SAGONE, groupe épiscopal

Données

Topographie {{#display_map:42°07'06,15 N,8°41'24,30 E|width=400|height=300|service=osm|zoom=18}}
Pays
Région	Corse
Département	Corse-du-Sud
Commune	Vico
Insee	2A 348
Adresse/Lieu-dit	Sagone
Toponyme
Propriétaire	Commune de Vico
Protection de l'édifice	Inscirption le 4 septembre 1989
Références cartographiques
Numéro parcellaire sur le Cadastre actuel	section A parcelle 192
Latitude	42°07'06,15 N
Longitude	8°41'24,30 E
Altitude	11 m

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Sources historiques et identification

Sources epigraphiques

Tuile avec inscription imprimée sur pâte fraiche " [in honore san]cti Apiani ivbante deo paulus fecit"

Sources archéologiques

Fouilles archéologiques de 1964 à 1980 non autorisées, quinze campagnes (G. Moracchini-Mazel)

Fouilles archéologiques programmées 2008, 2009 (D. Istria)

Sources d'archives

Corpus Christianorum, Series Latina, Sancti Gregorii Magni Resgistrum epistularum, I, 1953 : I, 76, août 591 et I, 79, août 591.

Archives départementales de Corse du Sud, Ajaccio, 4G47/17, p. 5, 11 juillet 1728 et p. 11, 7 septembre 1728.

Sources Bibliographie

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MOLARD 1891 : MOLARD F., « Les évêques de la Corse. Additions à l’Italia Sacra », Bulletin philologique et historique, 1891, p. 52-64.

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MORACCHINI-MAZEL 1972 : MORACCHINI-MAZEL G., « La fouille des basiliques paléochrétiennes de Corse. Nouvelles découvertes », Actas del VIII Congresso Internacional de Arqueologia. Cristiana, Barcelona, 1969, Barcelone-Cité du Vatican, 1972, p. 361-366.

MORACCHINI-MAZEL 1985 : MORACCHINI-MAZEL G., « Vestiges de thermes à Sagone », Cahiers Corsica, 111, 1985, p. 64-67.

MORACCHINI-MAZEL 1988 : MORACCHINI-MAZEL G., « Le premier baptistère de Sagone », Bulletin de la société nationale des antiquaires de France, 1988, p. 388-391.

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MORACCHINI-MAZEL 2004 : MORACCHINI-MAZEL G., Corsica Sacra, Portovecchio, 2004.

PERGOLA 1986 : PERGOLA Ph., « Sagone », Topographie chrétienne des cités de la Gaule des origines au milieu du VIIIe siècle, vol. II, Paris, 1986, p. 103-105.

PERGOLA 2006 : PERGOLA Ph., « Sagone », dans SERPENTINI A.L. (dir.), Dictionnaire histoire de la Corse, Ajaccio, 2006, p. 872-873.

PERGOLA ET DI RENZO 2001 : PERGOLA Ph., DI RENZO F., « Cités et campagnes de Corse de la fin de l’Antiquité et du haut Moyen Age : évangélisation et christianisation », dans PERGOLA PH., ISTRIA D. (dir.), Corsica Christiana, 2000 ans de christianisme, catalogue de l’exposition du musée de la Corse, Corte, 2001, vol. 1, p.106-124.

RINIERI 1934 : RINIERI I., I vescovi della Corsica, [Collana storica corsa, II].Livourne, 1934.

STARACE 1934 : STARACE C., « Monsignor Pier Maria Giustiniani, vescovo di Sagona (1693-1765) » Archivio storico di Corsica, 3, luglio-sett. 1934, p. 321-353.

VENTURINI 2007 : VENTURINI A., « Les évêques de Corse depuis les origines avérées à la réunion de l’évêché d’Accia à celui de Mariana (591-1563) », Etudes corses, 65, 2007, p. 1-40.

ZUCCA 2002 : ZUCCA R., « L’origine del cristianesimo in Corsica », dans SPANU P.G. (dir.), Insulae christi, [Mediterraneo tardoantico e medievale, Scavi e ricerche, 16], Oristano, 2002, p. 525-538.

Références à la documentation graphique et photographique

Service régional de l'Archéologie, villa San Lazaro, Ajaccio : dossier Sant'Appianu de Sagone.

Conservation

Les édifices sont partiellement ruinés.

Titulature historique

Saint Appien (Appianus), attestée au Ve-VIe siècle) Sainte Marie, attestée en 1728 Saint Benoît, attestée en 1728

Diocèse actuel

Ajaccio

Diocèse historique

Sagone

Contexte d’implantation

Description

Les premiers indices sûrs d'une installation humaine dans le secteur de Sagone remontent au IIe siècle avant Jésus-Christ, mais ce n’est que durant la première moitié du Ier siècle de notre ère qu’un petit habitat voit le jour à proximité immédiate de l'embouchure actuelle de la Sagone. Sa nature et son organisation ne sont pas encore connues, toutefois on est assuré qu’il connaît une phase de développement et de restructuration autour du IVe siècle. L’établissement rural est alors constitué de plusieurs ensembles séparés par des zones non bâties. Tout au nord, le replat de Sant’Appianu est probablement occupé par l’habitat principal d’une superficie d’un peu moins d’un hectare. Les quelques constructions visibles et l’abondant mobilier archéologique présent en surface, suggèrent d’y voir un espace résidentiel. Au sud, sur le relief d’A Sulana, de nouveaux bâtiments sont érigés dans le courant du IVe siècle (superficie < 1000 m²). D’aspect rustique, ils sont construits avec des moellons prélevés sur place simplement liés à la terre et couverts d’une toiture en matériaux périssables. Leur organisation conduit à penser qu’ils pourraient principalement faire office d’entrepôts, mais plusieurs indices révèlent également la présence d’une forge et peut-être de modestes structures d’habitation. Au pied et à environ 200 m de ces deux secteurs, est érigé un petit édifice thermal isolé, certainement alimenté en eau par la rivière qui coule (du moins aujourd’hui) à quelques mètres de là. La nécropole est parfaitement localisée à l’ouest et à proximité immédiate des espaces bâtis. Les tombes sous tuiles disposées en bâtière ou encore en amphores, datées des IIIe-Ve siècles, occupent un espace d’environ 5000 m². Toutefois, des sépultures isolées contemporaines ont également été repérées au nord et au sud, le long d’un petit chemin qui, déjà à l‘époque antique, pouvait conduire aussi bien vers l’intérieur des terres qu’au petit mouillage probablement situé à l’embouchure actuelle de la Sagone. On ne connaît rien des éventuels aménagements de ce dernier.

Structures antérieures

Les édifices de culte chrétiens sont érigés sur des bâtiments probablement à fonction résidentielle mais dont l'organisation et la chronologie précise ne sont pas encore connues.

Habitat contemporain

Des traces d'une occupation datée des Ve-début VIe siècles ont été reconnues dans le secteur d'A Sulana, à 200 m au sud du groupe épiscopal. Il s'agit peut-être dans un premier temps d'entrepôts puis d'habitations en matériaux périssables (fouilles de sauvetage O. Jehasse 1988).

Fonction

Description

Siège épiscopal attesté à partir de 591 par deux lettres de Grégoire Ier. L'évêché est supprimé vers la fin du VIIe siècle (avant 708) puis réactivé à la fin du XIe siècle. Le siège épiscopal est officiellement transféré dans l'agglomération de Vico (à 12 km de Sagone) en 1569.

ARTICULATION EN ETATS

Structure complexe

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Etat	1
Plan d'ensemble	Cathédrale et baptistère, domus ecclesiae
Plan image (ressource)
Édifices et annexes	Cathédrale : édifice à nef unique (longueur < 18 m, largeur 7,65 m dans l'oeuvre, épaisseur des murs environ 0,70 m) terminée par une abside orientée semi-circulaire à l'intérieur et à trois pans à l'extérieur (ouverture 4,80 m, profondeur 2,40 m). Construction en appareil mixtum très irrégulier. Les assises de moellons de granite alternent avec des assises de réglage, souvent interrompues en raison de l'irrégularité des moellons, composées de fragments de tegulae, d'amphores et de pierres plates. Le mortier est à base de chaux, de sable grossier et de petits fragments de terre cuite. Il est largement débordant. Baptistère :

Considérations critiques sur les états et sur la chronologie

Date	2010/02/08
Auteur	Daniel Istria Fiche personnelle