GIRONDE-SUR-DROPT, église Notre-Dame

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Données

Topographie

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Adresse/Lieu-dit Rue de Beausoleil
Toponyme
Propriétaire Commune
Protection de l'édifice charpente inscrite ISMH le 5 avril 2001 ; élément de claustra classé comme Objet le 4 juillet 1903.
Références cartographiques
Numéro parcellaire sur le Cadastre actuel AR - 33
Latitude <tag property="Topographie[latitude]" value="44,583274">44,583274</tag>
Longitude <tag property="Topographie[longitude]" value="-0,087645">-0,087645</tag>
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Sources historiques et identification

Sources archéologiques

Singularité du plan relevée par Sylvie Faravel avec une origine carolingienne présumée, et récemment publié par Pierre Coudroy de Lille dans un petit article monographique dans la Société archéologique de Bordeaux en 2000. L'église Notre-Dame constitue un édifice peu connu des historiens de l'art (Brutails, Drouyn...) qui n'a entraîné qu'une protection partielle et tardive au titre des Monuments Historiques (charpente couvrant une large nef (11 m) grâce à sept fermes peintes inscrites ISMH le 5 avril 2001). Une baie ajourée, élément de claustra est elle classée comme Objet le 4 juillet 1903, mais ne procède que d'un remploi dans la façade ouest, sans considération avec l'architecture singulière du chevet polygonal. Bien conservée, l'église fait l'objet d'un plan et de coupes réalisés en 1859 (état existant) en prévision des travaux ayant amené au percement des trois grandes fenêtres qui éclairent actuellement le chevet (AD Gironde 162 T 7).

L'ancienneté de l'édifice est confortée par la découverte de sépultures lors de travaux en 1913, situés à l'angle sud-ouest de la parcelle, dans la retaille du talus de l'ancien cimetière pour élargir la route. Plusieurs tombes sont reconnues dont un empilement de « trois cercueils en pierre superposés, le cercueil en dessous étant de dimension plus grande et contenait un squelette de forte taille » (BMSAB, 35, 2, 1913, p. 143). On signale en outre « dans un jardin du bourg » la découverte en 1825 d'un tombeau orné d'une croix et d'autres figures en relief, contenant ossements et vieilles armes (Saugues, AD Gironde 161T2, p. 33).

L'opération de sondages et de relevé en mai 2011 constitue une initiative neuve, menée dans le cadre de CARE Aquitaine, qui a consisté en la réalisation conjointe de plan et coupes (Ch. Martin, travail amendé par J. Mercier), de quatre sondages archéologiques (3 extérieur, 1 intérieur), d'un relevé de bâti de l'un des pans du chevet.

Sources d'archives

Gironde, dérivé d'Equoranda toponyme-frontière reconnu pour marquer une limite de territoire de cité - en l'occurence celle de Bazas et Bordeaux - serait supplanté un temps par “ville neuve”, au territoire potentiellement démembré de Sainte-Pétronille, édifice paroissial situé au nord dans la commune actuelle de Gironde, dont les vestiges funéraires associés (sarcophages avec inhumations habillées) laissent deviner l'antériorité. Au XIIe siècle, revient l'appellation Gironda (A.H.G., 5, 143, n°CI, § 98 [1170]) conjointement employée avec Villanova (A.H.G., 5, 165, n°CXXIX, [1170]). Gironde remplace Villeneuve définitiviment au XVe siècle.

L'église de Gironde mentionnée en 978 avec le vocable de Sancta Maria dans un lieu dit Villanova, désignant a priori une fondation « neuve » dans un ensemble, dont les droits sont cédés par Gondobald au prieuré de la Réole (A.H.G., 5, 170, n°CXXXIV, § 42). Il peut s'agir, soit d'une rétrocession d'une captation de droits d'une église publique plus ancienne, soit d'une église privée créée dans la villa et cédée en dotation pieuse au prieuré. La mention est contradictoire avec le don de la paroisse (Villeneuve) l'année précédente en 977 (A.H.G., 2, 233, n° CXCVII) au prieuré par l'évêque Gombaud, fédérateur d'un évêché gascon éphémère en association avec son frère le duc Sanche. Le cartulaire de Saint-Benoît-sur-Loire contient en revanche la confirmation d'un acte d'échange en 978 (Recueil des chartes de l'abbaye Saint-Benoît-sur-Loire, I, 165-167, n° LXIII) entre Arsia vassal de Gombaud et les moines de la Réole, consistant en la moitié des droits de l'église B. Mariae dicata fundata consistit in Villanova contre l'église de Saint-Paul Andrie (acte remanié mais possiblement authentique selon Prou et Vidier, dans Recueil des chartes … p. 165). La revendication récurrente de la paroisse de Villeneuve par les bénédictins de la Réole, comme une des possessions initiales du temporel invite quelle que soit la validité des textes qui s'y rapportent, à placer à Gironde une fondation ancienne de l'édifice.

L'église est partagée pour moitié entre l'évêque de Bazas et le prieur de la Réole au XIIe siècle. La chanterie de l'église est donnée par l'évêque au prieur en 1115 (AHG, 5, 162, n°CXIX, § 117), cession confirmée en 1174 (A.H.G., 5, 183, n°CL, § 148). Un conflit de droit de présentation à l'église émerge entre les deux en 1170, faisant l'objet d'un accord (A.H.G., 5, 143, n°CI, § 98 [1170] ; 167-168, n° CXXIX, § 127) puis d'un droit reconnu au prieur en 1178 (A.H.G., 2, 348, n°CCXXXVIII).


Titulature actuelle

Notre-Dame-de-l'Assomption

Titulature historique

La vocation à la Vierge ne s'est pas démentie depuis sa première mention en 978, sous la forme Sancta Maria Dei jusqu'à celle de 1804 à Notre-Dame de l'Assomption. Deux autels, l'un à saint Michel, l'autre à saint Clair existaient à l'extrémité orientale de la nef avant les transformations du XIXe siècle (Cardouat 1901, 50).

Diocèse actuel

Bordeaux

Diocèse historique

L'église de Villeneuve serait cédée par l'évêque des Gascons, Gombaud, en 977 au prieuré de La Réole dans sa dotation initiale, mais la paroisse de Gironde dépend de Bazas au début du XIIe siècle. Gironde comme tout le diocèse de Bazas est rattaché à Bordeaux à la Révolution.


Contexte d’implantation

Description

L'église de Gironde est située en rive droite de la Garonne, sur un rebord d'une haute terrasse argilo-limoneuse, dominant la confluence d'un bras du Dropt avec la Garonne, à moins de 4 km de la Réole. La géologie locale présente des gisements d'argile utilisés en terre franche pour la tuilerie et la briqueterie, exploités depuis l'époque romaine (la Tuilerie à Casseuil). Un axe d'origine antique probable, reliant Bordeaux à Toulouse (AD Yvelines A 327/7) franchit le Dropt sur un gué (antique ?) ou un pont (signalé en 1253), dont les vestiges sont entrevus lors de la construction du pont de chemin de fer (Cardouat 1901). Le château de Gironde, chef-lieu châtelain et de juridiction attesté en 1079-1092, désigné comme castrum ou oppidum de Girunda (Grand cartulaire de la Sauve Majeure, actes non datés du XIIe siècle, n°286 et 982) génère un bourg castral, distant de 800 m à l'ouest de l'église. La base d'une tour en briques avec des remplois antiques supposés a été observée en 1837 par Jouannet avant sa destruction par l'aménagement de la gare (Jouannet, 1842, p. 275 ; Faravel, 1991, I, p. 263-265 ; Sion 1994, 264). Tout en évoquant la tradition locale d'un château « des Quatre fils Aymon », personnages d'une chanson de geste transcrite au XIIe siècle et relatant la sédition de l'aristocratie contre Charlemagne, il privilégie une interprétation de cette tour comme vestige du palais carolingien dit « de Cassinogilum » évoqué par Abbon de Fleury en 1004. Ce palais, est localisé par la tradition historiographique dans un périmètre restreint, à Casseuil, à Caudrot ou à Gironde. Camille Jullian privilégiait quant à lui le site de Casseuil (Jullian 1890, t. II, p. 179-180 et 185-186).

Structures antérieures

A l'échelle du site, l'occupation antique n'est pas confirmée sur le site de l'église de Gironde, ce que tend à confirmer la mention de Villanova. Des vestiges antiques sont mentionnés en revanche à l'ouest vers le franchissement du Dropt et sur le site du château, ancienne tour reprenant des vestiges bâtis gallo-romains. Les seules structures antérieures décelées consisteraient en un sarcophage, contenant deux inhumations du haut Moyen Age, fouillé en 2011 (M. Vivas et H. Reveillas). Le sarcophage est placé près du chevet de l'église et pourrait être de peu antérieur à sa construction.

Habitat contemporain

L'édifice est aujourd'hui détaché au sud d'une agglomération villageoise proche, étirée le long de la route nationale 113. L'édifice a peu agrégé d'habitat périphérique excepté le long des axes secondaires le desservant. Un cimetière s'est développé autour de l'église au nord comme au sud, l'entourant encore en un vaste polygone sur le cadastre de 1827, délimité approximativement par la voirie actuelle sur trois côtés excepté l'est. Il est désaffecté en 1819, permettant de clore le terrain au sud et de construire le presbytère, vaste bâtiment allongé collé sur le flanc sud. Un autre bâtiment de service est dessiné sur la cadastre ancien, juxtaposé au chevet.


Fonction

Informations générales

Description [[Image:{{{PlanGeneral}}}|thumb|right|border|135px|Évolution du plan]]


GIRONDE-SUR-DROPT, église Notre-Dame (Galerie d'images)


Articulation en états

Considérations critiques sur les états et sur la chronologie

Informations sur la publication

Date octobre 20, 2011
Auteur Icartron Fiche personnelle
Statut de la fiche 1. En cours de rédaction
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