« CHASSEY-LÈS-MONTBOZON, église » : différence entre les versions

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{{Sources historiques
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|sources_archeologiques=Morel J.-P., « Circonscription de Franche-Comté », Gallia, t. 34 fascicule 2, 1976. p. 431.
|sources_indirectes=Barbet G., Gandel P., 1995, « Chassey-lès-Monbozon : un ensemble monumental gallo-romain et son environnement », in ''Éclats d’histoire, 25000 ans d’héritages, 10 ans d’archéologie en Franche-Comté'', Besançon, éd. Cêtre,  p. 279-283.
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Lerat L., « Informations archéologiques. Circonscription de Franche-Comté (Chassey-lès-Montbozon », Gallia, t. XXVI, fasc. 2, 1968, p. 437-440 ; t. XXVIII, fasc. 2, 1970, p. 350-351 ; t. 30, fasc. 2, 1972, p. 424-426, Gallia, 1978, p. 385.
Morel J.-P., « Circonscription de Franche-Comté », ''Gallia'', 34 fascicule 2, 1976. p. 431.
|bibliographie=Odouze J.-L., « L’église paléochrétienne de Chassey-les-Montbozon (Haute-Saône) », in ''Actes du 99e congrès des Sociétés Savantes'', Besançon, 1974.
|bibliographie=Odouze J.-L., 1974, « L’église paléochrétienne de Chassey-lès-Montbozon (Haute-Saône) », in ''Actes du 99e congrès des Sociétés Savantes'', Besançon, p. 46-47


Odouze J.-L., « Chassey-lès-Montbozon, église et cimetière du haut Moyen Âge », in Collectif, ''Cinq années de fouilles archéologiques en Franche-Comté (1975-1980)'', Besançon, Direction des Antiquités préhistoriques et historiques de Franche-Comté, 1982, p. 94.
Odouze J.-L., 1982, « Chassey-lès-Montbozon, église et cimetière du haut Moyen Âge », in Collectif, ''Cinq années de fouilles archéologiques en Franche-Comté (1975-1980)'', Besançon, Direction des Antiquités préhistoriques et historiques de Franche-Comté, p. 94.


Bonvalot N., « Cercueils, sarcophages, coffre…témoignage de la position sociale du défunt ? », in Collectif, ''La mort à travers l’archéologie franc-comtoise'', catalogue d’exposition (Besançon, 1988-1989), Besançon, Direction des Antiquités de Franche-Comté-C.R.D.A., 1988, p. 71-77.
Bonvalot N., 1988, « Cercueil, sarcophage, coffre…témoignage de la position sociale du défunt ? », in Collectif, ''La mort à travers l’archéologie franc-comtoise'', catalogue d’exposition (Besançon, 1988-1989), Besançon, Direction des Antiquités de Franche-Comté-C.R.D.A., p. 71-77.


Barbet G., Gandel P., « Chassey-lès-Monbozon : un ensemble monumental gallo-romain et son environnement », in ''Éclats d’histoire, 25000 ans d’héritages, 10 ans d’archéologie en Franche-Comté'', Besançon, éd. Cêtre, 1995, p. 279-283.
Odouze J.-L., 1998, « Chassey-lès-Montbozon, église », in ''Les premiers monuments de la France chrétienne'', t. 3, éd. Picard, t. 3, p. 135-140.


Odouze J.-L., « Chassey-lès-Montbozon, église », in ''Les premiers monuments de la France chrétienne'', éd. Picard, 1998, t. 3, p. 135-140.
Faure-Brac O., 2002, ''Carte archéologique de la Gaule, La Haute-Saône 70'', Paris, p. 179-186.


Faure-Brac O., ''Carte archéologique de la Gaule, La Haute-Saône 70'', Paris, 2002, p. 179-186.
Odouze J.-L., 2006, ''Chassey-lès-Montbozon au VIIe siècle. Une des premières églises funéraires de Franche-Comté'', Service régional de l'archéologie, DRAC Franche-Comté, Paris : éditions du patrimoine, (Itinéraires du patrimoine, n°309).
 
Odouze J.-L., ''Chassey-lès-Montbozon au VIIe siècle. Une des premières églises funéraires de Franche-Comté'', Service régional de l'archéologie, DRAC Franche-Comté, Paris : éditions du patrimoine, 2006 (Itinéraires du patrimoine, n°309).
|conservation=Les vestiges de l’église, qui ont fait l’objet d’une reprise des maçonneries, sont conservés sur un îlot du lac artificiel des sablières. Les sarcophages ont également été restaurés. L’ensemble des constructions est recouvert par un bâtiment protecteur depuis 1992.
|conservation=Les vestiges de l’église, qui ont fait l’objet d’une reprise des maçonneries, sont conservés sur un îlot du lac artificiel des sablières. Les sarcophages ont également été restaurés. L’ensemble des constructions est recouvert par un bâtiment protecteur depuis 1992.
|titulature_historique=Saint-Maurice ?
|titulature_historique=Saint-Maurice ?


Le toponyme Saint-Maurice est repris en trois lieux-dits proches du site « La corvée Saint-Maurice », « La pâture Saint-Maurice » et la « Côte Saint-Maurice ».
Le toponyme Saint-Maurice est repris en trois lieux-dits proches du site : « La corvée Saint-Maurice », « La pâture Saint-Maurice » et la « Côte Saint-Maurice ».
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|description=Funéraire
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{{Informations générales}}
{{Informations générales
|description=Les murs d'une église et des sarcophages sont mis au jour en 1967 lors de travaux dans les sablières de Bonnal, commune de Chassey-lès-Montbozon. Des fouilles débutent la même année et se poursuivent jusqu’en 1974. Dès 1971, des travaux de consolidation et de restauration des vestiges sont entrepris.
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{{Etat
|etat=I
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|parties=Église à nef unique prolongée d’une abside outrepassée.
 
Le noyau primitif de l’église, orientée nord-est/sud-est, présente une nef très légèrement trapézoïdale de 15 x10 m dans-œuvre à l’ouest et 15 x 9,70 m au nord-est et une abside outrepassée de 5,85 m de profondeur pour 6,70 m de largeur. Cette dernière se greffe sur deux tronçons de mur ; le segment sud-est, complet, est long de 3 m. Le segment nord-ouest a été mutilé par l’installation d’une tombe. La longueur intérieure totale de l’église dans son premier état est de 20,85 m.
|activite=Construction
|maconnerie=Seules les fondations sont conservées, sur une épaisseur de 0,50 m et une hauteur de 1,50 m. Les murs sont constitués de moellons rectangulaires liés à la chaux.
 
Une élévation en bois ou en pisé avec colombage est envisagée au vu de la faible épaisseur des murs, leur arasement presque constant au même niveau, la largeur de la nef et le peu de moellons retrouvés en fouille. Néanmoins, l’épaisseur des fondations est compatible avec une élévation en pierre.
 
Une construction circulaire de 4,50 m de diamètre pour 1,40 m de profondeur par rapport au sol antique a été découverte au centre de la nef. Contenant un mélange de pierres rubéfiées et de chaux blanche, on suppose qu’il s’agit d’un four à chaux, peut-être celui utilisé pour la construction de l’église primitive puisqu’il ne recoupe aucune sépulture et que trois sépultures, dont une du VIIe siècle, tiennent compte de cette installation.
|sol=Le seuil de la porte sud indique le niveau de sol primitif. Néanmoins, aucun vestige de sol n’a été retrouvé.
|couverture=Aucune tuile n’a été retrouvée en fouille, ce qui laisse penser que la couverture pouvait être faite de chaume ou de bardeaux.
|autres=Un seuil a été retrouvé dans le mur de l’église, au niveau du ressaut indiquant le début de l’élévation. Ce bloc de grès monolithique de 1,70 m conserve l’emplacement des scellements des montants d’une porte de 1,20 m de large et les traces de frottement de celle-ci.
|autel=Un massif de pierre de 1,50 m de long pour 1,10 m de large, sans fondations et comportant seulement deux ou trois rangs de moellons, a été dégagé dans l’abside. Il s’agit probablement de la base de l’autel. Celle-ci était prolongée, du côté de la nef, par des murets dont la fonction est inconnue.
|emplacement=Environ 150 sépultures occupent l’église, ses annexes ou le pourtour des bâtiments. Treize sarcophages ont été exhumés dans l’église, que ce soit dans la nef ou dans le chœur, et neuf dans les annexes.
|structure=Il existe sur le site une grande variété des modes d’inhumation : tombes en pleine terre, sans entourage ou délimitées par un cadre de pierres ; tombes maçonnées, dont certaines utilisent un mur de l’édifice en guise de long côté ; tombe collective réunissant 3 individus (dans le chœur) ; tombes à dalle monolithique, parfois remployée ; sarcophages, dont le niveau d’enfouissement montre que leurs couvercles étaient apparents. En calcaire tendre, la plupart ont un décor simple (« en fougère »), mais quelques-uns ont un panneau de tête orné d’une croix de Saint-André, un est orné d’une croix aux bras desquels sont suspendus des pendentifs. À une exception près, tous les sarcophages ont été découverts à l’intérieur des bâtiments de l’église (nef, chœur, et bâtiments latéraux).
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{{Etat
|etat=II
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|parties=Plan en Tau
 
Deux annexes (4,30 x 2,25 m et 4,80 x 4,20 m), rajoutées mais peut-être issues de la même campagne que celle qui vit l’édification de l’église, forment le plan en tau. Chacune de ces annexes est prolongée par une salle ou un portique. Au nord-ouest, le mur nord-ouest de cette salle est construit dans le prolongement de celui de l’annexe. Au sud-est, la pièce ou portique, de 10,30 m de long pour 3,25 m de large, est postérieure à l’annexe. Elle était accessible depuis l’église par la porte mentionnée dans l’État I.
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|parties=Deux annexes jouxtent l’abside de part et d’autre. L’annexe nord-ouest mesure 5,40 x 3,50 m, l’annexe sud-est 6,40 x 2,80 m.
 
Une petite chapelle dont la nef mesure 5,30 x 4,10 m jouxte la première annexe sud-est. Son abside légèrement outrepassée est large de 2,90 m pour 2,30 m de profondeur. Il pourrait s’agir d’une ''memoria'' ou d’un ''martyrium''.
|activite=Agrandissement
|sol=Un grossier dallage constitue le sol de la petite chapelle sud-est.
|delimitation=Un fragment de pierre sculpté provenant de l’une des annexes présente un décor proche de celui de la « Rose de Chambornay » (plaque de marbre portant une inscription et décorée d’un chrisme encadré de poissons, attribuée au début du IXe siècle).
|autel=À l’entrée de l’abside de la chapelle sud-est, au centre, une petite cavité carrée (0,40 x 0,30 m) est interprétée comme un ''loculus'' d'autel.
|structure=À l’intérieur de la nef de la chapelle sud-est se trouvait une sépulture contenant un squelette avec sa parure, notamment une fibule en S datable de la fin du VIe-début du VIIe s. et d’une fibule ronde ornée de grenats, attribuable au VIIe s.
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{{Objets dispersés}}
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{{Considérations critiques}}
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|chronologie=Etat I : Ve-VIe siècles ?
 
Etat II : VIe siècle
 
Etat III : VIe-VIIe siècles
 
Le mobilier des sépultures permet d’avancer un ''terminus ante quem'' pour la construction de l’édifice. Dans la chapelle du dernier état, une tombe recelait une fibule en « S » datable de la fin du VIe-début du VIIe siècle. La très grande majorité des sépultures étant située à l’intérieur de l’église, on peut proposer une construction de l’essentiel de l’édifice avant la fin du VIe siècle.
L’ajout de contreforts dans une phase postérieure trahit le besoin de consolidation de l’édifice.
La découverte d’une abondante céramique, probablement carolingienne, autour de l’église, témoigne probablement de l’usage de cette église jusqu’à cette période au moins. Le site aurait été abandonné au Xe-XIe siècle.
|interprétation=Cette église ne serait que l’un des éléments d’un ensemble plus vaste. Au nord de l’église a en effet été dégagé un pavage de pierres grossièrement arrondies, à environ 30 à 40 cm de profondeur. Quatre grosses dalles disposées en carré laissent également supposer l’existence d’un abri. De plus, de part et d’autre de l’église, des murs asymétriques sont liés à l’édifice.
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Version actuelle datée du 14 décembre 2016 à 09:03

Données

Topographie

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Adresse/Lieu-dit Corvée Saint-Maurice
Toponyme
Propriétaire Privé
Protection de l'édifice Cl. MH 2.02.1981
Références cartographiques
Numéro parcellaire sur le Cadastre actuel AC 01 parcelle 16
Latitude 47.515333
Longitude 6.366646
Altitude Env. 250 m

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Sources historiques et identification

Sources indirectes

Barbet G., Gandel P., 1995, « Chassey-lès-Monbozon : un ensemble monumental gallo-romain et son environnement », in Éclats d’histoire, 25000 ans d’héritages, 10 ans d’archéologie en Franche-Comté, Besançon, éd. Cêtre, p. 279-283.

Sources archéologiques

Lerat L., « Informations archéologiques. Circonscription de Franche-Comté (Chassey-lès-Montbozon) », Gallia, 26, fasc. 2, 1968, p. 437-440 ; ibid., 28, fasc. 2, 1970, p. 350-351 ; ibid., 30, fasc. 2, 1972, p. 424-426 ; ibid., 1978, p. 385.

Morel J.-P., « Circonscription de Franche-Comté », Gallia, 34 fascicule 2, 1976. p. 431.

Sources Bibliographie

Odouze J.-L., 1974, « L’église paléochrétienne de Chassey-lès-Montbozon (Haute-Saône) », in Actes du 99e congrès des Sociétés Savantes, Besançon, p. 46-47

Odouze J.-L., 1982, « Chassey-lès-Montbozon, église et cimetière du haut Moyen Âge », in Collectif, Cinq années de fouilles archéologiques en Franche-Comté (1975-1980), Besançon, Direction des Antiquités préhistoriques et historiques de Franche-Comté, p. 94.

Bonvalot N., 1988, « Cercueil, sarcophage, coffre…témoignage de la position sociale du défunt ? », in Collectif, La mort à travers l’archéologie franc-comtoise, catalogue d’exposition (Besançon, 1988-1989), Besançon, Direction des Antiquités de Franche-Comté-C.R.D.A., p. 71-77.

Odouze J.-L., 1998, « Chassey-lès-Montbozon, église », in Les premiers monuments de la France chrétienne, t. 3, éd. Picard, t. 3, p. 135-140.

Faure-Brac O., 2002, Carte archéologique de la Gaule, La Haute-Saône 70, Paris, p. 179-186.

Odouze J.-L., 2006, Chassey-lès-Montbozon au VIIe siècle. Une des premières églises funéraires de Franche-Comté, Service régional de l'archéologie, DRAC Franche-Comté, Paris : éditions du patrimoine, (Itinéraires du patrimoine, n°309).

Conservation

Les vestiges de l’église, qui ont fait l’objet d’une reprise des maçonneries, sont conservés sur un îlot du lac artificiel des sablières. Les sarcophages ont également été restaurés. L’ensemble des constructions est recouvert par un bâtiment protecteur depuis 1992.

Titulature historique

Saint-Maurice ?

Le toponyme Saint-Maurice est repris en trois lieux-dits proches du site : « La corvée Saint-Maurice », « La pâture Saint-Maurice » et la « Côte Saint-Maurice ».

Diocèse actuel

Besançon

Diocèse historique

Besançon


Contexte d’implantation

Description

L’église et sa nécropole sont situées sur la rive droite de l’Ognon, face à la commune de Bonnal. Une exploitation de sable et de graviers a transformé l’environnement du site, autrefois en pâture, en une série d’étangs.

Structures antérieures

Une occupation protohistorique est attestée sur le site. Quelques mètres à l’ouest de l’église, des constructions gallo-romaines sont reconnues, seuls vestiges d’un ensemble plus vaste détruit par l’exploitation de sable. Des structures d’une agglomération secondaire gallo-romaine ont été fouillées sur la commune de Chassey-lès-Montbozon, à 1 km du site, et à Esprels, à environ 2 km.

Habitat contemporain

Au sud de l’église ont été mises en évidence les traces d’un habitat (sol de mortier, tessons de céramique mérovingienne) qui pourrait être celui de personnes dédiées à l’entretien ou la surveillance de l’église. Un habitat mérovingien a été partiellement fouillé à Cuse-et-Adrisans, à quelques kilomètres au sud du site.


Fonction

Bâtiment

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Description

Funéraire


Informations générales

Description [[Image:{{{PlanGeneral}}}|thumb|right|border|135px|Évolution du plan]]

Les murs d'une église et des sarcophages sont mis au jour en 1967 lors de travaux dans les sablières de Bonnal, commune de Chassey-lès-Montbozon. Des fouilles débutent la même année et se poursuivent jusqu’en 1974. Dès 1971, des travaux de consolidation et de restauration des vestiges sont entrepris.

CHASSEY-LÈS-MONTBOZON, église (Galerie d'images)|


Articulation en états

Etat I

Etat I
EmptyData.png Architecture

Plan

Plan longitudinal

Parties

Église à nef unique prolongée d’une abside outrepassée.

Le noyau primitif de l’église, orientée nord-est/sud-est, présente une nef très légèrement trapézoïdale de 15 x10 m dans-œuvre à l’ouest et 15 x 9,70 m au nord-est et une abside outrepassée de 5,85 m de profondeur pour 6,70 m de largeur. Cette dernière se greffe sur deux tronçons de mur ; le segment sud-est, complet, est long de 3 m. Le segment nord-ouest a été mutilé par l’installation d’une tombe. La longueur intérieure totale de l’église dans son premier état est de 20,85 m.

Matériaux et techniques de construction

Activité

Construction

Maçonnerie

Seules les fondations sont conservées, sur une épaisseur de 0,50 m et une hauteur de 1,50 m. Les murs sont constitués de moellons rectangulaires liés à la chaux.

Une élévation en bois ou en pisé avec colombage est envisagée au vu de la faible épaisseur des murs, leur arasement presque constant au même niveau, la largeur de la nef et le peu de moellons retrouvés en fouille. Néanmoins, l’épaisseur des fondations est compatible avec une élévation en pierre.

Une construction circulaire de 4,50 m de diamètre pour 1,40 m de profondeur par rapport au sol antique a été découverte au centre de la nef. Contenant un mélange de pierres rubéfiées et de chaux blanche, on suppose qu’il s’agit d’un four à chaux, peut-être celui utilisé pour la construction de l’église primitive puisqu’il ne recoupe aucune sépulture et que trois sépultures, dont une du VIIe siècle, tiennent compte de cette installation.

Sol

Le seuil de la porte sud indique le niveau de sol primitif. Néanmoins, aucun vestige de sol n’a été retrouvé.

Couverture

Aucune tuile n’a été retrouvée en fouille, ce qui laisse penser que la couverture pouvait être faite de chaume ou de bardeaux.

Autres

Un seuil a été retrouvé dans le mur de l’église, au niveau du ressaut indiquant le début de l’élévation. Ce bloc de grès monolithique de 1,70 m conserve l’emplacement des scellements des montants d’une porte de 1,20 m de large et les traces de frottement de celle-ci. EmptyData.png

Installations liturgiques

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Autel

Un massif de pierre de 1,50 m de long pour 1,10 m de large, sans fondations et comportant seulement deux ou trois rangs de moellons, a été dégagé dans l’abside. Il s’agit probablement de la base de l’autel. Celle-ci était prolongée, du côté de la nef, par des murets dont la fonction est inconnue. EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png

Sépultures

Emplacement

Environ 150 sépultures occupent l’église, ses annexes ou le pourtour des bâtiments. Treize sarcophages ont été exhumés dans l’église, que ce soit dans la nef ou dans le chœur, et neuf dans les annexes.

Structure

Il existe sur le site une grande variété des modes d’inhumation : tombes en pleine terre, sans entourage ou délimitées par un cadre de pierres ; tombes maçonnées, dont certaines utilisent un mur de l’édifice en guise de long côté ; tombe collective réunissant 3 individus (dans le chœur) ; tombes à dalle monolithique, parfois remployée ; sarcophages, dont le niveau d’enfouissement montre que leurs couvercles étaient apparents. En calcaire tendre, la plupart ont un décor simple (« en fougère »), mais quelques-uns ont un panneau de tête orné d’une croix de Saint-André, un est orné d’une croix aux bras desquels sont suspendus des pendentifs. À une exception près, tous les sarcophages ont été découverts à l’intérieur des bâtiments de l’église (nef, chœur, et bâtiments latéraux).

Inscriptions

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Etat II

Etat II
EmptyData.png Architecture

Plan

Plan longitudinal

Parties

Plan en Tau

Deux annexes (4,30 x 2,25 m et 4,80 x 4,20 m), rajoutées mais peut-être issues de la même campagne que celle qui vit l’édification de l’église, forment le plan en tau. Chacune de ces annexes est prolongée par une salle ou un portique. Au nord-ouest, le mur nord-ouest de cette salle est construit dans le prolongement de celui de l’annexe. Au sud-est, la pièce ou portique, de 10,30 m de long pour 3,25 m de large, est postérieure à l’annexe. Elle était accessible depuis l’église par la porte mentionnée dans l’État I.

Matériaux et techniques de construction

Activité

Agrandissement EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png

Installations liturgiques

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Sépultures

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Inscriptions

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Etat III

Etat III
EmptyData.png Architecture

Plan

Plan longitudinal

Parties

Deux annexes jouxtent l’abside de part et d’autre. L’annexe nord-ouest mesure 5,40 x 3,50 m, l’annexe sud-est 6,40 x 2,80 m.

Une petite chapelle dont la nef mesure 5,30 x 4,10 m jouxte la première annexe sud-est. Son abside légèrement outrepassée est large de 2,90 m pour 2,30 m de profondeur. Il pourrait s’agir d’une memoria ou d’un martyrium.

Matériaux et techniques de construction

Activité

Agrandissement EmptyData.png

Sol

Un grossier dallage constitue le sol de la petite chapelle sud-est. EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png

Installations liturgiques

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Délimitation

Un fragment de pierre sculpté provenant de l’une des annexes présente un décor proche de celui de la « Rose de Chambornay » (plaque de marbre portant une inscription et décorée d’un chrisme encadré de poissons, attribuée au début du IXe siècle).

Autel

À l’entrée de l’abside de la chapelle sud-est, au centre, une petite cavité carrée (0,40 x 0,30 m) est interprétée comme un loculus d'autel. EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png

Sépultures

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Structure

À l’intérieur de la nef de la chapelle sud-est se trouvait une sépulture contenant un squelette avec sa parure, notamment une fibule en S datable de la fin du VIe-début du VIIe s. et d’une fibule ronde ornée de grenats, attribuable au VIIe s.

Inscriptions

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Considérations critiques sur les états et sur la chronologie

Chronologie

Etat I : Ve-VIe siècles ?

Etat II : VIe siècle

Etat III : VIe-VIIe siècles

Le mobilier des sépultures permet d’avancer un terminus ante quem pour la construction de l’édifice. Dans la chapelle du dernier état, une tombe recelait une fibule en « S » datable de la fin du VIe-début du VIIe siècle. La très grande majorité des sépultures étant située à l’intérieur de l’église, on peut proposer une construction de l’essentiel de l’édifice avant la fin du VIe siècle. L’ajout de contreforts dans une phase postérieure trahit le besoin de consolidation de l’édifice. La découverte d’une abondante céramique, probablement carolingienne, autour de l’église, témoigne probablement de l’usage de cette église jusqu’à cette période au moins. Le site aurait été abandonné au Xe-XIe siècle.

Interprétation

Cette église ne serait que l’un des éléments d’un ensemble plus vaste. Au nord de l’église a en effet été dégagé un pavage de pierres grossièrement arrondies, à environ 30 à 40 cm de profondeur. Quatre grosses dalles disposées en carré laissent également supposer l’existence d’un abri. De plus, de part et d’autre de l’église, des murs asymétriques sont liés à l’édifice.



Informations sur la publication

Date octobre 3, 2011
Auteur Abully Fiche personnelle
Statut de la fiche 1. En cours de rédaction
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