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|sources_indirectes=Nicoleau C. (2002), Les paroisses Saint-Christoly et Notre Dame de la place au XIV et XVème siècle , mémoire de maitrise, Bordeaux.
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Sapin C., Palazzo – Bertholon B. (2004) : Le stuc, visage oublié de l’art médiéval, catalogue d’exposition du musée Sainte-Croix de Poitiers, p.111.  
Sapin C., Palazzo – Bertholon B. (2004) : Le stuc, visage oublié de l’art médiéval, catalogue d’exposition du musée Sainte-Croix de Poitiers, p.111.
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Piganeau E. (1879) : « Notice sur l’ancienne église Notre-Dame-de-la-Place. » Société archéologique de Bordeaux. 6, p. 173-177.
Piganeau E. (1879) : « Notice sur l’ancienne église Notre-Dame-de-la-Place. » Société archéologique de Bordeaux. 6, p. 173-177.
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Version du 26 février 2013 à 11:56

Données

Topographie

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Adresse/Lieu-dit 17, place Pey Berland
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Propriétaire à préciser
Protection de l'édifice inscrit aux Monuments Historiques en 1908
Références cartographiques
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Sources historiques et identification

Sources indirectes

Nicoleau C. (2002), Les paroisses Saint-Christoly et Notre Dame de la place au XIV et XVème siècle , mémoire de maitrise, Bordeaux.

Sapin C., Palazzo – Bertholon B. (2004) : Le stuc, visage oublié de l’art médiéval, catalogue d’exposition du musée Sainte-Croix de Poitiers, p.111.

Sources archéologiques

Barraud D. (1984) : Bordeaux ; fouilles de sauvetage de Notre-Dame-de-la-Place. Rapport de fouilles publié par le Service Archéologique Municipal de Bordeaux.

Sources d'archives

VENANCE FORTUNAT : Carmina ; Ed. (à changer) , collection Les Belles Lettres (année d'édition?) : VII, 25 ; X,19.

VENANCE FORTUNAT : Vita sancti Marcelli in Opera pedestria. Ed. B. Krusch, Monumenta Germaniae Historica, 1885 (préciser page)

Sources Bibliographie

Barraud D. (1988) : « Le site de « La France », origines de Bordeaux antique. » Aquitania, t. 6, p. 3-59. Barraud D. (1985) : « Aquitaine. Eglise Sainte-Marie », Gallia, t. 43, fasc. 2, p. 229-231.

Barraud D. (1996) : « Bordeaux ; église Notre-Dame-de-la-Place » in Les premiers monuments chrétiens de la France, t. 2 (Sud-Ouest et Centre), (lieu d'édition, page??)

Bouvier A. (2007) : Terres cuites architecturales décoratives, étude de la collection de Notre-Dame-de-la-Place. Mémoire de Master Archéologie dirigé par I. Cartron, université de Bordeaux 3. Bouvier A. (2011) : Production et utilisation des terres cuites architecturales au début du haut Moyen-Âge : apports de la chronologie par luminescence dirigé par Pierre Guibert et Christian Sapin, université de Bordeaux 3.

Gardelles J. (1980) : Eglise Notre-Dame-de-la-Place à Bordeaux. Rapport sur les recherches effectuées en 1980. Rapport de fouilles conservé au Service Régional d’Archéologie d’Aquitaine. (à vérifier ??)

Higounet C. (1963) : Bordeaux pendant le Haut Moyen Age, Bordeaux, p. 71-79, 85.

Maillé A. de, (1959) : Recherches sur les origines chrétiennes de Bordeaux, Paris. (pages??)

Piganeau E. (1879) : « Notice sur l’ancienne église Notre-Dame-de-la-Place. » Société archéologique de Bordeaux. 6, p. 173-177.

Conservation

(à compléter)

Titulature historique

(à compléter : mention Fortunat et Notre-Dame de la Place)

Diocèse actuel

Bordeaux

Diocèse historique

Bordeaux


Contexte d’implantation

Description

L’église Notre-Dame-de-la-Place était implantée dans l'angle sud-ouest du castrum de Bordeaux, à une soixantaine de mètres à l’est de la cathédrale Saint-André. Elle est insérée dans un îlot bordé au sud par le cours Alsace-Lorraine (tracé de l'ancienne enceinte romaine), au nord par la rue des Trois Conils et à l’est ainsi qu’à l’ouest par la rue Cheverus. Le terrain sur lequel elle se trouvait était en légère pente sur un versant de la Devèze.

Structures antérieures

Des murs appartenant à un habitat remontant au moins au IIe siècle ont été identifiés sous l'église. Cet habitat a été remanié au IVe siècle puis au Ve siècle, notamment avec l'aménagement d'un bassin (3,10 m x 5m qui a ensuite été remblayé et couvert d’un sol de tuileau. L’édification au VIe siècle de l’église Sainte-Marie entraîna l’arasement du bâtiment antérieur dont seul le mur nord-sud fut conservé afin d’être probablement intégré au sanctuaire chrétien.

Habitat contemporain

à compléter


Fonction

Description

Les bâtiments interprétés comme les églises Sainte-Marie et Notre-Dame-de-la-Place semblent toujours avoir eu pour fonction la pratique du culte. L’étude des sources historiques permet d’envisager qu’au moins le bâtiment de culte primitif soit lié au développement du groupe épiscopal, du fait de sa situation, à proximité de l’actuelle cathédrale, et à l’intérieur des murs du castrum.


Informations générales

Description [[Image:{{{PlanGeneral}}}|thumb|right|border|135px|Évolution du plan]]


BORDEAUX, Notre-Dame-de-la-Place (Galerie d'images)


Articulation en états

Etat I

Etat I
EmptyData.png Architecture

Plan

Plan inconnu

Parties

Les fondations de l’église sont plus larges que les murs proprement dits et imparfaitement alignées sur l’abside. Ces fondations sont constituées de blocs de calcaire noyés dans le mortier dans des tranchées d’ 1, 10 m de large sur 1m de profondeur. Les derniers vingt centimètres d’élévation sont maçonnés et correctement jointoyés et couverts d’une « chape de béton » (Barraud, 1984) afin de créer un support stable pour les murs de l’abside, posés dans une deuxième étape du chantier. L’épaisseur du mur de l’abside est de 75 cm contre 90 cm pour celui du départ de la nef. L’abside est de plan semi-circulaire et mesure 6,10 m de diamètre extérieur. Il reste des traces (sur 40 cm environ) d’un enduit lissé beige sur le parement extérieur du mur de l’abside qui a été protégé des outrages du temps par une couche de remblai ainsi que par l’édification tardive de contreforts. Ces deux contreforts, visant à consolider l’abside, ont été construits en moyen appareil mesurant 40 à 50 cm de long et sont soigneusement appareillés. Un des contreforts, mesurant 1,74 m de large pour 1,10 m de haut épaule le sud-est de l’abside. L’autre renforce l’angle formé par l’abside et le mur extérieur de manière à contrer les effets d’un tassement éventuel et des glissements de terrain possibles, dus au pendage sud-nord de cette partie de la ville. A l’intérieur de l’édifice, le sol était surélevé par rapport à l’extérieur. Les fouilles ont permis de mettre au jour un premier sol contemporain aux travaux appelé « sol de travail » par D. Barraud. Ce sol, au même niveau que le ressaut de fondation, a montré des traces de gâches de mortier et des déchets de taille liés à la construction. Ces résidus ont ensuite été masqués par une couche de remblai destinée à recevoir un sol de circulation auquel on accédait probablement par un emmarchement. Malheureusement, l’état d’arasement de l’église ne livre aucune information quant à la nature de ce sol. L’abside s’appuie contre ce mur que nous évoquions plus tôt, épais de 90cm et se prolongeant, de l’avis de l’archéologue, sur 2, 50m au moins, ce qui correspondrait à la largeur des collatéraux. Les fondations se composent de deux énormes fragments de fût de colonnes antiques remployés, calés par des morceaux de linteau ou de colonnettes en marbre, le tout recouvert d’un lit de mortier.

Matériaux et techniques de construction

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Maçonnerie

Les murs sont conservés en élévation sur 1,10 m et construits en pierres de petit appareil de 10 à 15 cm de côté. Trois assises de briques sont encore visibles par endroit. Ces briques ont fait l’objet de prélèvements pour effectuer des datations par luminescence et archéomagnétisme dans le cadre des travaux du Groupe de Recherche Européen « terres cuites architecturales et nouvelles méthodes de datation », coordonné par Christian Sapin et Pierre Guibert. EmptyData.png EmptyData.png

Autres

Des fragments de marbre blanc ayant appartenu à une corniche, un socle de colonne ainsi qu’un chapiteau. Le cas de ces éléments est un peu complexe ; ils ont été mis au jour lors de la destruction du mur de façade de l’église des XIe-XIIIe siècles. Ces objets ont été trouvés en remploi dans le mur, ce qui permet de penser qu’elles appartenaient peut-être à la basilique mérovingienne. D’autant plus que le cas n’est pas isolé : le poème de Fortunat fait mention d’un tel décor à Nantes, mention que les fouilles de la cathédrale de Nantes (Guigon, 1984) ont partiellement permis de retrouver. Le chapiteau a été attribué par D. Barraud au Ve ou au VIe siècle. D’une largeur à la partie supérieure de 43 cm pour un diamètre à la base de 22 cm et une hauteur de 26 cm, il présente – outre ses deux côtés brisés – des décors de feuilles d’acanthe aux quatre coins. Deux angles sont ornés de fleurons à leur sommet de 9 cm de diamètre. Le socle retrouvé est d’une longueur supérieure à 50 cm et d’une largeur supérieure à 20 cm.

Des fragments de corniche en terre cuite ont été retrouvés en partie en remploi dans la façade de l’église de l’état II et dans une couche de remblai sous les contreforts mentionnés précédemment. Le corpus de briques de corniche et de modillons se compose de 27 pièces, 15 fragments de modillons et 12 de briques de corniche. En ce qui concerne les briques de corniche, nous nous sommes aperçus qu’il était possible de définir un objet type étant donné la similarité des fragments de briques entre eux. D’une manière générale, les briques de corniche sont de couleur claire, vraisemblablement avec ajout d’un enduit blanc sur les parties visibles (lait de chaux ?). Le décor est composé d’une bande décorée d’entrelacs, auquel devait s’ajouter très probablement de la peinture (pigment rouge ?). La pâte présente peu de dégraissant, ce qui a fragilisé la structure des objets, comme en témoigne un nombre important de craquelures. Nous avons estimé que le nombre de briques de corniche devait avoisiner les 54 unités pour l’abside et il reste donc aujourd’hui moins du quart des objets. En ce qui concerne les modillons cette étude aura permis de mettre en évidence deux types incontestables, liés à deux moules différents. Leurs dimensions varient sensiblement. Le décor diffère quelque peu, mais surtout, c’est la trace de cassure du moule caractéristique d’un des deux types qui permet la meilleure distinction. Par des tests statistiques sur les dimensions conservées il a été possible de rattacher certains des indéterminés à un type. On s’est aperçu que le nombre des pièces conservées est très loin du nombre théorique d’objets pour la corniche de l’abside (55 modillons environ). La différence de qualité entre les deux types est difficile à expliquer ; l’hypothèse de la production d’un autre atelier serait plus logique que celle d’une réfection par un matériel de meilleure qualité. Quoi qu’il en soit, les nombreuses imperfections des objets montrent soit un manque de soin soit une inexpérience dans la réalisation de terres cuites architecturales, ce qui semble peu crédible. Cela corroborerait l’idée communément admise selon laquelle ce type de commande était confié à des potiers, ce qui devait constituer un appoint de leur activité principale.

Décor

  • Décor de stuc

Environ 220 fragments d’enduit peint ont été retrouvés à l’extérieur de l’édifice dans des remblais probablement constitués au VIIe siècle, avant des restaurations et un abandon définitif de l’édifice, probablement entre les VIIIe et IXe siècles. Les stucs représentent pour l’essentiel des décors d’architecture : colonnes, chapiteaux dont le style rappelle celui des chapiteaux retrouvés à Saint-Seurin, volutes et fragments d’arche. Le décor de ces éléments d’architecture est assez varié, principalement des grappes de raisin et des feuillages. Le mortier composant ces stucs est très léger, probablement pour des raisons architectoniques : le poids supporté par les murs est d’autant moins conséquent que le stuc est léger. Tous ces éléments présentent des traces de peinture, notamment du vert, du rouge et du jaune. Les représentations de colonnes montrent des peintures de feuillages et des guirlandes vertes et jaunes. Les chapiteaux quant à eux sont peints en rouge ocre. Aucune restitution du décor global ne semble envisageable (Sapin dir., 2004).

  • Mosaïques murales

Les mosaïques murales associées aux stucs peints sont composées de tesselles en pâte de verre et parfois de petits éclats de quartz blanc. Les plus grands éléments (10 cm de large) permettent de voir une organisation préalable du décor. L’église Sainte-Marie/Notre-Dame-de-la-Place ne représente pas le seul témoin d’un tel type de décor en Gaule. Fortunat cite le cas de Nantes où des peintures et des mosaïques ornaient le chœur de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes, contemporaine de l’édification de l’église Sainte-Marie.

Installations liturgiques

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Sépultures

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Inscriptions

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Etat II

Etat II
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Plan

Plan longitudinal

Parties

L’église du Xe – XIe siècle a été mise au jour par Jacques Gardelles en 1980, lors de travaux de restructuration. La fouille a mis en évidence l’existence des murs d’une église à nef unique large de 9,40 m sur 20 m de long et terminée par un chevet à cinq pans. Pour des raisons de sécurité, la fouille fut interrompue. Une seconde fouille a été entreprise en 1983 à l’occasion de travaux d’assainissement. La fouille n’a permis de dégager que l’abside et une partie du mur du chevet, ainsi que ce que l’on pourrait interpréter comme le début de la nef (Barraud, 1984). Les dimensions totales de l’édifice sont inconnues, car il se poursuit sous la place Pey Berland. En revanche les fouilles ont pu déterminer qu’il s’agissait d’un édifice à trois nefs, avec pour la nef centrale une largeur entraxe de 5m. L’abside est de plan semi-circulaire : elle mesure 4,60 m d’ouverture pour 2,45 m de profondeur. Des contreforts lui ont été adjoints à l’extérieur.

Matériaux et techniques de construction

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Installations liturgiques

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Sépultures

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Inscriptions

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Objets dispersés non rattachables à l'architecture de l'église

Liste des objets

  • La céramique estampée tardive

Sur les 1792 tessons récupérés lors des fouilles, 349 se sont avérés être des fragments de dérivées des sigillées paléo-chrétiennes (D.S.P.). Ces découvertes ont permis de mieux comprendre la stratigraphie du site et de préciser sa chronologie, ceci en lien avec la date connue de construction de l’église au VIe siècle. L’évolution du nombre de trouvailles de ces céramiques a permis de mettre en évidence une apparition rapide et importante à la fin du IVe siècle et au début du Ve siècle, puis une disparition progressive de celle-ci au VIIe siècle. L’étude de D. Barraud a permis de rapprocher cet ensemble céramique avec celui découvert sur le chantier de l’îlot Saint-Christoly, les deux chantiers présentant une évolution de la céramique très voisine. Les formes céramiques découvertes sur le site sont très similaires aux types établis par J. Rigoir (Rigoir, 1968) : une assiette à panse hémisphérique sans rebord, des bols décorés de guillochis, des mortiers, des gobelets, des couvercles, des cruches et des urnes. D. Barraud (1984) assimile ces découvertes au groupe atlantique. Mais les céramiques D.S.P. des niveaux les plus anciens sont de production différente. Elles présentent un engobe gris et noir, la pâte s’avère ocre à la cassure et rayable à l’ongle.

  • Monnaies

Des monnaies antiques et médiévales ont été retrouvées lors de la fouille. Les premières n’ont apporté que peu d’éléments chronologiques, puisque les exemplaires du IVe siècle ont été trouvés dans tous les niveaux tardifs, jusqu’à ceux du VIIIe siècle. En revanche, les monnaies médiévales ont permis de dater de manière relativement fiable les inhumations de Notre-Dame-de-la-Place. Parmi les 19 monnaies retrouvées, 7 ont été identifiées comme antiques et 6 comme médiévales.


Considérations critiques sur les états et sur la chronologie

Chronologie

Etat I : L’édifice du début du haut Moyen Âge L’ensemble des éléments rattachés à la découverte de cet édifice, tant l’étude des textes anciens que les indices relevés lors de la fouille, permettent de penser qu’il s’agit de l’église Sainte-Marie édifiée à Bordeaux entre 549 et 567 par l’évêque Léonce II. Par ailleurs, deux datations radiocarbone ont été effectuées en 1984, par le Laboratoire d’Hydrologie et de Géochimie Isotopique de l’Université Paris sud. Le premier prélèvement a été pris dans des cendres retrouvées sur le sol en dalles de terre cuite retrouvé au nord de l’église tardo-antique, et attribué en raison de la stratigraphie et des vestiges retrouvés à une période allant du IVe au VIe siècle. Cette structure est supposée antérieure à l’église tardo-antique. Le deuxième prélèvement a été effectué contre un des contreforts immédiatement postérieurs à la construction de l’église, à partir des cendres d’un foyer. Ce prélèvement était censé donner une date de la période d’abandon de l’église, envisagée entre le IXe et le XIe siècle. Le premier prélèvement a donné un âge BP de 1535 ± 90 (1 σ) et le deuxième un âge BP de 585 ± 95 (1 σ). Si la première datation a été jugée acceptable, la deuxième a été remise en question immédiatement, car elle ne correspondait pas aux informations archéologiques. Pour expliquer ce résultat, deux hypothèses ont été envisagées : soit une mauvaise manipulation lors du prélèvement, soit la date obtenue est bonne et elle caractérise un foyer temporaire rattaché à la reconstruction de la façade de l’église Notre-Dame (Barraud, 1984). Les stucs retrouvés, leur mortier d’accrochage et l’enduit ont fait l’objet d’une étude assez complète d’un point de vue technique, parfaitement compatible avec la période envisagée pour la construction de l’édifice (Sapin et Palazzo – Bertholon, 2004). 26 prélèvements de mortier et d’enduit répartis sur l’ensemble du site ont également été prélevés sur l’ensemble du site pour être étudiés par N. Platel (Barraud, 1984). Les conclusions apportées par cette étude montrent que, quelle que soit la période supposée de fabrication de ces mortiers et ces enduits, les techniques de préparation varient peu, et ces variations qui semblent aléatoires ne sont pas forcément volontaires. L’étude du mobilier céramique retrouvé dans les fouilles de 1983 et menée par D. Barraud a porté sur 1792 tessons (Barraud, 1984). 349 d’entre eux étaient des fragments de Dérivées de sigillées paléo-chrétiennes (DSP). Elles présentent une phase d’apparition au IVe siècle et un déclin au VIIe siècle, ce qui corrobore les autres indices chronologiques. Dans le cadre d’un travail de master, il a été procédé à l’étude des éléments de décor en terre-cuite retrouvés sur le site. Par l’observation et la comparaison avec d’autres collections retrouvées ailleurs en France, nous avons proposé en accord avec les différentes hypothèses proposées pour les autres collections, une datation plutôt large, entre le Ve et le VIIe siècle (Bouvier, 2007). Par ailleurs, une campagne de datation par thermoluminescence et par archéomagnétisme a été entreprise par le Groupe de Recherche Européen « Terres cuites architecturales et nouvelles méthodes de datation », groupe co-dirigé par Christian Sapin et Pierre Guibert. 5 briques ont fait l’objet de prélèvements pour la thermoluminescence dans l’abside, sur la partie intérieure. Les résultats obtenus dans le cadre de la thèse d’Armel Bouvier (2011) montrent une bonne cohérence des dates ; on peut donc considérer que tous ces échantillons appartiennent bien à une seule phase de construction. Etant donné cette homogénéité des dates, il paraît probable que les briques aient été produites pour alimenter la construction de l’église tardo-antique. C’est pourquoi nous avons calculé une date moyenne pour l’ensemble des dates obtenues, ce qui nous permet d’envisager la construction de l’église dans un intervalle large entre 344 et 537 p.C., ce qui mériterait éventuellement un complément de datation pour affiner la chronologie. Dans ce même cadre, une nouvelle calibration du résultat de datation par radiocarbone obtenu à partir du prélèvement de cendre au nord de l’église a été réalisée à l’aide du logiciel OxCal et de la courbe de calibration IntCal09. Le résultat était sensiblement différent de celui proposé à l’époque. La date proposée était de 449 ± 90 (1 σ) avant recalibration et est maintenant de 463 ± 198 (2 σ). Les cendres datées ont été trouvées dans un contexte stratigraphique complexe. Elles apparaissent évidemment postérieures à l’habitat gallo-romain (attribué IVe – Ve siècle) sur lequel elles reposent. Leur datation peut soit fournir un terminus post quem pour la datation de l’église, soit être contemporaines.




Informations sur la publication

Date décembre 19, 2012
Auteur Abouvier Fiche personnelle
Statut de la fiche 2. En cours de saisie
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