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|protection=La salle capitulaire, la sacristie et les galeries du cloître sont classés au titre de Monuments Historiques par arrêté du 27 Janvier 1987.
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{{Sources historiques
{{Sources historiques
|conservation=L'église a été détruite au XIXème siècle. Celle-ci avait été largement remaniée à la fin du Moyen-Âge et à l'époque moderne. La tour-porche carrée a été construite dans la deuxième moitié du XVème siècle.
|sources_indirectes=''Chronique de Saint-Pierre-Le-Vif de Sens dite de Clarius'', texte établi et traduit par Bautier R.-H. et Gille M., éditions du C.N.R.S., Paris, 1979.
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Déribier du Châtelet J.-B., 1856, ''Dictionnaire Statistique et historique du département du Cantal'', t. IV, Aurillac, p. 219.
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Phalip B., 1988, « La charte dite de Clovis », ''Revue de Haute-Auvergne'', 51, p. 567-607.
 
Rouche M., 1993, « Le polyptyque de Saint-Pierre-le-Vif de Sens pour Saint-Pierre de Mauriac : un grand domaine ou un grand revenu ? », in Magnon Nortier É. (éd.), ''Aux sources de la gestion publique. Enquête lexicographique sur fundus, villa, domus, mansus'', Presses universitaires de Lille, t. 1, p. 103-121.
Provost M., Vallat P., 1996, ''Carte Archéologique de la Gaule'', 15 : ''Cantal'', Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris.
 
Renard É., 2003, « Autour d’un faux diplôme de Clovis en faveur de Saint-Pierre-le-Vif de Sens (DD Merov. 4-5) », in Koch W. et Kölzer T. (éd.), ''Archiv für Diplomatik. Schriftgeschichte Siegel-und Wappenkunde'', 49, Böhlau Verlag, Munich, p. 1-13.
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|sources_archeologiques=Bully S. (dir.), 2001, ''Mauriac, monastère Saint-Pierre'', DSF de fouilles archéologiques, Archives du service régional de l’Archéologie, Clermont-Ferrand, 2001.
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Missionier J., 1987, ''Le monastère Saint-Pierre de Mauriac'', Aurillac, 1987.
 
Roche R. et Lapeyre O., 1987, « Contribution à l’histoire de Mauriac », ''Bulletin du G.R.A.V.S.'', 40.
|conservation=L'église a été détruite au XIXe siècle. Elle avait été largement remaniée à la fin du Moyen-Âge et à l'époque moderne. Sa tour-porche carrée avait été construite dans la deuxième moitié du XVe siècle.
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{{Contexte
{{Contexte
|structures_anterieures=L'occupation antique de Mauriac est peu documentée. Son statut durant l'Antiquité reste encore discuté: vicus, petite agglomeration dotée d'un sanctuaire de source, etc. En 1984-1985, des fouilles conduites sous le musée actuel ont mis au jour une construction circulaire interprétée alors comme un fanum daté des premiers et deuxièmes siècles. De petite dimension (4m de largeur interne), le bâtiment est circulaire en parement interne et polygonal et polygonal en parement externe, disposition se rapprochant quelque peu du fanum d'Aurillac. Des drains et des canalisations en terres cuites fonctionneraient avec un bassin aménagé à l'intérieur de la cella du temple. Certains auteurs y voient cependant une tour médiévale, d'autres un vivier lié au monastère. A l'écart du bourg, une nécropole antique, attestée par la présence d'au moins 7 urnes funéraires, a été mise au jour à l'emplacement du cimetière actuel.
|description=Le site est dès l'époque carolingienne celui d'un monastère comportant deux églises monastiques (Saint-Pierre au sud et Notre-Dame des Miracles au nord) et une aire funéraire, sur un vaste plateau du versant nord-ouest du massif du Cantal, bordant la vallée de l’Auze au sud. On suppose pour l'époque antérieure un groupe presbytéral (église double et baptistère). Les deux églises monastiques ont été rebâties durant le Moyen Âge, Saint-Pierre a été démolie au XIXe s.
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|description=Ce monastère qui semblerait plutôt de style carolingien est relativement bien connu grâce aux archives qui sont assez fournies à son sujet, cependant les sources archéologiques restent à approfondir afin de les compléter notamment en terme de datation puisque sa création vacille entre le IXème et le XIème siècle.
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|parties=Les fouilles de Jeanne Missonnier sur deux secteurs identifiés comme le «choeur de l’église» et la « chapelle Saint-Benoît » ont livré une large abside bordée au nord par une maçonnerie se dirigeant vers le nord.
L'église aurait possédé trois absidioles alignées de front (selon S. Bully), comme on en rencontre de nombreux exemples au cours de la période carolingienne. L’abside enchâssée dans un massif rectangulaire (seule étudiée) constituerait l’absidiole sud d’un édifice qui se développerait vers le nord de l'emprise fouillée. J. Missonier imaginait un chevet à absidioles échelonnées, de part et d’autre de l’abside centrale, rejetées à l’extrémité des bras du transept. Dans ce cas, l’abside mise au jour serait l’abside centrale, et le mur se dirigeant vers le nord un mur liant le sanctuaire à une chapelle.
|activite=Construction.
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|emplacement=Les sépultures ont été trouvées dans et à proximité de l'édifice : entre les rues du Collège,  Marmontel, place Georges Pompidou, place de l’Hôtel de Ville et rue Marmontel.
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|chronologie=Etat 1 : le monastère semble exister dès le IXe siècle voire un peu auparavant. Les éléments qui permettent d'avancer cette date sont le polyptyque de Mauriac, la céramique du haut Moyen Âge, les cercueils monoxyles et sarcophages découverts dans l’environnement proche de l’ancienne abbaye.
 
L’abside appartenait quelle que soit l'hypothèse de restitution générale, au chevet d’une église carolingienne construite entre le premier quart du IXe siècle et l'an mil ; les fouilles de 2000 n'ont pas permis de préciser la datation.
 
L’abbaye est connue par un document tardif (XIe siècle), copie, avec quelques interpolations, d’un texte d’époque carolingienne. Celui-ci correspond à une liste de redevances incluses dans un faux diplôme attribué à Clovis, afin de légitimer les possessions de l’abbaye Saint-Pierre de Mauriac spoliées aux alentours de l’an mil, en démontrant que Clovis avait fait don à sa prétendue fille Théodechilde (en réalité la fille de Thierry Ier, petite-fille de Clovis) d'un terrain pour établir un monastère à Sens (dont dépendra Mauriac au IXe siècle). Il lui légua par la même occasion de vastes domaines en Auvergne appartenant au comte Basolus et comprenant des églises, des châteaux et les redevances afférentes.
La fondation de l’abbaye est connue par un autre document du début du XIIe siècle, la Chronique de Clarius : en 818 l’archevêque Hiérémias et l’abbé de Sens Frodbertus obtinrent de Louis le Pieux la concession, au monastère mauriacois, de toutes les dépendances appartenant à Saint-Pierre de Sens en Auvergne et Limousin. Le monastère est enfin cité en 920 dans le cartulaire de Saint-Foy de Conques, sous le terme de ''ministerium mauriacense''.
 
En dehors des recherches conduites sur le polyptyque et des fouilles, Gabriel Fournier y voyait un monastère fondé au sein d’un siège de paroisse disposant de trois églises : Saint-Thyrse (titulature  remplacée par Saint-Pierre à la fondation du monastère), Notre-Dame et un baptistère (dont le souvenir serait conservé par la place Saint-Jean au nord-est de l’église Notre-Dame-des-Miracles.
La localité possédait le statut de ''vicus'' à l’époque mérovingienne. La présence d’un atelier monétaire y est soupçonnée, à cause d'une monnaie découverte en 1841 légendée ''MAURIACO VIC''. La découverte de sarcophages et d’inhumations en cercueils monoxyles dans le secteur du monastère et de l’église Notre-Dame peut conforter cette hypothèse.
|interprétation=Les origines de ce monastère demeurent encore aujourd’hui mal connues. L’existence d’une, voire de plusieurs églises dès la période mérovingienne est tout à fait probable, bien qu’elle ne puisse pas être prouvée en l’état de la documentation. Le statut de ''vicus'' à la période mérovingienne incite à y voir le siège d’une paroisse primitive.
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Version actuelle datée du 2 mai 2017 à 21:17

Données

Topographie

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Pays
Région
Département
Commune
Insee 15120
Adresse/Lieu-dit Place Georges-Pompidou, 15200, Mauriac
Toponyme
Propriétaire Commune
Protection de l'édifice La salle capitulaire, la sacristie et les galeries du cloître sont classés au titre de Monuments Historiques par arrêté du 27 Janvier 1987.
Références cartographiques
Numéro parcellaire sur le Cadastre actuel Sur la voie publique à proximité des parcelles 232 et 233.
Latitude 45.217696
Longitude 2.331863
Altitude 693.34

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Sources historiques et identification

Sources indirectes

Chronique de Saint-Pierre-Le-Vif de Sens dite de Clarius, texte établi et traduit par Bautier R.-H. et Gille M., éditions du C.N.R.S., Paris, 1979.

Déribier du Châtelet J.-B., 1856, Dictionnaire Statistique et historique du département du Cantal, t. IV, Aurillac, p. 219.

Phalip B., 1988, « La charte dite de Clovis », Revue de Haute-Auvergne, 51, p. 567-607.

Rouche M., 1993, « Le polyptyque de Saint-Pierre-le-Vif de Sens pour Saint-Pierre de Mauriac : un grand domaine ou un grand revenu ? », in Magnon Nortier É. (éd.), Aux sources de la gestion publique. Enquête lexicographique sur fundus, villa, domus, mansus, Presses universitaires de Lille, t. 1, p. 103-121. Provost M., Vallat P., 1996, Carte Archéologique de la Gaule, 15 : Cantal, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris.

Renard É., 2003, « Autour d’un faux diplôme de Clovis en faveur de Saint-Pierre-le-Vif de Sens (DD Merov. 4-5) », in Koch W. et Kölzer T. (éd.), Archiv für Diplomatik. Schriftgeschichte Siegel-und Wappenkunde, 49, Böhlau Verlag, Munich, p. 1-13.

Sources archéologiques

Bully S. (dir.), 2001, Mauriac, monastère Saint-Pierre, DSF de fouilles archéologiques, Archives du service régional de l’Archéologie, Clermont-Ferrand, 2001.

Sources d'archives

Polyptyque de Mauriac.

Sources Bibliographie

Fournier G., 1962, Le peuplement rural en Basse Auvergne durant le haut Moyen Âge, Thèse de Doctorat, Université de Paris, Faculté des lettres, Paris, p. 169-172.

Missionier J., 1987, Le monastère Saint-Pierre de Mauriac, Aurillac, 1987.

Roche R. et Lapeyre O., 1987, « Contribution à l’histoire de Mauriac », Bulletin du G.R.A.V.S., 40.

Conservation

L'église a été détruite au XIXe siècle. Elle avait été largement remaniée à la fin du Moyen-Âge et à l'époque moderne. Sa tour-porche carrée avait été construite dans la deuxième moitié du XVe siècle.

Titulature historique

Saint-Thyrse ? puis Saint-Pierre

Diocèse actuel

Saint-Flour

Diocèse historique

Clermont


Contexte d’implantation

Description

Le site est dès l'époque carolingienne celui d'un monastère comportant deux églises monastiques (Saint-Pierre au sud et Notre-Dame des Miracles au nord) et une aire funéraire, sur un vaste plateau du versant nord-ouest du massif du Cantal, bordant la vallée de l’Auze au sud. On suppose pour l'époque antérieure un groupe presbytéral (église double et baptistère). Les deux églises monastiques ont été rebâties durant le Moyen Âge, Saint-Pierre a été démolie au XIXe s.

Structures antérieures

L'occupation antique de Mauriac et son statut durant l'Antiquité reste encore discuté: vicus ? petite agglomération dotée d'un sanctuaire de source ? En 1984-1985, des fouilles conduites sous le musée actuel ont mis au jour un petit fanum polygonal (Ier-IIe s.). Des drains et des canalisations en terres cuites fonctionneraient avec un bassin aménagé à l'intérieur de la cella du temple. Certains auteurs y voient cependant une tour médiévale, d'autres un vivier lié au monastère. A l'écart du bourg, une nécropole antique, attestée par la présence d'au moins 7 urnes funéraires, a été mise au jour à l'emplacement du cimetière actuel.


Fonction

Description

Eglise funéraire d'une paroisse précoce de l'époque mérovingienne (alors placé sous le vocable de Saint-Thyrse), devenue monastique à l'époque carolingienne


Informations générales

Description [[Image:{{{PlanGeneral}}}|thumb|right|border|135px|Évolution du plan]]

Ce monastère qui semblerait plutôt de style carolingien est relativement bien connu grâce aux archives qui sont assez fournies à son sujet, cependant les sources archéologiques restent à approfondir afin de les compléter notamment en terme de datation puisque sa création vacille entre le IXème et le XIème siècle.

MAURIAC, église Saint-Pierre (Galerie d'images)|


Articulation en états

Etat I

Etat I
EmptyData.png Architecture

Plan

Plan inconnu

Parties

Les fouilles de Jeanne Missonnier sur deux secteurs identifiés comme le «choeur de l’église» et la « chapelle Saint-Benoît » ont livré une large abside bordée au nord par une maçonnerie se dirigeant vers le nord. L'église aurait possédé trois absidioles alignées de front (selon S. Bully), comme on en rencontre de nombreux exemples au cours de la période carolingienne. L’abside enchâssée dans un massif rectangulaire (seule étudiée) constituerait l’absidiole sud d’un édifice qui se développerait vers le nord de l'emprise fouillée. J. Missonier imaginait un chevet à absidioles échelonnées, de part et d’autre de l’abside centrale, rejetées à l’extrémité des bras du transept. Dans ce cas, l’abside mise au jour serait l’abside centrale, et le mur se dirigeant vers le nord un mur liant le sanctuaire à une chapelle.

Matériaux et techniques de construction

Activité

Construction.

Maçonnerie

Les murs aux très épaisses fondations faites de gros blocs de basaltes non équarris et morceaux d'orgues, liés au mortier de chaux, montrent une élévation plus soignée, partiellement conservée sur une à deux assises. EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png

Installations liturgiques

EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png

Sépultures

Emplacement

Les sépultures ont été trouvées dans et à proximité de l'édifice : entre les rues du Collège, Marmontel, place Georges Pompidou, place de l’Hôtel de Ville et rue Marmontel.

Structure

Huit coffres monoxyles ont été trouvés rue du Collège ; un sarcophage et des cercueils monoxyles ont été mis au jour rue Marmontel de même qu'un sarcophage et des coffres monoxyles place Georges Pompidou et des cercueils monoxyles à l’Hôtel de Ville. Un sarcophage ovoïde à alvéole céphalique provenant de la rue Marmontel est déposé dans la cour du musée. Les cercueils monoxyles peuvent être d'époque mérovingienne comme carolingienne.

Inscriptions

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Considérations critiques sur les états et sur la chronologie

Chronologie

Etat 1 : le monastère semble exister dès le IXe siècle voire un peu auparavant. Les éléments qui permettent d'avancer cette date sont le polyptyque de Mauriac, la céramique du haut Moyen Âge, les cercueils monoxyles et sarcophages découverts dans l’environnement proche de l’ancienne abbaye.

L’abside appartenait quelle que soit l'hypothèse de restitution générale, au chevet d’une église carolingienne construite entre le premier quart du IXe siècle et l'an mil ; les fouilles de 2000 n'ont pas permis de préciser la datation.

L’abbaye est connue par un document tardif (XIe siècle), copie, avec quelques interpolations, d’un texte d’époque carolingienne. Celui-ci correspond à une liste de redevances incluses dans un faux diplôme attribué à Clovis, afin de légitimer les possessions de l’abbaye Saint-Pierre de Mauriac spoliées aux alentours de l’an mil, en démontrant que Clovis avait fait don à sa prétendue fille Théodechilde (en réalité la fille de Thierry Ier, petite-fille de Clovis) d'un terrain pour établir un monastère à Sens (dont dépendra Mauriac au IXe siècle). Il lui légua par la même occasion de vastes domaines en Auvergne appartenant au comte Basolus et comprenant des églises, des châteaux et les redevances afférentes. La fondation de l’abbaye est connue par un autre document du début du XIIe siècle, la Chronique de Clarius : en 818 l’archevêque Hiérémias et l’abbé de Sens Frodbertus obtinrent de Louis le Pieux la concession, au monastère mauriacois, de toutes les dépendances appartenant à Saint-Pierre de Sens en Auvergne et Limousin. Le monastère est enfin cité en 920 dans le cartulaire de Saint-Foy de Conques, sous le terme de ministerium mauriacense.

En dehors des recherches conduites sur le polyptyque et des fouilles, Gabriel Fournier y voyait un monastère fondé au sein d’un siège de paroisse disposant de trois églises : Saint-Thyrse (titulature remplacée par Saint-Pierre à la fondation du monastère), Notre-Dame et un baptistère (dont le souvenir serait conservé par la place Saint-Jean au nord-est de l’église Notre-Dame-des-Miracles. La localité possédait le statut de vicus à l’époque mérovingienne. La présence d’un atelier monétaire y est soupçonnée, à cause d'une monnaie découverte en 1841 légendée MAURIACO VIC. La découverte de sarcophages et d’inhumations en cercueils monoxyles dans le secteur du monastère et de l’église Notre-Dame peut conforter cette hypothèse.

Interprétation

Les origines de ce monastère demeurent encore aujourd’hui mal connues. L’existence d’une, voire de plusieurs églises dès la période mérovingienne est tout à fait probable, bien qu’elle ne puisse pas être prouvée en l’état de la documentation. Le statut de vicus à la période mérovingienne incite à y voir le siège d’une paroisse primitive.



Informations sur la publication

Date mai 2, 2017
Auteur Dmartinez Fiche personnelle
Statut de la fiche 5. Fiche validée
Qualité de la fiche {{#paper_quality:1. Fiable}}