ALISE-SAINTE-REINE, basilique Sainte-Reine

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Données

Topographie

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Adresse/Lieu-dit agglomération antique, Alésia
Toponyme
Propriétaire Conseil général de la Côte-d’Or
Protection de l'édifice Cl. M.H. 26.01.1925
Références cartographiques
Numéro parcellaire sur le Cadastre actuel
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Sources historiques et identification

Sources indirectes

Martyrologe hiéronymien. In Acta sanctorum…, Novembris, t. II-2, p. 453.

Vita sancti Amatoris. In Acta sanctorum …, Maii, t. I, p. 59.

Vita sancti Germani. In Monumenta Germaniae historica, Scriptores rerum merovingacarum, t. VII, p. 267.

Vita sanctae Reginae. In Acta sanctorum…, Septembris, t. II-2, p. 493.

De Lyon C., 1965, « Mention d’Alise (in alesiensi loco) dans la Vita S. Germani, et d’un prêtre nommé Senateur », Vie de saint Germain d’Auxerre, Paris, p. 164-165.

Le Gal J., 1973, Alésia : textes littéraires, Dijon, p. 101.




Titulature historique

Sainte-Reine

Diocèse actuel

Dijon

Diocèse historique

Autun


Contexte d’implantation

Description

L’édifice étudié, l’église dite « basilique Sainte-Reine », a été mis au jour lors de fouilles du Mont-Auxois. Il était implanté sur les ruines de l’agglomération gallo-romaine, au centre d’une nécropole mérovingienne. Les structures trouvées en fouille sont visibles lors de la visite du site.



Fonction

Description

Funéraire


Informations générales

Description [[Image:{{{PlanGeneral}}}|thumb|right|border|135px|Évolution du plan]]

L’édifice trouvé en fouille a été identifié à la basilique construite pour abriter le corps de Reine, jeune martyre d’Alésia au IIIe siècle. Au VIIIe siècle, en 719, le testament de Waré, fondateur de l’abbaye de Flavigny, mentionne Alise comme monasterium… sancte Regine martyris et dans le texte de donation du même Waré, daté de 721, il est fait mention de la basilica domne Regine, « basilique de sainte Reine ». Le corps de sainte Reine y est conservé jusqu’à son transfert à l’abbaye de Flavigny en 866.

Les premières recherches archéologiques du secteur ont été entreprises en 1906 sous la direction de Victor Pernet. Dès cette année, ce dernier découvre une série de sarcophages mérovingiens en pierre. En 1913-1914, une partie du sanctuaire est mise au jour. En 1922 et 1923, sous la direction de Gustave Point, on dégage et fouille complètement l’édifice, ainsi qu’une partie des locaux périphériques, alors baptisés «  annexes » (cf. 1923, rapport de fouilles de Jules Toutain). Les fouilles reprennent de 1985 à 1993 dans le cadre d’un programme placé sous la responsabilité de Patrice Wahlen et destiné à préciser les phases chronologiques de cet ensemble, jusqu’alors daté « du VIIe siècle », ainsi que la fonction exacte de ces « annexes ».

ALISE-SAINTE-REINE, basilique Sainte-Reine (Galerie d'images)


Articulation en états

Modèle:État

Etat II

Etat II
Plan à l'état II
Architecture

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Parties

L’édifice est élargi par un couloir de 2,60 m de large (mesure interne) au nord et à l’ouest.

Matériaux et techniques de construction

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Maçonnerie

Le mur de rangs irréguliers possède des mœllons de taille souvent plus grossière que dans l’état I. EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png

Installations liturgiques

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Sépultures

Emplacement

La nécropole implantée autour de la basilique s’étend sur 8 m au nord, en direction du théâtre antique, 33 m à l’est et 70 m à l’ouest. Au sud, elle occupe tout l’« atrium » et semble, d’après les découvertes anciennes, se prolonger de l’autre côté du chemin du Mont-Auxois. Environ 250 individus ont été exhumés depuis la fin du XIXe siècle, dont 110 dans et immédiatement autour de la basilique au cours des travaux de 1985-1993. Près de 72 sarcophages ont été inventoriés, entiers ou partiellement conservés, dont 47 dans ou tout près de la basilique : 11 dans la nef, 11 dans le couloir funéraire occidental, 4 dans le couloir funéraire septentrional, 2 dans l’annexe nord du chœur, deux dans l’annexe sud du chœur, 19 dans l’« atrium » méridional. Situé au centre de la nef, un grand sarcophage découvert en 1913 passait pour avoir été celui de sainte Reine, en raison d’un vaste trou circulaire percé en son couvercle et interprété comme un oculus ou une « fenestella » donnant accès aux reliques ; il s’agit en réalité d’un percement de violation de sépulture. Le mobilier issu des tombes « en pleine terre » ou des sarcophages est assez rare ; si les découvertes anciennes font état d’une épée, d’un scramasaxe, de vases carénés et une plaque-boucle damasquinée, l’essentiel de ce qui a été inventorié en 1985-1993 consiste en petites boucles, en bagues simples et épingles à doubles crochets ou fibules ansées symétriques, tous éléments en bronze et datés des VIe-VIIIe siècles. On note dans plusieurs cas la présence de fragments de chaîne (cf. infra). Un petit étui cylindrique en os reposait sur la poitrine d’un défunt inhumé près du chœur ; il pourrait s’agir d’un « pendentif-reliquaire ». Dès 1811, on mentionne, à l’occasion de découvertes fortuites, la présence de chaînes dans les tombes. Or, les six nouveaux sarcophages mis au jour en 1985-1993 possédaient tous, en fond de cuve et sur les parois, des traces très nettes de chaînes dont le métal oxydé s’était incrusté dans la pierre. Or, la chaîne constitue l’attribut majeur de sainte Reine ; celle de son martyre, conservé en l’abbaye de Flavigny, faisait jadis l’objet de la vénération des fidèles pèlerins.

Structure

Les sarcophages sont de formes trapézoïdales à cuve surbaissée. Le travail de la pierre à l’extérieur est assez homogène avec des variantes du décor de stries correspondant au type connu dit « bourguignon-champenois », daté des VIe et VIIe siècles. La plupart des inhumations dites « en pleine terre » présente des calages périphériques de pierres, souvent disposées de chant, indices de la présence de coffres de bois.

Inscriptions

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Etat III

Etat III
Plan à l'état III
Architecture

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Matériaux et techniques de construction

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Installations liturgiques

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Sépultures

Emplacement

Appartenant à la phase finale d’occupation des lieux, une sépulture sacerdotale, située dans l’annexe nord du chœur, recelait un calice et une patène funéraire en alliage de plomb, ornée en son centre de la « dextera Domini » bénissant ; la patène est dotée sur son marli de l’inscription « Oddo me fecit ». L’ensemble est daté du Xe siècle. EmptyData.png

Inscriptions

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Objets dispersés non rattachables à l'architecture de l'église

Liste des objets

Une pierre (mœllon ?) trouvée en remblai présente une face ornée d’un chrisme gravé. Quatre petits fragments de verre peint portant un décor de motifs végétaux et un visage « masculin » ont été trouvés dans le chœur ; on ne sait s’ils appartenaient à un vitrail.


Considérations critiques sur les états et sur la chronologie

Chronologie

État I : Ve siècle

En l’absence de mobilier archéologique datant, c’est essentiellement la chronologie relative de l’occupation et des structures, et sa typologie qui permet de situer actuellement ce premier état au cours du Ve siècle. Rappelons que l’édifice retrouvé en 1913 se superposait à un mausolée antique tardif, qui pourrait avoir été édifié au IVe siècle. La basilique, au plan en « tau », est formée d’une nef rectangulaire, correspondant à la basilique de Pernet et de Point et, à l’est, d’un chœur de moindre largeur, qui passait jusqu’alors pour une des « annexes » bordant l’église. Ce chœur était flanqué, au nord et au sud, de deux pièces dépassant la largeur de la nef.


État II : VIe-VIIIe siècle

L’édifice a été par la suite flanqué, au nord et à l’ouest, d’un couloir ou portique funéraire. Cette extension a été datée par le mobilier funéraire déposé dans les sarcophages. Le chœur, à l’est, et le couloir funéraire, à l’ouest, se prolongeaient vers le sud sous forme de deux « annexes », suite de locaux qui pourraient appartenir au « monasterium » mentionné dans les textes du VIIIe siècle. Basilique et « annexes » dessinent alors une vaste cour de 18 m sur 17 m, ouverte au sud, et qui correspond probablement à l’ « atrium» mentionné dans le texte des « miracula » du IXe siècle.


État III : fin du IXe-Xe siècle

Le couloir funéraire et les annexes qui flanquaient le chœur semblent avoir été abandonnés au IXe siècle, à la suite du départ du corps saint à Flavigny en 866, qui voit la fin quasi totale de la fonction funéraire du site et la réduction de la basilique à une modeste «  chapelle », définitivement abandonnée au Xe ou XIe siècle. L’analyse épigraphique de la patène en plomb indique la phase finale d’occupation des lieux (Xe siècle), après le départ des reliques à Flavigny (866) et la datation du mobilier céramique et de l’outillage civils du modeste « établissement agricole », qui s’installe dans les ruines de la basilique au XIe siècle, fonde le terminus ante quem du sanctuaire.




Informations sur la publication

Date juin 7, 2011
Auteur Pwahlen Fiche personnelle
Statut de la fiche 4. Fiche non validée
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