« BESANCON, abbatiale Saint-Paul » : différence entre les versions

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{{Sources historiques
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|sources_indirectes=Jonas de Bobbio, ''Vie de Saint Colomban et de ses disciples'', intr., trad. et notes par A. de Vogüe, Vie monastique n°19, Abbaye de Bellefontaine, 1988, p. 125.
 
''Passio beati Antidii Crisopolitani archiespiscopi'' (BHL 566).
 
Vergnolle É. dir., 2001, ''La création architecturale en Franche-Comté au XIIe siècle. Du roman au gothique'', PUFC, p. 51.
|sources_archeologiques=Lerat L., « Informations archéologiques. Abbaye Saint-Paul », ''Gallia'', 12, 1954, p. 468-471 ; 14, 1956, p. 283 ; 30, 1972, p. 426.
|bibliographie=Marquiset L., 1909, ''L’abbaye Saint-Paul de Besançon (650-1775)'', Besançon.
 
Tournier R., 1954, « L’ancienne abbatiale Saint-Paul de Besançon », in ''Bulletin monumental'', 112, p. 167-190.
 
Tournier R., 1954, ''Les églises comtoises'', Paris, p. 63-69.
 
Tournier R., 1958, « Les fouilles de l’abbaye Saint-Paul », in ''Mémoires de la Société d’Émulation du Doubs'', p. 27.
 
Tournier R., 1960, « Les églises du VIIe et du XIe siècle de l’ancienne abbaye Saint-Paul de Besançon », in ''Congrès archéologique de France, CXVIIIe session, 1960, Franche-Comté'', p. 31-32.
 
Vregille (B. de), 1964, ''Histoire de Besançon. Des origines à la fin du XVIe siècle'', Folhen C. dir., Paris, p. 182-183 et p. 273-275.
 
Vregille B. de, 1981, ''Hugues de Salins, archevêque de Besançon 1031-1066'', éd. Cêtre, Besançon, p. 418-420.
 
Jeannin Y., 1987, « Abbaye Saint-Paul », in ''Paysage monumental de la France autour de l’an mil'', Picard, p. 333.
 
Jeannin Y., 1995, « Les nécropoles et les églises de Besançon (Doubs), in Collectif, ''Éclats d’histoire. 25000 ans d’héritage, 10 ans d’archéologie en Franche-Comté'', Besançon, éd. Cêtre, p. 365.
 
Joan L., 2003, ''Le Doubs et le territoire de Belfort, 25 et 90'', Carte archéologique de la Gaule, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, p. 197-200, 253.
 
Bonnet Ch., Lieb H., Santschi C. dir., 2007, ''Province ecclésiastique de Besançon (Maxima Sequanorum)'', éd. de Boccard, p. 30-31, (Topographie chrétienne des cités de la Gaule des origines au milieu du VIIIe siècle, XV).
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0082/25/1008 : coupe longitudinale est-ouest, plan façade sud, plan façade nord, plan au sol, coupe transversale, plan des voutes, plan de situation, plan de masse, façade ouest, façade est, coupe sur le bas-côté, coupe générale, contrefort du bas-côté, contrefort de la nef ; 0084/025/1002 : photographies ; 0082/025/2011 : plan au sol de l’église (partie gothique de l'édifice).
 
Bib. mun. de Besançon :
 
Yb 62, église Saint-Paul du XIe au XVIe s. 1-Façade latérale et clocher avant la démolition de l’étage supérieur en 1833. 2-Plan relevé en déc. 1908 au moment de la démolition du clocher. 3-Coupe du clocher relevé en 1908
 
Yb 63, église Saint-Paul. Coupe transversale et détails. 1908
|conservation=Seule la nef de l’église, reconstruite au XIVe siècle, est conservée. L’essentiel des vestiges de l’église mérovingienne construite par l’évêque Donat est actuellement enfoui sous les bâtiments administratifs de EDF. Deux arcatures du clocher roman sont conservées dans la cour de la bibliothèque municipale de Besançon.
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{{Contexte
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D'importantes structures romaines ont en effet été découvertes à l'emplacement de l'église mérovingienne, sans doute le ''Palatium'' de ''Vesontio'' évoqué par Jonas de Bobbio, en tout cas vaste édifice public (des salles à hypocauste et des mosaïques ont en particulier été découvertes).
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{{Etat
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L’église, orientée, mesurait environ 27 m. de longueur pour 14 de largeur de vaisseau, et 17 m de largeur de transept (dimensions dans œuvre). Le chœur, large de 7 m, était flanqué de deux annexes (seule l’annexe sud a été reconnue, la nord ayant été fortement perturbée par des sépultures). Sa façade semble avoir été précédée d’un portique comme l’indique un arrachement de mur en équerre à l’angle sud de l’église. Le gouttereau sud était raidi par un contrefort interne et externe. Contre le mur nord, un massif de mortier pourrait être interprété comme une mensa.
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|maconnerie=Les contreforts du gouttereau sud étaient construits en moellons et fragments de colonnes romaines. Les murs de l’annexe sud mesuraient 0,50 m de largeur.
|autres=Des vestiges romains sur lesquels fut bâtie l’église, ont été remployés pour sa construction.
|autel=Le support d’une table, probablement destinée à la préparation des saintes espèces selon R. Tournier, a été dégagé dans le bras sud, adossé au mur de séparation d’avec le chœur. Il était construit en pierres de petit appareil, ses flancs étaient légèrement obliques et son parement légèrement bombé.
|emplacement=Au centre de l’église, une tombe de petites dimensions, aménagée entre les murs romains, suivant l’axe de l’église, était pourvue d’une ''fenestella''. Située à la croisée du transept de l’église d’Hugues de Salins, elle aurait abrité le corps de l’évêque martyr Antide (v. 465), dont on sait qu’il fut enseveli contre la base de l’autel. Le corps fut relevé par Hugues de Salins pour être inhumé au chevet de la nouvelle église. L’archevêque fit aménager son tombeau à l’aplomb de cette petite sépulture, retrouvée vide lors des fouilles.
D’autres personnages inhumés dans l’église Saint-Paul sont connus : Waldelène, père du fondateur, y fut enseveli avant 636. L’église fut aussi le tombeau de Donat et de ses successeurs Miget, Ternat et Gervais. L’emplacement de ces sépultures n’est pas connu.
Les fouilles ont livré trois sarcophages placés dans l’axe de la construction, deux dans la nef et un le long du gouttereau sud. Dans la partie est de la nef, des tombes en pleine terre ou en cercueils de bois voisinaient des tombes bordées de rangées de pierres, dont une était dotée d’une loge céphalique.
|structure=La ''fenestella'' est ainsi décrite par R. Tournier : « située au milieu du chœur et orientée, [elle] a d’autant plus retenu l’attention qu’elle a fort probablement été creusée au Xe siècle pour recueillir les ossements des sépultures épiscopales violées par les Hongrois en 926. Profonde de 1 m 15 et constituée par des murettes en blocage, ses parois courbées aux extrémités s’évasaient vers le fond pour s’amortir sur des arrondis (Dimensions de la partie haute : 1,36 m x 0,58 m ; de la partie basse, faiblement inclinée vers l’est : 1,66 m x 0,82 m). Une petite ouverture découpée en trapèze et ébrasée vers l’extérieur, ajourait le flanc gauche (percée au bas de la tombe et au premier quart de sa longueur. La base inférieure mesure 0,30 m, la base supérieure 0,37 m, la hauteur 0,54 m) ; elle débouchait probablement dans le sol du chœur, par le biais d’un soupirail. Cet insigne caveau fut le pivot autour duquel s’articula l’église reconstruite et dédiée en 1044 par l’archevêque Hugues de Salins ».
Les trois sarcophages retrouvés lors des fouilles des années 1950 sont de forme trapézoïdale. L’un d’eux était orné de chevrons sur le petit côté et de croix de saint André sur les côtés longs, le tout sur fond strié.
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|chronologie=État I : VIIe s.


L'église Saint-Paul est datée grâce à à la connaissance que nous avons de son fondateur, l'archevêque Donat, et aux caractéristiques architecturales des vestiges fouillées et à la typologie des sarcophages découverts.
État postérieur : XIe siècle. l'église mérovingienne fut reconstruite par l'archevêque Hugues de Salins, selon les mêmes axes. Les tombes de Donat et de ses successeurs demeurèrent à la croisée de la nouvelle église. C'est là qu'Hugues de Salins fit aménager son tombeau.
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Dunod de Charnage rapporte (t. II, p. 64) qu'en décembre 1667, on découvrit dans l'église Saint-Paul, en relevant le sol du chœur pour le mettre au niveau de celui de la nef, une tombe sur laquelle était gravé un bâton pastoral et sous laquelle reposait le chef et les ossements d'un corps qui avait été relevé et déposé là, "dans une pierre creusée en rond, profonde d'un pied et demi, et environné d'un mur de maçonnerie".
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|date_fiche=octobre 14, 2011
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Version actuelle datée du 14 décembre 2016 à 08:57

Données

Topographie

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Adresse/Lieu-dit
Toponyme
Propriétaire
Protection de l'édifice Cl. MH 12.11.1942
Références cartographiques
Numéro parcellaire sur le Cadastre actuel AH 01 parcelle 24 ; AH 01 parcelle 71
Latitude 47.239118
Longitude 6.029273
Altitude Env. 245 m

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Sources historiques et identification

Sources epigraphiques

Jeannin Y., 1992, « Inscriptions comtoises du Haut-Moyen Âge », in Bulletin de la SALSA de la Haute-Saône, nelle série, n°24 (1992), p. 38-40.

Sources indirectes

Jonas de Bobbio, Vie de Saint Colomban et de ses disciples, intr., trad. et notes par A. de Vogüe, Vie monastique n°19, Abbaye de Bellefontaine, 1988, p. 125.

Passio beati Antidii Crisopolitani archiespiscopi (BHL 566).

Vergnolle É. dir., 2001, La création architecturale en Franche-Comté au XIIe siècle. Du roman au gothique, PUFC, p. 51.

Sources archéologiques

Lerat L., « Informations archéologiques. Abbaye Saint-Paul », Gallia, 12, 1954, p. 468-471 ; 14, 1956, p. 283 ; 30, 1972, p. 426.

Sources Bibliographie

Marquiset L., 1909, L’abbaye Saint-Paul de Besançon (650-1775), Besançon.

Tournier R., 1954, « L’ancienne abbatiale Saint-Paul de Besançon », in Bulletin monumental, 112, p. 167-190.

Tournier R., 1954, Les églises comtoises, Paris, p. 63-69.

Tournier R., 1958, « Les fouilles de l’abbaye Saint-Paul », in Mémoires de la Société d’Émulation du Doubs, p. 27.

Tournier R., 1960, « Les églises du VIIe et du XIe siècle de l’ancienne abbaye Saint-Paul de Besançon », in Congrès archéologique de France, CXVIIIe session, 1960, Franche-Comté, p. 31-32.

Vregille (B. de), 1964, Histoire de Besançon. Des origines à la fin du XVIe siècle, Folhen C. dir., Paris, p. 182-183 et p. 273-275.

Vregille B. de, 1981, Hugues de Salins, archevêque de Besançon 1031-1066, éd. Cêtre, Besançon, p. 418-420.

Jeannin Y., 1987, « Abbaye Saint-Paul », in Paysage monumental de la France autour de l’an mil, Picard, p. 333.

Jeannin Y., 1995, « Les nécropoles et les églises de Besançon (Doubs), in Collectif, Éclats d’histoire. 25000 ans d’héritage, 10 ans d’archéologie en Franche-Comté, Besançon, éd. Cêtre, p. 365.

Joan L., 2003, Le Doubs et le territoire de Belfort, 25 et 90, Carte archéologique de la Gaule, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, p. 197-200, 253.

Bonnet Ch., Lieb H., Santschi C. dir., 2007, Province ecclésiastique de Besançon (Maxima Sequanorum), éd. de Boccard, p. 30-31, (Topographie chrétienne des cités de la Gaule des origines au milieu du VIIIe siècle, XV).

Références à la documentation graphique et photographique

Médiathèque de l’architecture et du patrimoine:

0082/25/1008 : coupe longitudinale est-ouest, plan façade sud, plan façade nord, plan au sol, coupe transversale, plan des voutes, plan de situation, plan de masse, façade ouest, façade est, coupe sur le bas-côté, coupe générale, contrefort du bas-côté, contrefort de la nef ; 0084/025/1002 : photographies ; 0082/025/2011 : plan au sol de l’église (partie gothique de l'édifice).

Bib. mun. de Besançon :

Yb 62, église Saint-Paul du XIe au XVIe s. 1-Façade latérale et clocher avant la démolition de l’étage supérieur en 1833. 2-Plan relevé en déc. 1908 au moment de la démolition du clocher. 3-Coupe du clocher relevé en 1908

Yb 63, église Saint-Paul. Coupe transversale et détails. 1908

Conservation

Seule la nef de l’église, reconstruite au XIVe siècle, est conservée. L’essentiel des vestiges de l’église mérovingienne construite par l’évêque Donat est actuellement enfoui sous les bâtiments administratifs de EDF. Deux arcatures du clocher roman sont conservées dans la cour de la bibliothèque municipale de Besançon.

Titulature historique

Saint-Paul, puis Sainte-Marie, Saint-Paul et Saint-Antide lorsque l’église est consacrée comme collégiale après sa reconstruction par Hugues de Salins au XIe siècle.

Diocèse actuel

Besançon

Diocèse historique

Besançon


Contexte d’implantation

Description

L’archevêque Donat, disciple de Colomban, fonde vers 625-630 le premier monastère bisontin attesté, placé sous la règle de saint Colomban, à l’intérieur de la boucle du Doubs, non loin de la rive gauche, sur d’importants vestiges romains.

Structures antérieures

Jonas, dans la Vita Colombani, évoquant le monastère fondé par Donat, rapporte qu’on l’appelait « le palais en raison des vieux murs sur lesquels il s’appuie ». D'importantes structures romaines ont en effet été découvertes à l'emplacement de l'église mérovingienne, sans doute le Palatium de Vesontio évoqué par Jonas de Bobbio, en tout cas vaste édifice public (des salles à hypocauste et des mosaïques ont en particulier été découvertes).


Fonction

Bâtiment

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Description

Abbatiale, funéraire, puis consacrée comme collégiale en 1044.


Informations générales

Description [[Image:{{{PlanGeneral}}}|thumb|right|border|135px|Évolution du plan]]

L’abbatiale mérovingienne, construite par Donat, évêque de Besançon et fils du duc de Transjurane Waldalenus, a été reconnue partiellement en fouilles dans les années 1950 ; Elle abrita les sépultures de plusieurs archevêques. L’archevêque Hugues de Salins (1031-1066) fit reconstruire l’édifice, consacré en 1044 et y fit aménager son tombeau. L’église subit d’importants remaniements aux XIVe-XVe siècles.

BESANCON, abbatiale Saint-Paul (Galerie d'images)|


Articulation en états

Etat I

Etat I
EmptyData.png Architecture

Plan

Plan longitudinal

Parties

Plan en tau.

L’église, orientée, mesurait environ 27 m. de longueur pour 14 de largeur de vaisseau, et 17 m de largeur de transept (dimensions dans œuvre). Le chœur, large de 7 m, était flanqué de deux annexes (seule l’annexe sud a été reconnue, la nord ayant été fortement perturbée par des sépultures). Sa façade semble avoir été précédée d’un portique comme l’indique un arrachement de mur en équerre à l’angle sud de l’église. Le gouttereau sud était raidi par un contrefort interne et externe. Contre le mur nord, un massif de mortier pourrait être interprété comme une mensa.

Matériaux et techniques de construction

Activité

Construction

Maçonnerie

Les contreforts du gouttereau sud étaient construits en moellons et fragments de colonnes romaines. Les murs de l’annexe sud mesuraient 0,50 m de largeur. EmptyData.png EmptyData.png

Autres

Des vestiges romains sur lesquels fut bâtie l’église, ont été remployés pour sa construction. EmptyData.png

Installations liturgiques

EmptyData.png EmptyData.png

Autel

Le support d’une table, probablement destinée à la préparation des saintes espèces selon R. Tournier, a été dégagé dans le bras sud, adossé au mur de séparation d’avec le chœur. Il était construit en pierres de petit appareil, ses flancs étaient légèrement obliques et son parement légèrement bombé. EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png

Sépultures

Emplacement

Au centre de l’église, une tombe de petites dimensions, aménagée entre les murs romains, suivant l’axe de l’église, était pourvue d’une fenestella. Située à la croisée du transept de l’église d’Hugues de Salins, elle aurait abrité le corps de l’évêque martyr Antide (v. 465), dont on sait qu’il fut enseveli contre la base de l’autel. Le corps fut relevé par Hugues de Salins pour être inhumé au chevet de la nouvelle église. L’archevêque fit aménager son tombeau à l’aplomb de cette petite sépulture, retrouvée vide lors des fouilles. D’autres personnages inhumés dans l’église Saint-Paul sont connus : Waldelène, père du fondateur, y fut enseveli avant 636. L’église fut aussi le tombeau de Donat et de ses successeurs Miget, Ternat et Gervais. L’emplacement de ces sépultures n’est pas connu. Les fouilles ont livré trois sarcophages placés dans l’axe de la construction, deux dans la nef et un le long du gouttereau sud. Dans la partie est de la nef, des tombes en pleine terre ou en cercueils de bois voisinaient des tombes bordées de rangées de pierres, dont une était dotée d’une loge céphalique.

Structure

La fenestella est ainsi décrite par R. Tournier : « située au milieu du chœur et orientée, [elle] a d’autant plus retenu l’attention qu’elle a fort probablement été creusée au Xe siècle pour recueillir les ossements des sépultures épiscopales violées par les Hongrois en 926. Profonde de 1 m 15 et constituée par des murettes en blocage, ses parois courbées aux extrémités s’évasaient vers le fond pour s’amortir sur des arrondis (Dimensions de la partie haute : 1,36 m x 0,58 m ; de la partie basse, faiblement inclinée vers l’est : 1,66 m x 0,82 m). Une petite ouverture découpée en trapèze et ébrasée vers l’extérieur, ajourait le flanc gauche (percée au bas de la tombe et au premier quart de sa longueur. La base inférieure mesure 0,30 m, la base supérieure 0,37 m, la hauteur 0,54 m) ; elle débouchait probablement dans le sol du chœur, par le biais d’un soupirail. Cet insigne caveau fut le pivot autour duquel s’articula l’église reconstruite et dédiée en 1044 par l’archevêque Hugues de Salins ». Les trois sarcophages retrouvés lors des fouilles des années 1950 sont de forme trapézoïdale. L’un d’eux était orné de chevrons sur le petit côté et de croix de saint André sur les côtés longs, le tout sur fond strié.

Inscriptions

Description

Un bloc de pierre (calcaire tendre, parallélépipédique brisé, longueur conservée 0,56 à 0,69 m, haut. 0,17 m, largeur 0,40 à 0,43 cm), portant l’inscription tronquée S. ANTIDI(V)…, est déposé au Musée archéologique de Besançon. Il s’agit probablement du fragment de l’extrémité d’un couvercle de sarcophage. Il a été découvert lors des travaux d’EDF en 1969 ou 1971 au niveau du chevet de l’abbatiale actuelle, remployé dans les fondations de l’église médiévale. Il rappellerait le transfert, avant l’an mil, du sarcophage de l’évêque martyr Antidius de Ruffey à Saint-Paul.



Considérations critiques sur les états et sur la chronologie

Chronologie

État I : VIIe s.

L'église Saint-Paul est datée grâce à à la connaissance que nous avons de son fondateur, l'archevêque Donat, et aux caractéristiques architecturales des vestiges fouillées et à la typologie des sarcophages découverts.

État postérieur : XIe siècle. l'église mérovingienne fut reconstruite par l'archevêque Hugues de Salins, selon les mêmes axes. Les tombes de Donat et de ses successeurs demeurèrent à la croisée de la nouvelle église. C'est là qu'Hugues de Salins fit aménager son tombeau.

Comparaisons

L'église Saint-Paul peut être comparée à l'église Saint-Martin de Luxeuil. Leurs plans et leurs dimensions peuvent en effet être rapprochés, de même que le contexte de leur fondation, Donat ayant été un ancien moine de Luxeuil.

Dunod de Charnage rapporte (t. II, p. 64) qu'en décembre 1667, on découvrit dans l'église Saint-Paul, en relevant le sol du chœur pour le mettre au niveau de celui de la nef, une tombe sur laquelle était gravé un bâton pastoral et sous laquelle reposait le chef et les ossements d'un corps qui avait été relevé et déposé là, "dans une pierre creusée en rond, profonde d'un pied et demi, et environné d'un mur de maçonnerie".


Informations sur la publication

Date octobre 14, 2011
Auteur Abully Fiche personnelle
Statut de la fiche 1. En cours de rédaction
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