« CLERMONT-FERRAND, monastère et église Saint-Cirgues » : différence entre les versions

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Version du 7 juin 2017 à 14:33

Données

Topographie

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Pays
Région
Département
Commune
Insee 63113
Adresse/Lieu-dit rue Saint-Cirgues
Toponyme
Propriétaire
Protection de l'édifice
Références cartographiques
Numéro parcellaire sur le Cadastre actuel
Latitude 45.78109
Longitude 3.07758
Altitude

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Sources historiques et identification

Sources indirectes

Sidoine Apollinaire, Tome III : Correspondance. Livres VI-IX, texte établi et traduit par Loyen A., Les Belles Lettres, Paris, 1970 (réédition 2003), Livre VII, Epistula 17, p. 77.

Grégoire de Tours, Tome I : Libri Historiarum Decem, texte établi par Krusch B. et Levison W., MGH. SS rer. Merov. I,1, Hanovre, 1885, réédition 1937, Livre II, 21, p. 67.

Grégoire de Tours, Liber Vitae Patrum, III, 1, in Teil II. Miracula et opera minora, I, texte établi par Krusch B., MGH. SS rer. Merov. I, 2, Hanovre, 1885, « de sancto Abraham abbatis », p. 672-673.

Libellus de ecclesiis Claromontanis, in Passiones vitaeque sanctorum aevi merovingici (V), texte établi par Krusch B. et Levison W., MGH. SS rer. Merov. VII, Hanovre, 1913, n° 14, p. 461.

Sources archéologiques

Parent D., 1994, Z.A.C. Saint-Cirgues (Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme). Rapport d’étude de diagnostic archéologique, Archives du service régional de l’Archéologie de l’Auvergne, Clermont-Ferrand.

Parent D., Jouannet C., Gaime S., 1995, Z.A.C. Saint-Cirgues (Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme). Phase II. Rapport d’étude de diagnostic archéologique, Archives du service régional de l’Archéologie de l’Auvergne, Clermont-Ferrand.

Martinez D. et coll., 2014, Clermont-Ferrand (63), angle des rues Fontgiève, Docteur Gautrez et Sainte-Rose. Rapport final d’opération archéologique, Archives du service régional de l’Archéologie, Clermont-Ferrand, 4 vol.

Sources Bibliographie

Raphanel (abbé), 1921, « L’emplacement des églises de Clermont au Xe siècle », Bulletin Historique et Scientifique de l’Auvergne, 41, p. 107-116, 150-157, 172-186.

Desforges E., Fournier P.-F., Fournier G., Hatt J.-J., Imberdis F., 1970, Nouvelles recherches sur les origines de Clermont-Ferrand, Publications de l’Institut d’Études du Massif Central, Clermont-Ferrand.

Vieillard-Troïekouroff M., 1977, Les monuments religieux de la Gaule d’après les œuvres de Grégoire de Tours, Lille, p. 96.

Prévot F., , 1989, "Clermont", dans Prévot F. & Barral i Altet X., Province ecclésiastique de Bourges (Aquitania Prima), Topographie chrétienne des cités de la Gaule des origines au milieu du VIIIe siècle, VI, Paris.

Parent D., et Pardon J.-M., 1996, « Clermont-Ferrand, rue Saint-Cirgues », Bilan Scientifique Régional de l’Auvergne, DRAC-SRA, Clermont-Ferrand, p. 74.

Prévot F., 1997, Recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures à la Renaissance carolingienne, VIII, Aquitaine Première', éditions du C.N.R.S., Paris.

Chevalier P ., Gauthier F. avec des remarques de Prévot F., 2014, « Clermont », in Prévot F., Gaillard M. et Gauthier N. (dir.), Topographie chrétienne des cités de la Gaule des origines au milieu du VIIIe siècle, XVI. Quarante ans d’enquête (1972-2012). 1. Images nouvelles des villes de la Gaule, Paris, p. 81-86.

Conservation

Edifice disparu. L’ensemble des auteurs s’accorde pour situer le monastère à l’emplacement de l’église médiévale Saint-Cirgues aujourd’hui détruite qui prenait place au nord de la rue du même nom. Les vestiges des différents états de l’établissement médiéval sont enfouis. Il subsiste quelques lambeaux d'élévation de l’église romane Saint-Cirgues dans le bâti actuel d’un îlot bordant la rue au nord.

Titulature historique

Saint-Cirgues

Diocèse actuel

Clermont-Ferrand

Diocèse historique

Clermont


Contexte d’implantation

Description

Edifice disparu.

Structures antérieures

On ne connaît pas précisément la nature des bâtiments ayant précédé la construction du monastère. Durant le Haut-Empire, ce quartier semble en partie dévolu à des activités artisanales. On y a notamment découvert une meunerie hydraulique, des indices d’activités de tannerie, de boucherie, de tabletterie et du travail du bois. Figuraient également de probables habitations d’artisans ainsi que quelques auberges. La présence de résurgences, pour certaines très minéralisées, a aussi favorisé la construction de bassins, pour certains à vocation cultuelle (Martinez D. et al. 2014). Il est donc fort probable que l’établissement monastique du prêtre Abraham ait pris place sur les ruines de bâtiments artisanaux et/ou collectifs.

Habitat contemporain

La zone est marécageuse dès la fin de l'Antiquité.


Fonction

Description

Eglise monastique


Informations générales

Description [[Image:{{{PlanGeneral}}}|thumb|right|border|135px|Évolution du plan]]

Sidoine Apollinaire, dans une lettre à Volusianus, recopie son épitaphe pour le prêtre Abraham, né sur les bords de l’Euphrate. Persécuté, ce dernier avait décidé de se retirer en Égypte pour approcher le mode de vie des Pères du désert puis, après une peregrinatio en Occident, il se fixa à Clermont dans une petite masure dotée d’un toit de chaume. Rejoint par de nombreux fidèles, il fonde un monastère (Epistulae 7, XVII). Un siècle plus tard, Grégoire de Tours dédie au prêtre Abraham un chapitre du Liber Vitae Patrum, où l’on apprend que ce dernier s’est installé près d’une basilique dédiée à Saint-Cirgues et qu’il y a fondé un monastère (Liber Vitae Patrum III, 1) : « [...] Occidentalem quoque plagam visitare cupien, Arvernus advenit, ibique ad basilicam sancti Cirici monasterium collocavit [...] ». Une église Saint-Cirgues est mentionnée au Xe siècle dans le Libellus de ecclesiis Claromontanis (p. 461). Y reposent alors les corps des saints Abraham, Justus et Silvinus.

CLERMONT-FERRAND, monastère et église Saint-Cirgues (Galerie d'images)|


Articulation en états

Etat I

Etat I
EmptyData.png Architecture

Plan

Plan inconnu

Parties

Après s'être établi dans une cabane de bois au toit de chaume, Abraham fonde une basilique dédiée à Saint-Cirgues, associée à un monastère.

Matériaux et techniques de construction

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Installations liturgiques

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Sépultures

Emplacement

Au Xe siècle, le Libellus de ecclesiis Claromontanis mentionne dans l’église Saint-Cirgues la présence de trois sépultures prestigieuses, celles du fondateur Abraham, de saint Juste (un sarcophage observé au XVIIe s.) et de saint Silvinus. Une aire funéraire représentée, entre autres, par des sarcophages, est peut-être en lien avec le monastère mérovingien.

Structure

Des sarcophages trapézoïdaux en trachyte ont été découverts en 1955 (Desforges E. et al. 1970), un autre a été mis au jour en 1995, dans le cadre du diagnostic préalable à la construction d’une Z.A.C. (Parent D. et al. 1995). La fouille de la même année a révélé d’autres sarcophages mérovingiens du même type, dont un contenant du mobilier funéraire (Parent D. et Pardon J-M. 1996, p. 74).

Inscriptions

Description

L’éloge funèbre d'Abraham par Sidoine Apollinaire, que ce dernier retranscrit dans une lettre, a probablement été gravée sur pierre, mais cette probable inscription ne nous est pas parvenue (Prévot F. 1997, n° 20, p. 109-116). Les fouilles de 1994 ont également permis la découverte d’une petite plaque funéraire en marbre, gravée d’une croix latine flanquée de paons incisés et d’une paire de croix (Chevalier P. et Gauthier F. 2014, p. 85), qui devait être insérée dans un couvercle de sarcophage comme souvent en Auvergne.



Considérations critiques sur les états et sur la chronologie

Chronologie

Etat I : le monastère existe déjà dans le dernier tiers du Ve siècle. Sidoine Apollinaire indique qu’Abraham, qu’il désigne en tant qu’abbé, était encore vivant du temps où le duc Victorius était en Auvergne, donc entre 475 et 484. Les éléments en faveur d'un maintien à l'époque mérovingienne, avec alors le tombeau du saint fondateur, deux autres tombes privilégiées et une nécropole associée, sont la mention du lieu dans un chapitre du Liber Vitae Patrum' de Grégoire de Tours, les sarcophages trapézoïdaux et la plaque funéraire en marbre d'un type connu localement au VIe s.

Interprétation

Monastère suburbain dont la fondation, dans le coutant du Ve siècle, a probablement été encouragée, sinon financée, par l’évêque. L’implantation de ce monastère dans un secteur très inhospitalier a nécessairement engendré des travaux de grande ampleur (drainage, etc.).



Informations sur la publication

Date juin 7, 2017
Auteur Dmartinez Fiche personnelle
Statut de la fiche 5. Fiche validée
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