« CLERMONT, Groupe épiscopal » : différence entre les versions

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|description=La tradition clermontoise situait autrefois la cathédrale paléochrétienne de Clermont dans le ''vicus christianorum'', la zone cémétériale nord-ouest de la ville ; elle aurait ensuite été reconstruite à son emplacement actuel au sommet de la butte volcanique, dans une légère dépression. Cette hypothèse erronée résultait de l’interprétation d’un texte de Grégoire de Tours, signalant la présence d’un baptistère associé à l’église mémoriale Saint-Alyre. Le groupe épiscopal clermontois, s’inscrit dès le milieu du Ve siècle sur la butte centrale de la cité, dans l’enceinte de l’Antiquité tardive, d’une superficie de 3 ha.
|description=La tradition clermontoise situait autrefois la cathédrale paléochrétienne de Clermont dans le ''vicus christianorum'', la zone cémétériale nord-ouest de la ville ; elle aurait ensuite été reconstruite à son emplacement actuel au sommet de la butte volcanique, dans une légère dépression. Cette hypothèse erronée résultait de l’interprétation d’un texte de Grégoire de Tours, signalant la présence d’un baptistère associé à l’église mémoriale Saint-Alyre. Le groupe épiscopal clermontois, s’inscrit dès le milieu du Ve siècle sur la butte centrale de la cité, dans l’enceinte de l’Antiquité tardive, d’une superficie de 3 ha.
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Etat II : années 760, d'après les textes et les inscriptions sur les châsses disparues.
Etat II : années 760, d'après les textes et les inscriptions sur les châsses disparues.



Version du 3 décembre 2010 à 15:52

Données

Topographie

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Pays FRANCE
Région Auvergne
Département Puy-de-Dôme
Commune Clermont-Ferrand
Insee 63113
Adresse/Lieu-dit Place de la Victoire
Toponyme
Propriétaire Etat
Protection de l'édifice Cl. MH 1862
Références cartographiques
Numéro parcellaire sur le Cadastre actuel
Latitude 45.7786
Longitude 3.0858
Altitude 413 m


Sources historiques et identification

Sources indirectes

Grégoire de Tours, Histoire des Francs, II, 16, trad. R. Latouche, Paris 1999, p. 105-106 ; II, 21, trad. p. 108.

Grégoire de Tours, Vie des pères, VI, 7.

Sources archéologiques

P. Chevalier et alii, Clermont-Ferrand – crypte de la cathédrale (F-63). Prospection thématique 1999, Clermont-Ferrand, 1999

P. Chevalier (dir.), "Clermont-Ferrand – crypte de la cathédrale (F-63). Rapport de la fouille programmée 2000", Clermont-Ferrand, 2000.

P. Chevalier (dir.), Clermont-Ferrand – crypte de la cathédrale (F-63). Rapport intermédiaire de la fouille programmée trisannuelle – 2001, Clermont-Ferrand/DRAC Auvergne, 2002.

P. Chevalier (dir.), Clermont-Ferrand – crypte de la cathédrale (F-63). Rapport intermédiaire de la fouille programmée trisannuelle – 2002, Clermont-Ferrand/DRAC Auvergne, 2003.

Sources d'archives

Visio monachi Rotberti, BMIU Clermont-Ferrand, ms. 145, fol. 130 v.-134.

Sources Bibliographie

M. Gonod, "Note historique de la cathédrale de Clermont", Annales Scientifiques Littéraires et Industrielles de l’Auvergne, 1839, p. 37.

A. Mallay, De quelques découvertes faites ces derniers temps à la cathédrale de Clermont, La semaine religieuse de Clermont, 2e année/n° 20, 30 octobre 1869, p. 310.

H. du Ranquet, "Clermont-Ferrand, la cathédrale", Actes du Congrès Archéologique de France, Clermont, 1924, p. 9.

M. Vieillard-Troïekouroff, "La cathédrale de Clermont du Ve au XIIIe siècle", Cahiers archéologiques 11, 1960, p. 224.

P. Chevalier, "La crypte de la cathédrale de Clermont : nouvelles approches", Les Cahiers de Saint-Michel de Cuxa 32, 2001, p. 133-146.

Ph. Arnaud, "Clermont-Ferrand, places de la Victoire et de la Bourse et leurs abords", Bilan scientifique de la région Auvergne 1999, Clermont-Ferrand, DRAC-SRA, 2001, p. 72-76.

P. Chevalier, "Clermont-Ferrand, cathédrale, la crypte", Congrès archéologique “Basse Auvergne – Grande Limagne”, Clermont-Ferrand 2000, Paris, 2003, p. 135-140.

P. Chevalier et A. Maquet, "Les installations liturgiques en Basse Auvergne : découvertes récentes : des autels, des armoires, des chancels, des tombeaux", Les Cahiers de Saint-Michel de Cuxa 34, 2003, p. 135-140.

P. Chevalier, "L’archéologie du bâti appliquée à la révision d’une fouille ancienne, celle de la crypte de la cathédrale de Clermont", in I. Parron-Kontis et N. Reveyron (éd.), Actes de la table-ronde “L’archéologie du bâti : pour une harmonisation des méthodes”, Saint-Romain-en-Gal, 2001, Paris, Errance, 2005, p. 87-94.

Conservation

La cathédrale gothique a laissé peu de choses subsister des états primitifs du groupe épiscopal, qu'elle recouvre en grande partie. Les vestiges les plus anciens sont ceux de la crypte, au chevet.

Titulature historique

Saint-Vital-Saint-Agricol jusqu'au Xe siècle puis Notre-Dame et Saint-Vital-Saint-Agricol

Diocèse actuel

Clermont-Ferrand

Diocèse historique

Clermont


Contexte d’implantation

Description

La tradition clermontoise situait autrefois la cathédrale paléochrétienne de Clermont dans le vicus christianorum, la zone cémétériale nord-ouest de la ville ; elle aurait ensuite été reconstruite à son emplacement actuel au sommet de la butte volcanique, dans une légère dépression. Cette hypothèse erronée résultait de l’interprétation d’un texte de Grégoire de Tours, signalant la présence d’un baptistère associé à l’église mémoriale Saint-Alyre. Le groupe épiscopal clermontois, s’inscrit dès le milieu du Ve siècle sur la butte centrale de la cité, dans l’enceinte de l’Antiquité tardive, d’une superficie de 3 ha.

Structures antérieures

Des maçonneries romaines ont été identifiées au Sud de la cathédrale (elle ont été rapprochées d'édifices bordant au Nord le cryptoportique du forum supposé) ainsi que le fond d'un bassin sous les fondations de la crypte.

Habitat contemporain

Des vestiges d'occupation sont attestés à l'intérieur de la muraille du Ve siècle.


Fonction

Description

Episcopale et baptismale


ARTICULATION EN ETATS

Structure complexe

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Etat I
Plan d'ensemble Cathédrale et baptistère, domus ecclesiae
Plan image (ressource)
Édifices et annexes La cathédrale cruciforme paléochrétienne était charpentée. Etant donné la saillie probable du transept, le baptistère du Ve siècle (de plan inconnu)pouvait donc aisément prendre place sur un des flancs des nefs, malgré l’exiguïté parfois invoquée de l’espace disponible dans les murs. Les bâtiments constituent un groupe épiscopal avec la résidence de l’évêque, assez proche de l’ecclesia, une petite maison transformée ensuite en salle d’audience.


ARTICULATION EN ETATS

Structure complexe

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Etat II
Plan d'ensemble Cathédrale et baptistère, domus ecclesiae
Plan image (ressource)
Édifices et annexes On a, sur l’ordre de l’évêque Haddebert, été rechercher à Bologne en 768 des reliques supplémentaires des mêmes saints, après l’incendie présumé de 761 par Pépin le Bref. Cette reconsécration correspond à une campagne de reconstruction, peut-être financée par Pépin le Bref ou Charlemagne, dont on ignore l'ampleur.


ARTICULATION EN ETATS

Structure complexe

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Etat III
Plan d'ensemble Cathédrale et baptistère, domus ecclesiae
Plan image (ressource)
Édifices et annexes Cet état, antérieur à la construction de la crypte, est associé aux travaux de réfection de la cathédrale attribués par la Visio monachi Rotberti à l'évêque Etienne II. L'abside de la cathédrale au moins aurait été rebâtie.


ARTICULATION EN ETATS

Structure complexe

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Etat IV
Plan d'ensemble Cathédrale et baptistère, domus ecclesiae
Plan image (ressource)
Édifices et annexes Dans l'abside de l'état III de la cathédrale, on aménage une crypte. Le nouveau chevet inspire en 1029 celui de Saint-Aignan d'Orléans.



Considérations critiques sur les états et sur la chronologie

Chronologie

Etat I : vers 450, selon le témoignage de Grégoire de Tours.

Etat II : années 760, d'après les textes et les inscriptions sur les châsses disparues.

Etat III : sous l'épiscopat d'Etienne III (942-984), d'après la Visio monachi Rotberti et les inventaires des trésors de la cathédrale de la fin du Xe siècle.

Etat IV : années 980-1020, d'après des datations radiocarbone et le texte d'Helgaud de Fleury sur Saint-Aignan d'Orléans (1029).



Date 2010/11/28
Auteur Pchevalier Fiche personnelle