seniores et les habitants des environs. Sa rédaction a pour but de certifier que Clovis a donné à sa prétendue fille Théodechilde (Théodechilde est en réalité la fille de Thierry Ier, donc la petite-fille de Clovis) un terrain pour établir un monastère à Sens (dont dépendra Mauriac au IXe siècle). Il lui lègue par la même occasion de vastes domaines en Auvergne appartenant au comte Basolus et comprenant des églises, des châteaux, ainsi que les redevances afférentes. La fondation à proprement parler de l’abbaye de Mauriac est connue par un document du début du XIIe siècle, la Chronique de Clarius, indiquant que celle-ci aurait été construite en 818 par l’archevêque Hiérémias. Ce dernier, ainsi que l’abbé de Sens Frodbertus, obtient de Louis le Pieux la concession, au monastère mauriacois, de toutes les dépendances appartenant à Saint-Pierre de Sens en Auvergne et en Limousin. La liste des redevances est d’ailleurs probablement mise à jour à cette occasion. Le monastère est quoi qu’il en soit cité en 920 dans le cartulaire de Saint-Foy de Conques, sous le terme de « ministerium mauriacense ».

Sources Bibliographie

Chronique de Saint-Pierre-Le-Vif de Sens dite de Clarius, texte établi et traduit par Bautier R.-H. et Gille M., éditions du C.N.R.S., Paris, 1979.

Bully S. (dir.), Mauriac, monastère Saint-Pierre, DSF de fouilles archéologiques, Archives du service régional de l’Archéologie, Clermont-Ferrand, 2001.

Déribier du Châtelet J.-B., Dictionnaire Statistique et historique du département du Cantal, t. IV, Aurillac, 1856, p. 219.

Fournier G., Le peuplement rural en Basse Auvergne durant le haut Moyen Âge, Thèse de Doctorat, Université de Paris, Faculté des lettres, Paris, 1962.

Missionier J., Le monastère Saint-Pierre de Mauriac, Aurillac, 1987.

Phalip B., « La charte dite de Clovis », Revue de Haute-Auvergne, 51, 1988, p. 567-607.

Provost M., Vallat P., Carte Archéologique de la Gaule, 15 : Cantal, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1996.

Renard É., « Autour d’un faux diplôme de Clovis en faveur de Saint-Pierre-le-Vif de Sens (DD Merov. 4-5) », in Koch W. et Kölzer T. (éd.), Archiv für Diplomatik. Schriftgeschichte Siegel-und Wappenkunde, 49, Böhlau Verlag, Munich, 2003, p. 1-13.

Roche R. et Lapeyre O., « Contribution à l’histoire de Mauriac », Bulletin du G.R.A.V.S., 40, 1987.

Rouche M., « Le polyptyque de Saint-Pierre-le-Vif de Sens pour Saint-Pierre de Mauriac : un grand domaine ou un grand revenu ? », in Magnon Nortier É. (éd.), Aux sources de la gestion publique. Enquête lexicographique sur fundus, villa, domus, mansus, Presses universitaires de Lille, tome 1, 1993, p. 103-121.

Conservation

L'église a été détruite au XIXème siècle. Celle-ci avait été largement remaniée à la fin du Moyen-Âge et à l'époque moderne. La tour-porche carrée a été construite dans la deuxième moitié du XVème siècle.

Titulature actuelle

Saint-Pierre.

Titulature historique

Saint-Pierre.

Diocèse actuel

Saint-Flour.

Diocèse historique

Saint-Flour.


Contexte d’implantation

Description

Ce site est un monastère comportant une abbatiale et une aire funéraire. La commune sur laquelle se situe le site occupe un vaste plateau situé sur le versant nord-ouest du massif du Cantal et bordant la vallée de l’Auze au sud.

Structures antérieures

L'occupation antique de Mauriac est peu documentée. Son statut durant l'Antiquité reste encore discuté: vicus, petite agglomeration dotée d'un sanctuaire de source, etc. En 1984-1985, des fouilles conduites sous le musée actuel ont mis au jour une construction circulaire interprétée alors comme un fanum daté des premiers et deuxièmes siècles. De petite dimension (4m de largeur interne), le bâtiment est circulaire en parement interne et polygonal et polygonal en parement externe, disposition se rapprochant quelque peu du fanum d'Aurillac. Des drains et des canalisations en terres cuites fonctionneraient avec un bassin aménagé à l'intérieur de la cella du temple. Certains auteurs y voient cependant une tour médiévale, d'autres un vivier lié au monastère. A l'écart du bourg, une nécropole antique, attestée par la présence d'au moins 7 urnes funéraires, a été mise au jour à l'emplacement du cimetière actuel.

Habitat contemporain

En 1108, d’après la Chronique de Clarius, des troubles éclatent au sujet de la suprématie de l’abbé de Sens sur Mauriac. À cet instant, le monastère est en pleine reconstruction et une nouvelle église, Notre-Dame-des-Miracles, est édifiée. Le monastère s’émancipe alors progressivement de Sens. L’église priorale est consacrée en 1282. Quelques destructions ont lieu plus tard, durant la Guerre de Cent ans. En 1628, l’établissement est repris par les moines de Saint-Maurs ; une reconstruction importante est alors entreprise.


Fonction

Description

Il s'agit d'un édifice religieux datant du IXème siècle au XIXème.


Informations générales

Description [[Image:{{{PlanGeneral}}}|thumb|right|border|135px|Évolution du plan]]

Ce monastère qui semblerait plutôt de style carolingien est relativement bien connu grâce aux archives qui sont assez fournies à son sujet, cependant les sources archéologiques restent à approfondir afin de les compléter notamment en terme de datation puisque sa création vacille entre le IXème et le XIème siècle.

MAURIAC, église Saint-Pierre (Galerie d'images)|


Articulation en états

Etat I

Etat I
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Plan

Plan inconnu EmptyData.png

Matériaux et techniques de construction

Activité

Sébastien Bully envisage une église carolingienne à trois absidioles alignées de front, comme on en rencontre de nombreux exemples au cours de la période carolingienne.

Maçonnerie

L’abside enchâssée constituerait alors l’absidiole sud d’une église qui se développerait vers le nord. Une autre hypothèse met en jeu un chevet à absidioles échelonnées, de part et d’autre de l’abside centrale, rejetées à l’extrémité des bras du transept. Dans ce cas, l’abside mise au jour pourrait représenter l’abside centrale, et l’autre mur celui liant le sanctuaire à une chapelle sud. EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png

Installations liturgiques

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Sépultures

Emplacement

Les sépultures ont été trouvées à proximité de l'édifice : entre les rues du Collège, Marmontel, place Georges Pompidou, place de l’Hôtel de Ville et rue Marmontel.

Structure

Il y a des coffres et des sarcophages monoxyles ainsi qu'un sarcophage ovoïde à alvéole céphalique.

Inscriptions

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Objets dispersés non rattachables à l'architecture de l'église

Liste des objets

Huit coffres monoxyles ont été trouvés rue du Collège. Un sarcophage et des coffres monoxyles se trouvaient rue Marmontel ainsi qu'un sarcophage et des coffres monoxyles place Georges Pompidou et des coffres monoxyles à l’Hôtel de Ville. Un sarcophage ovoïde à alvéole céphalique provenant de la rue Marmontel est déposé dans la cour du musée.


Considérations critiques sur les états et sur la chronologie

Chronologie

Le monastère semble exister dès le IXe siècle. Les éléments qui permettent de le dater sont le polyptyque de Mauriac, la céramique du haut Moyen Âge, les cercueils monoxyles et sarcophages découverts dans l’environnement proche de l’ancienne abbaye.

Interprétation

Les origines de ce monastère demeurent encore aujourd’hui mal connues. L’existence d’une, voire plusieurs églises dès la période mérovingienne est tout à fait probable, bien qu’elle ne puisse pas être prouvée en l’état de la documentation. Le statut de vicus à la période mérovingienne incite à y voir le siège d’une paroisse primitive.

Comparaisons

Les perspectives de recherches sont assez importantes, et la réalisation d’une nouvelle monographie, appuyée par une nouvelle approche de terrain, paraît aujourd’hui nécessaire.



Informations sur la publication

Date janvier 1, 1970
Auteur Pchevalier Fiche personnelle
Statut de la fiche 2. En cours de saisie
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