BESANCON, groupe épiscopal

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Données

Topographie

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Pays FRANCE
Région Franche-Comté
Département Doubs
Commune <tag property="Topographie[commune]" value="Besançon">Besançon</tag>
Insee <tag property="Topographie[insee]" value="25056">25056</tag>
Adresse/Lieu-dit Rue de la Convention
Toponyme
Propriétaire
Protection de l'édifice Cl. M.H. 1875 de la cathédrale Saint-Jean-l’Évangéliste

Cl. M.H. partiel le 12.07.1886 ; Inscription M.H. partielle le 12.04.1945 du square Castan, emplacement de l’ancienne église Saint-Jean-Baptiste. Cl. M.H. 8.06.1842 des bâtiments de la citadelle, dont la chapelle Saint-Étienne (probablement proche de l'emplacement de l'église Saint-Étienne).

Références cartographiques
Numéro parcellaire sur le Cadastre actuel AM 01 parcelle 48 pour Saint-Jean-l’Évangéliste. Dl 01 parcelle 26 (environ) pour l’ancienne église Saint-Étienne. AL 01 parcelle 61 pour l’ancienne église Saint-Jean-Baptiste.
Latitude 47.233782
Longitude 6.030550
Altitude Env. 270 m

[[Catégorie:<tag property="Topographie[commune]" value="Besançon">Besançon</tag>]]


Sources historiques et identification

Sources indirectes

Chifflet J. J., 1618, Vesontio…, Lugdunum.

Dunod de Charnage F. I., 1735, Histoire des séquanois et de la province séquanoise…, Dijon, 2 vol.

Dunod de Charnage F. I., 1750, Histoire de l’église, ville et diocèse de Besançon, Besançon, 2 vol.

Légende de saint Agapit, 29, AASS, Aug. III, p.529-530.

Sources archéologiques

Guilhot J.-O., Goy C., 1990, Besançon : documentation d’évaluation du patrimoine archéologique urbain, C.N.A.U., Tours.

Sources d'archives

Bibl. mun. de Besançon, ms. 711, Ordo canonicorum ad usum ecclesiae Sancti Johannis Bisuntini, XIe siècle, copie de la fin du XIIe siècle (principale source sur les reconstructions de la cathédrale).

Sources Bibliographie

Castan A., 1873, « Le théâtre de Vesontio et le square archéologique de Besançon », Mémoires de la Société d’Émulation du Doubs 1872, 4e série, VII, p. 472, 476, 489-491, 494-503, pl. 1 (plan de l’église et des vestiges).

Gautier J., 1900, « Étude archéologique sur la cathédrale Saint-Étienne de Besançon », in Bulletin archéologique du Comité, p. 446-461.

Tournier R., 1954, Les églises comtoises, Paris, p. 37, 64-73.

Tournier R., 1960, « La cathédrale de Besançon », in Congrès archéologique de France, CXVIIIe session, 1960, Franche-Comté, Paris, p. 36-37.

Vregille B. de, 1964, Histoire de Besançon. Des origines à la fin du XVIe siècle, Folhen C. dir., Paris, p. 156-158.

Vregille B. de, 1981, Hugues de Salins, archevêque de Besançon (1031-1066), éd. Cêtre, Besançon, p. 412-418, 421-426.

Zink J., 1974, Die mittelalterliche Kathedrale von Besançon bis zum 13. Jahrhundert, Inaugural Dissertation, Freiburg i. Br, p. 28-30.

Jeannin Y., 1987, « Cathédrale Saint-Jean-l’Évangéliste », « Martyrium de Saint-Étienne sur le Mont », « Baptistère et paroissiale Saint-Jean-Baptiste », in Paysage monumental de la France autour de l’an mil, Picard, p. 333.

Jeannin Y., 1995, « Les nécropoles et les églises de Besançon (Doubs), in Collectif, Éclats d’histoire. 25000 ans d’héritage, 10 ans d’archéologie en Franche-Comté, Besançon, éd. Cêtre, p. 363-365.

Vergnolle É. (dir.), 2001, La création architecturale en Franche-Comté au XIIe siècle. Du roman au gothique, PUFC, p. 107-109.

Joan L., 2003, Le Doubs et le territoire de Belfort, 25 et 90, Carte archéologique de la Gaule, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, p. 244-245 ; 253, 255.

Vregille de B., Vergnolle É., Deridder A., Brunet P., Gavinet J.-P., Chauve P., 2006, La cathédrale Saint-Jean de Besançon, Besançon, Les cahiers de la Renaissance du vieux Besançon.

Bonnet Ch., Lieb H., Santschi C. dir., 2007, Province ecclésiastique de Besançon (Maxima Sequanorum), éd. de Boccard, p. 31-32, (Topographie chrétienne des cités de la Gaule des origines au milieu du VIIIe siècle, XV).

Références à la documentation graphique et photographique

Bibl. mun. de Besançon, Gec Besançon 8.4., Vue cavalière de Besançon par Pierre d’Argent, 1575.

Bibl. mun. de Besançon, Gec Besançon 101.1, Eau forte de Jean Maublanc, Besançon en 1618.

Bibl. mun. de Besançon, Gec Besançon 103.1, eau forte de Pierre de Loisy, vue du quartier capitulaire, 1667.

Conservation

Du groupe épiscopal primitif, rien de subsiste. La cathédrale gothique actuelle est le seul édifice encore en place. Les églises Saint-Étienne et Saint-Jean-Baptiste ont été démolies respectivement aux XVIIe et XVIIIe siècle.

Titulature historique

Saint-Étienne (titulature attestée vers 625), puis Saint-Jean l’Évangéliste et Saint-Étienne (IXe siècle), puis Saint-Jean-l’Évangéliste.

Diocèse actuel

Besançon

Diocèse historique

Besançon


Contexte d’implantation

Description

La cathédrale Saint-Jean-l’Évangéliste s’élevait à l’intérieur du castrum, près de la porte noire, au pied de la pente qui conduit actuellement à la citadelle. L’église baptismale Saint-Jean-Baptiste n’est attestée qu’au XIe s. (peut-être au VIIe s.), et était construite hors de l’enceinte, en contrebas de la Porte Noire. L’église martyriale Saint-Étienne-sur-le-Mont, qui a parfois été considérée comme la cathédrale primitive, était édifiée sur la pente du mont surplombant la ville et occupé aujourd’hui par la citadelle de Vauban.

Structures antérieures

Des structures romaines ont été reconnues sous ou à proximité des trois principales églises du groupe épiscopal : des pierres de Vergenne ont été dégagées devant Saint-Jean-l’Évangéliste  ; l’église Saint-Jean-Baptiste a succédé à d’importantes structures gallo-romaines, peut-être un théâtre, ainsi qu’à une nécropole du Bas-Empire et une nécropole mérovingienne, l’église Saint-Étienne était construite en contrebas de quatre colonnes qui auraient appartenu à un temple dédié à Jupiter.


Fonction

Bâtiment

<tag property="Fonction[batiment]" value="Cathédrale">Cathédrale</tag>

Description

Épiscopale et baptismale


Informations générales

Description [[Image:{{{PlanGeneral}}}|thumb|right|border|135px|Évolution du plan]]

Si le premier évêque de Besançon bien attesté, Pancharius, se place au milieu du IVe siècle, on ne connaît rien en revanche du groupe épiscopal primitif. L’église bisontine est mentionnée pour la première fois dans des sources du VIIe siècle, sans toutefois en donner le vocable. La titulature à Saint-Étienne prête à confusion puisque deux églises, la cathédrale actuelle, dont on fait remonter la fondation à Hilarius (avant 346), et Saint-Étienne sur le Mont, qu’une tradition tout aussi peu fondée attribue à un évêque du Ve siècle, l’ont portée. Saint-Étienne fut reconstruite au XIe siècle alors qu’elle menaçait ruine. Saint-Jean-l' Évangéliste fut quant à elle reconstruite au début du IXe siècle, puis au XIe siècle. L’église Saint-Jean-Baptiste, aux fonctions paroissiales et baptismales, attestée au XIe siècle, pourrait être également de fondation ancienne, ou aurait été transférée hors de l’enceinte épiscopale au moment de la reconstruction de la cathédrale à l’époque carolingienne. L'emplacement du baptistère primitif est inconnu.

BESANCON, groupe épiscopal (Galerie d'images)|


Articulation en états

Etat I

Etat I
Architecture
[[Image:{{{PlanEtat}}}|thumb|left|border|135px|Plan à l'état I]] Plan Plan inconnu
Edifices La tradition locale, se fondant sur une documentation du XIe siècle, fait remonter la construction de Saint-Jean-l’Evangéliste au IVe-Ve siècle. Aucun vestige d’un état de cette période n’est cependant reconnu. Seul le désaxement d’une chapelle de la cathédrale actuelle et d’une galerie de cloître pourrait trahir, peut-être, l’orientation du groupe épiscopal primitif. L’emplacement du baptistère primitif n’est pas connu. Des fouilles anciennes ont néanmoins interprété la découverte de margelles d’un puits, à l'emplacement de l'église Saint-Jean-Baptiste, comme étant les vestiges du baptistère primitif. Une sépulture datée du IVe siècle en lien avec les vestiges de l’église baptismale a également été découverte. L’église Saint-Étienne serait également une fondation de la charnière des IVe-Ve siècles, sans qu’aucune source textuelle ou archéologique ne vienne cependant conforter cette opinion.
Espaces funéraires
Emplacement et relation avec les édifices
Structure


Etat II

Etat II
Architecture
[[Image:{{{PlanEtat}}}|thumb|left|border|135px|Plan à l'état II]] Plan Plan inconnu
Edifices On sait que la cathédrale Saint-Jean fut reconstruite au début du IXe siècle par l’archevêque Bernoin. Saint-Étienne aurait été construite ou reconstruite également à l’époque carolingienne. En tout état de cause, elle menaçait ruine au moment de sa reconstruction au XIe siècle. Quant à l’église Saint-Jean-Baptiste, rien n’indique avec certitude une construction ou reconstruction à l’époque carolingienne, même si plusieurs auteurs jugent probable son transfert hors de l’enceinte épiscopale au moment du remaniement de la cathédrale au IXe siècle.
Espaces funéraires
Emplacement et relation avec les édifices
Structure



Considérations critiques sur les états et sur la chronologie

Chronologie

État I : IVe-Ve siècles ?

Cet état n’est ni documenté par des textes contemporains ou de peu postérieurs, ni par l’archéologie, si l’on excepte certaines conclusions de Castan concernant Saint-Jean-Baptiste, conclusions qu’il convient d’aborder avec d’infinies précautions. Seule la tradition historiographique permet à ce jour de faire remonter le groupe épiscopal à une époque aussi haute, même s’il est permis de supposer qu’il occupait, au temps des premiers évêques de Besançon, l’emplacement qu’il occupa par la suite.

État II : IXe siècle ?

Les reconstructions de Saint-Jean et Saint-Étienne semblent attestées pour cette époque, bien qu’on ne puisse se fonder que sur des documents du XIe siècle ou recomposés à cette période. Les chantiers entrepris par Hugues de Salins dans la première moitié du XIe siècle sur ces deux églises considérées comme vétustes semblent toutefois accréditer cette datation.

État postérieur à l’an mil : XIe siècle.

Saint-Jean et Saint-Étienne furent relevées par Hugues de Salins. On ignore si l’église Saint-Jean-Baptiste bénéficia elle-aussi de l’entreprise de rénovation des églises par l’archevêque.

Interprétation

La double abside romane de la cathédrale Saint-Jean-l’Évangéliste (abside principale à l’ouest dédiée à Saint-Étienne, et secondaire à l’est dédiée à sainte Marie) pourrait être le souvenir du groupe épiscopal primitif qui aurait été composé de deux église disposées en file.



Date novembre 22, 2011
Auteur Abully Fiche personnelle