« AUXERRE, cathédrale Saint-Étienne » : différence entre les versions

De CARE (FR)
Aller à la navigation Aller à la recherche
Aucun résumé des modifications
mAucun résumé des modifications
 
(7 versions intermédiaires par 3 utilisateurs non affichées)
Ligne 8 : Ligne 8 :
|proprietaire=Commune
|proprietaire=Commune
|protection=Cl. M.H. liste de 1840
|protection=Cl. M.H. liste de 1840
|latitude=<tag property="Topographie[latitude]" value="47.797786">47.797786</tag>
|latitude=47.797786
|longitude=<tag property="Topographie[longitude]" value="3.572357">3.572357</tag>
|longitude=3.572357
}}
}}
{{Sources historiques
{{Sources historiques
|sources_indirectes=Lebeuf J., 1743, ''Mémoires concernant l’histoire civile et ecclésiastique d’Auxerre et de son diocèse'', Paris, 1743, 2 vol. ; continués jusqu’à nos jours par Challe et M. Quantin, Auxerre, 1848-1855, 4 vol. (éd. citée).
|sources_indirectes=Lebeuf J., 1743, ''Mémoires concernant l’histoire civile et ecclésiastique d’Auxerre et de son diocèse'', Paris, 1743, 2 vol. ; continués jusqu’à nos jours par Challe et M. Quantin, Auxerre, 1848-1855, 4 vol. (éd. citée).


Duru L.-M ., 1863, ''Bibliothèque historique de l’Yonne'', T. I, p. 333.  
Duru L.-M ., 1863, ''Bibliothèque historique de l’Yonne'', t. 1, p. 333.  


Quantin M., 1869 et 1870, « Histoire anecdotique des rues d’Auxerre », ''Annuaire historique du département de l’Yonne'', 33, 3e part., p. 178-279 ; 34, 3e part., p. 1-151.
Quantin M., 1869 et 1870, « Histoire anecdotique des rues d’Auxerre », in ''Annuaire historique du département de l’Yonne'', 33, 3e part., p. 178-279 ; 34, 3e part., p. 1-151.


Leblanc Dayau L., 1871, ''Recherches historiques et statistiques sur Auxerre, ses monuments et ses environs'', Auxerre, 2e éd.
Leblanc-Davau L., 1871, ''Recherches historiques et statistiques sur Auxerre, ses monuments et ses environs'', Auxerre, 2e éd.


Louis A., 1952, ''Autessiodurum christianum, les églises d’Auxerre des origines au IXe siècle'', Paris.
Louis A., 1952, ''Autessiodurum christianum, les églises d’Auxerre des origines au IXe siècle'', Paris.


Rocher J-P. (dir.), [1984], ''Histoire d’Auxerre des origines à nos jours'', Roanne-Le-Coteau.  
Rocher J-P. (dir.), [1984], ''Histoire d’Auxerre des origines à nos jours'', Roanne-le-Coteau.  


1989, ''L’Yonne et son passé. 30 ans d’archéologie'' (catalogue d’exposition), 8.1. n.d.
1989, ''L’Yonne et son passé. 30 ans d’archéologie'' (catalogue d’exposition), s.1. n.d.


Sapin C., 1998, « Auxerre », ''Documents d’évaluation du patrimoine archéologique des villes de France'', Paris, p. 35, 46, 61, 91, 116…
Sapin C., 1998, « Auxerre », in ''Documents d’évaluation du patrimoine archéologique des villes de France'', Paris, p. 35, 46, 61, 91, 116…


2002, ''Les Gestes des évêques d’Auxerre'', Paris, t. I, p. 252-253.
2002, ''Les Gestes des évêques d’Auxerre'', Paris, t. 1, p. 252-253.
|sources_archeologiques=Louis A., 1954, ''Gallia'', 12, p. 510-513.
|sources_archeologiques=Louis A., 1954, ''Gallia'', 12, p. 510-513.


Martin A., 1960, ''Gallia'', 18, p. 348-350.
Martin A., 1960, ''Gallia'', 18, p. 348-350.


Sapin C. (dir.), 2002 à 2010, ''Étude archéologique sur l’église et rapport sur la crypte, rapports annuels'', Dijon/SRA Bourgogne.  
Sapin C. (dir.), 2002 à 2010, ''Étude archéologique sur l’église et rapport sur la crypte, rapports annuels'', Dijon, SRA Bourgogne.  


Aumard S., 2004, « Auxerre, la cathédrale Saint-Étienne. Suivi archéologique des travaux de restauration et analyses de laboratoire », ''BUCEMA'', t. 8, p. 16-18.
Aumard S., 2004, « Auxerre, la cathédrale Saint-Étienne. Suivi archéologique des travaux de restauration et analyses de laboratoire », ''Bucema'', 8, p. 16-18.
|bibliographie=Quantin M., 1846 et 1847, « Description de la cathédrale d’Auxerre », ''Annuaire de l’Yonne'', p. 207-216 et p. 141-145.
|bibliographie=Quantin M., 1846 et 1847, « Description de la cathédrale d’Auxerre », ''Annuaire de l’Yonne'', p. 207-216 et p. 141-145.


Quantin M., 1848, « La cathédrale d’Auxerre, origines et description des cryptes », ''Annuaire de l’Yonne'', p. 235-237.
Quantin M., 1848, « La cathédrale d’Auxerre, origines et description des cryptes », ''Annuaire de l’Yonne'', p. 235-237.
   
   
Quantin M., 1850, « Restitution par les textes des cathédrales élevées successivement à Auxerre avant le XIIIe siècle », ''Bulletin de la Société des Sciences de l’Yonne'', t. IV, p. 374, n° 1.
Quantin M., 1850, « Restitution par les textes des cathédrales élevées successivement à Auxerre avant le XIIIe siècle », ''Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l’Yonne'', 4, p. 374, n° 1.


Quantin M., ''Répertoire archéologique du département de l’Yonne'', Auxerre, p. 5.
Quantin M., ''Répertoire archéologique du département de l’Yonne'', Auxerre, p. 5.
Ligne 46 : Ligne 46 :
Challe A., 1838, « La cathédrale d’Auxerre », ''Annuaire de l’Yonne'', p. 243-280.
Challe A., 1838, « La cathédrale d’Auxerre », ''Annuaire de l’Yonne'', p. 243-280.


Hubert J., 1958, « La date de la construction de la crypte de la cathédrale d’Auxerre », ''Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France'', p. 43-45.
Hubert J., 1958, « La date de la construction de la crypte de la cathédrale d’Auxerre », ''Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France'', p. 43-45.


Valléry-Radot J., 1959, « Auxerre, la cathédrale Saint-Étienne, les principaux textes de l’histoire de la construction », ''Congrès archéologique de France'', Paris, p. 40-50.  
Vallery-Radot J., 1959, « Auxerre, la cathédrale Saint-Étienne, les principaux textes de l’histoire de la construction », in ''Congrès archéologique de France'', Paris, p. 40-50.  


Titus H., 1984, ''The Architectural History of Auxerre Cathedral'', Princeton University, 2 vol.
Titus H., 1984, ''The Architectural History of Auxerre Cathedral'', Princeton University, 2 vol.
Ligne 54 : Ligne 54 :
Sapin C., 1986, ''La Bourgogne préromane'', Paris, p. 32-33.
Sapin C., 1986, ''La Bourgogne préromane'', Paris, p. 32-33.


Sapin C., 1987, « Auxerre, cathédrale Saint-Étienne », ''Le paysage monumental de la France autour de l’an mil'', Paris, p. 208-209.
Sapin C., 1987, « Auxerre, cathédrale Saint-Étienne », in ''Le paysage monumental de la France autour de l’an Mil'', Paris, p. 208-209.


Picard J.-C., 1992, ''Topographie chrétienne des cites de la Gaule des origines au milieu du VIIIe siècle, Province ecclésiastique de Sens'', t. VIII, Paris, p. 47-65, 53-55.
Picard J.-C., 1992, ''Topographie chrétienne des cités de la Gaule des origines au milieu du VIIIe siècle'', t. 8 (''Province ecclésiastique de Sens''), Paris, p. 47-65 et 53-55.


Picard J.-Ch., 1992, « La première cathédrale d’Auxerre », ''Mélanges Saxer'', Città deI Vaticano, p. 637-646.
Picard J.-Ch., 1992, « La première cathédrale d’Auxerre », in ''Mélanges Saxer'', Cité du Vatican, p. 637-646.


Bonnerue P., 1995, « Histoire de la cathédrale Saint-Étienne d’Auxerre : bibliographie rétrospective (1723-1995) », ''Bulletin de la Société des Sciences de l’Yonne'', p. 172-194.
Bonnerue P., 1995, « Histoire de la cathédrale Saint-Étienne d’Auxerre : bibliographie rétrospective (1723-1995) », ''Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l’Yonne'', p. 172-194.


Sapin C. (dir.), 2000, ''Archéologie et architecture d’un site monastique, 10 ans de recherche à l’abbaye Saint-Germain d’Auxerre'', Auxerre/Paris.
Sapin C. (dir.), 2000, ''Archéologie et architecture d’un site monastique, 10 ans de recherche à l’abbaye Saint-Germain d’Auxerre'', Auxerre/Paris.
Ligne 68 : Ligne 68 :
Sapin C. (dir.), 1999,''Peindre à Auxerre au Moyen Âge, IXe-XIVe siècles, 10 ans de recherches à l’abbaye Saint-Germain et à la cathédrale Saint-Étienne d’Auxerre'', Auxerre/Paris.
Sapin C. (dir.), 1999,''Peindre à Auxerre au Moyen Âge, IXe-XIVe siècles, 10 ans de recherches à l’abbaye Saint-Germain et à la cathédrale Saint-Étienne d’Auxerre'', Auxerre/Paris.


Sapin C. (dir.), 2011, ''Saint-Étienne d’Auxerre, la seconde vie d’une cathédrale'', Paris.
Sapin C. (dir.), 2011, ''Saint-Étienne d’Auxerre, la seconde vie d’une cathédrale'', Auxerre/Paris.
|references_documentation=Médiathèque de l’architecture et du patrimoine : [[http://www.mediatheque-patrimoine.culture.gouv.fr]]
|references_documentation=Médiathèque de l’architecture et du patrimoine : [[http://www.mediatheque-patrimoine.culture.gouv.fr]]
|conservation=La crypte partiellement restaurée au XIXe siècle est accessible au public.
|conservation=La crypte, partiellement restaurée au XIXe siècle est accessible au public.
|titulature_actuelle=Saint-Étienne
|titulature_actuelle=Saint-Étienne
|titulature_historique=Saint-Étienne
|titulature_historique=Saint-Étienne
Ligne 77 : Ligne 77 :
}}
}}
{{Contexte
{{Contexte
|description=La cathédrale Saint-Étienne d’Auxerre, située dans la partie la plus haute de la ville, domine l’Yonne. Elle est entourée à l’Est des bâtiments épiscopaux (aujourd’hui préfecture), au Nord et à l’Ouest de deux places urbaines, et au Sud des vestiges des bâtiments canoniaux médiévaux plusieurs fois restaurés.
|description=La cathédrale Saint-Étienne d’Auxerre, située dans la partie la plus haute de la ville, domine l’Yonne. Elle est entourée, à l’est, des bâtiments épiscopaux (aujourd’hui préfecture), au nord et à l’ouest, de deux places urbaines, et, au sud, des vestiges des bâtiments canoniaux médiévaux plusieurs fois restaurés.
|structures_anterieures=On sait par les sources des ''Gesta'' que l’évêque Amâtre (évêque entre 358 et 418) déplaça la cathédrale depuis sa position d’origine à l’autre extrémité du ''castrum'' à l’emplacement actuel, où un certain Ruptilius « noble citoyen d’Auxerre, possédait une demeure vaste et élevée ».
|structures_anterieures=On sait par les sources des ''Gesta'' que l’évêque Amâtre (évêque entre 358 et 418) déplaça la cathédrale depuis sa position d’origine à l’autre extrémité du ''castrum'', à l’emplacement actuel, où un certain Ruptilius, « noble citoyen d’Auxerre, possédait une demeure vaste et élevée ».
}}
}}
{{Fonction
{{Fonction
Ligne 85 : Ligne 85 :
}}
}}
{{Informations générales
{{Informations générales
|description=L’évêque Amâtre (mort en 418) décida de construire une nouvelle cathédrale, suite au nombre croissant des fidèles venus écouter ses prédications, sur la résidence du noble Ruptilius. Après les premières mentions d’''ecclesia'' sous l’évêque Amâtre, l’édifice est cité à la fin du VIe siècle par Aunaire, dans son règlement liturgique, comme « ''basilica sancti Stephani in civitate'' ». Au VIIe siècle, l’évêque Didier fait mettre en place une mosaïque d’or dans l’abside. Au IXe siècle, sous l’évêque Angelemus (807-824), l’autel de Saint-Étienne est orné, puis plus tard les évêques Abbon (857-60) et Chrétien (860-73) font construire une ''coclea'', qui correspond à une tour ou une abside. Au début du XIe siècle, l’évêque Hugues de Chalon (999-1041) reconstruit la cathédrale à la suite d’un incendie.  
|description=L’évêque Amâtre (mort en 418) décida de construire une nouvelle cathédrale, suite au nombre croissant des fidèles venus écouter ses prédications, sur la résidence du noble Ruptilius. Après les premières mentions d’''ecclesia'' sous l’évêque Amâtre, l’édifice est cité à la fin du VIe siècle par Aunaire, dans son règlement liturgique, comme « ''basilica sancti Stephani in civitate'' ». Au VIIe siècle, l’évêque Didier fait mettre en place une mosaïque d’or dans l’abside. Au IXe siècle, sous l’évêque Angelemus (807-824), l’autel de Saint-Étienne est orné, puis, plus tard, les évêques Abbon (857-60) et Chrétien (860-73) font construire une ''coclea'', qui correspond à une tour ou une abside. Au début du XIe siècle, l’évêque Hugues de Chalon (999-1041) reconstruit la cathédrale à la suite d’un incendie.  
Dans la première moitié du XIIIe siècle débute la reconstruction de la cathédrale, la crypte romane sera conservée.
Dans la première moitié du XIIIe siècle débute la reconstruction de la cathédrale, la crypte romane sera conservée.
}}
}}
Ligne 91 : Ligne 91 :
|etat=I
|etat=I
|plan=Plan longitudinal
|plan=Plan longitudinal
|parties=La fouille archéologique de 2003 dans la partie sud-ouest de la crypte romane a permis de retrouver un mur d’orientation nord-sud, d’environ 1 m d’épaisseur, avec un départ oblique vers le Nord semblant correspondre à une abside avec une ouverture d’environ 7 m et un retour vers l’Ouest. Au Nord, à l’emplacement de l’ancienne descente d’escalier, une maçonnerie de même mortier semble correspondre au retour du mur gouttereau d’un premier édifice. Avec ces éléments réduits, nous proposons un premier état d’un chevet.
|parties=La fouille archéologique de 2003, dans la partie sud-ouest de la crypte romane, a permis de retrouver un mur d’orientation nord-sud, d’environ 1 m d’épaisseur, avec un départ oblique vers le nord semblant correspondre à une abside avec une ouverture d’environ 7 m et un retour vers l’ouest. Au nord, à l’emplacement de l’ancienne descente d’escalier, une maçonnerie de même mortier semble correspondre au retour du mur gouttereau d’un premier édifice. Avec ces éléments réduits, nous proposons un premier état d’un chevet.
|maconnerie=La maçonnerie retrouvée comporte plusieurs éléments de blocs architecturaux antiques réemployés (colonnes cannelées et bases à double tors). Ces éléments sont pris dans une maçonnerie constituée de petits blocs calcaires irréguliers sans parement ni retaille significatives. Le mortier est composé de chaux rosé à sable polygénique (calcaire, quartz, éléments de nature granitique nombreux).
|maconnerie=La maçonnerie retrouvée comporte plusieurs éléments de blocs architecturaux antiques réemployés (colonnes cannelées et bases à double tors). Ces éléments sont pris dans une maçonnerie constituée de petits blocs calcaires irréguliers sans parement ni retaille significatives. Le mortier est composé de chaux rosé à sable polygénique (calcaire, quartz, éléments de nature granitique nombreux).
|sol=Une couche de terre damées vient recouvrir en buttant contre le mur (alors en élévation) un niveau argileux et caillouteux relativement dure et compact qui sellait la tranchée de construction du mur.
|sol=Une couche de terre damée vient recouvrir, en buttant contre le mur (alors en élévation), un niveau argileux et caillouteux relativement dur et compact, qui sellait la tranchée de construction du mur.
}}
}}
{{Etat
{{Etat
|etat=II
|etat=II
|plan=Plan longitudinal
|plan=Plan longitudinal
|parties=Seul un fragment de mur suggère une reprise du chevet avant l’état III.  Effectivement, ce dernier vient s’accoler à l’amorce du chevet correspondant au premier état dont il se différencie par sa nature et son mortier.
|parties=Seul un fragment de mur suggère une reprise du chevet avant l’état III.  Effectivement, ce dernier vient s’accoler à l’amorce du chevet correspondant au premier état, dont il se différencie par sa nature et son mortier.
|maconnerie=Le fragment de mur conservé sur une longueur de 1 m et une hauteur de 0,50 m se présente sur deux assises avec des moellons de petits calibres formant un parement relativement bien incisé.
|maconnerie=Le fragment de mur conservé sur une longueur de 1 m et une hauteur de 0,50 m se présente sur deux assises avec des moellons de petits calibres formant un parement relativement bien incisé.
}}
}}
Ligne 104 : Ligne 104 :
|etat=III
|etat=III
|plan=Plan longitudinal
|plan=Plan longitudinal
|parties=La crypte de la cathédrale mesurant 48 m de long sur 25 m de large se compose d’une salle centrale divisée en trois vaisseaux de dimensions égales et six travées et d’un couloir de circulation devant autrefois être partagé en chapelles ouvrant à l’est sur la chapelle d’axe. Cinq baies à double ébrasement servent à l’éclairage de la partie orientale. Les trois extrêmes sont à baies géminées. De part et d’autre de la première travée se situent les accès originaux.
|parties=La crypte de la cathédrale, mesurant 48 m de long sur 25 m de large, se compose d’une salle centrale divisée en trois vaisseaux de dimensions égales, de six travées et d’un couloir de circulation, devant autrefois être partagé en chapelles, ouvrant à l’est sur la chapelle d’axe. Cinq baies à double ébrasement servent à l’éclairage de la partie orientale. Les trois extrêmes sont à baies géminées. De part et d’autre de la première travée se situent les accès originaux.
|maconnerie=Le moyen appareil est utilisé pour les murs en élévation et pour les piliers supportant les voûtes. Les traces de taille de cet appareil correspondent à l’utilisation d’un taillant droit permettant d’obtenir des parements de plus en plus réguliers.
|maconnerie=Le moyen appareil est utilisé pour les murs en élévation et pour les piliers supportant les voûtes. Les traces de taille de cet appareil correspondent à l’utilisation d’un taillant droit permettant d’obtenir des parements de plus en plus réguliers.
|couverture=Le noyau central de forme carré reçoit des voûtes d’arêtes.
|couverture=Le noyau central de forme carrée reçoit des voûtes d’arêtes.
|autres=Dans la salle centrale, les doubleaux sont en demi-rond ou tore prolongeant visuellement, en plus étroit, la forme des colonnes engagées des piliers. Le tailloir remplace le chapiteau aux arêtes soulignées par des cordons ou baguettes. L’architecture de la salle principale, piliers et tailloirs, rappelle la crypte de la cathédrale de Nevers. Les impostes à double cavets sont semblables à celle de l’avant-nef de Saint-Germain d’Auxerre. Dans le déambulatoire, des pilastres sur dosserets reçoivent la retombée des arcs doubleaux.  
|autres=Dans la salle centrale, les doubleaux sont en demi-rond ou tore prolongeant visuellement, en plus étroit, la forme des colonnes engagées des piliers. Le tailloir remplace le chapiteau aux arêtes soulignées par des cordons ou baguettes. L’architecture de la salle principale, les piliers et les tailloirs rappellent la crypte de la cathédrale de Nevers. Les impostes à double cavets sont semblables à celle de l’avant-nef de Saint-Germain d’Auxerre. Dans le déambulatoire, des pilastres sur dosserets reçoivent la retombée des arcs doubleaux.  
Les chapiteaux de la baie d’axe et les deux encadrant l’absidiole orientale ont conservé un décor sculpté sobre avec un traitement simplifié de jeux de palmettes sur deux rangs de leur corbeille ainsi qu’une réduction des formes des tiges, volute et dé, au niveau de l’abaque.
Les chapiteaux de la baie d’axe et les deux encadrant l’absidiole orientale ont conservé un décor sculpté sobre, avec un traitement simplifié de jeux de palmettes sur deux rangs de leur corbeille ainsi qu’une réduction des formes des tiges, volute et dé, au niveau de l’abaque.
|decor=Plusieurs traces témoignent de la présence d’enduit ou de badigeon sur ces maçonneries. Seule la chapelle orientale accueillera un décor peint, lors de cet état ou de peu postérieur. La représentation d’une iconographie assez rare du Christ à cheval et d’anges cavaliers constitue une des plus anciennes peintures murales de l’époque romane.
|decor=Plusieurs traces témoignent de la présence d’enduit ou de badigeon sur ces maçonneries. Seule la chapelle orientale accueillera un décor peint, lors de cet état ou de peu postérieur. La représentation d’une iconographie assez rare du Christ à cheval et d’anges cavaliers constitue une des plus anciennes peintures murales de l’époque romane.
}}
}}
Ligne 115 : Ligne 115 :
|chronologie=État I : Ve siècle
|chronologie=État I : Ve siècle


Deux monnaies de la fin du IIIe siècle et une de Valentinien de la fin du IVe siècle, ainsi que plusieurs fragments du bas Empire dans des couches en relation avec le mur nord-sud, invitent à retenir la période de l’Antiquité tardive pour cette construction. Le plan de restitution reste tout à fait hypothétique mais cette période de construction pourrait parfaitement correspondre à la nouvelle implantation de la cathédrale autour de 400.   
Deux monnaies de la fin du IIIe siècle et une de Valentinien de la fin du IVe siècle, ainsi que plusieurs fragments du Bas-Empire dans des couches en relation avec le mur nord-sud, invitent à retenir la période de l’Antiquité tardive pour cette construction. Le plan de restitution reste tout à fait hypothétique, mais cette période de construction pourrait parfaitement correspondre à la nouvelle implantation de la cathédrale autour de 400.   
 


État II : IXe siècle ?  
État II : IXe siècle ?  


Aucun argument de stratigraphie ou de mobilier en dehors de la chronologie relative ne permet de préciser la période de reprise du premier état. Nous proposons cependant de la situer à l’époque carolingienne car l’on sait par les ''Gesta'' qu’il existait (certainement dans cette partie orientale) une première crypte.
Aucun argument de stratigraphie ou de mobilier en dehors de la chronologie relative ne permet de préciser la période de reprise du premier état. Nous proposons cependant de la situer à l’époque carolingienne, car l’on sait par les ''Gesta'' qu’il existait (certainement dans cette partie orientale) une première crypte.
Par ailleurs, nous savons qu’entre 857 et 873, une ''coclea'' fut élevée à l’Ouest de l’édifice, puis entre 873 et 887, deux oratoires sur deux niveaux furent aménagés dans cette même ''coclea''. Dans cette dernière, fut ouverte une porte occidentale précédée d’un porche établi au début du Xe siècle par l’évêque Gaudry (918-933).  
Par ailleurs, nous savons qu’entre 857 et 873, une ''coclea'' fut élevée à l’ouest de l’édifice, puis, entre 873 et 887, deux oratoires sur deux niveaux furent aménagés dans cette même ''coclea''. Dans cette dernière, fut ouverte une porte occidentale précédée d’un porche établi au début du Xe siècle par l’évêque Gaudry (918-933).  
Un grand sondage au centre de la nef gothique a permis de retrouver en outre des fragments de mortier provenant de maçonneries du même type que ceux analysés sur le site de Saint-Germain pour le IXe siècle, et qui pourraient être issus de l’une de ces constructions occidentales évoquées par les sources.
Un grand sondage au centre de la nef gothique a permis de retrouver des fragments de mortier provenant de maçonneries du même type que ceux analysés sur le site de Saint-Germain pour le IXe siècle, et qui pourraient être issus de l’une de ces constructions occidentales évoquées par les sources.
 


État III : deuxième quart du XIe siècle entre 1023 et 1035
État III : deuxième quart du XIe siècle, entre 1023 et 1035


Le texte des ''Gesta'' précise que l’évêque Hugues de chalon (999-1039) « réédifia la cathédrale après incendie de 1023 et s’empressa de (la) reconstruire plus grande et munie de cryptes voûtées, en pierres de taille (''quadris lapidibus'') car auparavant elle était faite d’une maçonnerie trop fragile et de petites pierres ».
Le texte des ''Gesta'' précise que l’évêque Hugues de Chalon (999-1039) « réédifia la cathédrale après l'incendie de 1023 et s’empressa de (la) reconstruire plus grande et munie de cryptes voûtées, en pierres de taille (''quadris lapidibus''), car, auparavant, elle était faite d’une maçonnerie trop fragile et de petites pierres ».
La réalisation des piliers est identique à celle des piliers de l’avant-nef de l’abbaye Saint-Germain et montre une parenté entre les deux chantiers.  
La réalisation des piliers est identique à celle des piliers de l’avant-nef de l’abbaye Saint-Germain et montre une parenté entre les deux chantiers.  
Les trois chapiteaux conservés montrent que l’atelier de sculptures romanes de la cathédrale témoigne d’une maîtrise originale de la sculpture.
Les trois chapiteaux conservés montrent que l’atelier de sculptures romanes de la cathédrale témoigne d’une maîtrise originale de la sculpture.
Ligne 134 : Ligne 136 :
|auteur=Csapin
|auteur=Csapin
|statut_fiche=3. En cours de relecture
|statut_fiche=3. En cours de relecture
|qualite_fiche=1. Fiable
}}
}}

Version actuelle datée du 14 décembre 2016 à 08:45

Données

Topographie

{{#display_map:47.797786,3.572357|width=400|height=300|service=osm|zoom=18}}

Pays <tag property="Topographie[pays]" value="FRANCE">FRANCE</tag>
Région <tag property="Topographie[region]" value="Bourgogne">Bourgogne</tag>
Département <tag property="Topographie[departement]" value="Yonne">Yonne</tag>
Commune <tag property="Topographie[commune]" value="Auxerre">Auxerre</tag>
Insee <tag property="Topographie[insee]" value="89024">89024</tag>
Adresse/Lieu-dit Place de la cathédrale
Toponyme
Propriétaire Commune
Protection de l'édifice Cl. M.H. liste de 1840
Références cartographiques
Numéro parcellaire sur le Cadastre actuel
Latitude 47.797786
Longitude 3.572357
Altitude

[[Catégorie:<tag property="Topographie[pays]" value="FRANCE">FRANCE</tag>]]

[[Catégorie:<tag property="Topographie[region]" value="Bourgogne">Bourgogne</tag>]]

[[Catégorie:<tag property="Topographie[departement]" value="Yonne">Yonne</tag>]]

[[Catégorie:<tag property="Topographie[commune]" value="Auxerre">Auxerre</tag>]]


Sources historiques et identification

Sources indirectes

Lebeuf J., 1743, Mémoires concernant l’histoire civile et ecclésiastique d’Auxerre et de son diocèse, Paris, 1743, 2 vol. ; continués jusqu’à nos jours par Challe et M. Quantin, Auxerre, 1848-1855, 4 vol. (éd. citée).

Duru L.-M ., 1863, Bibliothèque historique de l’Yonne, t. 1, p. 333.

Quantin M., 1869 et 1870, « Histoire anecdotique des rues d’Auxerre », in Annuaire historique du département de l’Yonne, 33, 3e part., p. 178-279 ; 34, 3e part., p. 1-151.

Leblanc-Davau L., 1871, Recherches historiques et statistiques sur Auxerre, ses monuments et ses environs, Auxerre, 2e éd.

Louis A., 1952, Autessiodurum christianum, les églises d’Auxerre des origines au IXe siècle, Paris.

Rocher J-P. (dir.), [1984], Histoire d’Auxerre des origines à nos jours, Roanne-le-Coteau.

1989, L’Yonne et son passé. 30 ans d’archéologie (catalogue d’exposition), s.1. n.d.

Sapin C., 1998, « Auxerre », in Documents d’évaluation du patrimoine archéologique des villes de France, Paris, p. 35, 46, 61, 91, 116…

2002, Les Gestes des évêques d’Auxerre, Paris, t. 1, p. 252-253.

Sources archéologiques

Louis A., 1954, Gallia, 12, p. 510-513.

Martin A., 1960, Gallia, 18, p. 348-350.

Sapin C. (dir.), 2002 à 2010, Étude archéologique sur l’église et rapport sur la crypte, rapports annuels, Dijon, SRA Bourgogne.

Aumard S., 2004, « Auxerre, la cathédrale Saint-Étienne. Suivi archéologique des travaux de restauration et analyses de laboratoire », Bucema, 8, p. 16-18.

Sources Bibliographie

Quantin M., 1846 et 1847, « Description de la cathédrale d’Auxerre », Annuaire de l’Yonne, p. 207-216 et p. 141-145.

Quantin M., 1848, « La cathédrale d’Auxerre, origines et description des cryptes », Annuaire de l’Yonne, p. 235-237.

Quantin M., 1850, « Restitution par les textes des cathédrales élevées successivement à Auxerre avant le XIIIe siècle », Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l’Yonne, 4, p. 374, n° 1.

Quantin M., Répertoire archéologique du département de l’Yonne, Auxerre, p. 5.

Challe A., 1838, « La cathédrale d’Auxerre », Annuaire de l’Yonne, p. 243-280.

Hubert J., 1958, « La date de la construction de la crypte de la cathédrale d’Auxerre », Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, p. 43-45.

Vallery-Radot J., 1959, « Auxerre, la cathédrale Saint-Étienne, les principaux textes de l’histoire de la construction », in Congrès archéologique de France, Paris, p. 40-50.

Titus H., 1984, The Architectural History of Auxerre Cathedral, Princeton University, 2 vol.

Sapin C., 1986, La Bourgogne préromane, Paris, p. 32-33.

Sapin C., 1987, « Auxerre, cathédrale Saint-Étienne », in Le paysage monumental de la France autour de l’an Mil, Paris, p. 208-209.

Picard J.-C., 1992, Topographie chrétienne des cités de la Gaule des origines au milieu du VIIIe siècle, t. 8 (Province ecclésiastique de Sens), Paris, p. 47-65 et 53-55.

Picard J.-Ch., 1992, « La première cathédrale d’Auxerre », in Mélanges Saxer, Cité du Vatican, p. 637-646.

Bonnerue P., 1995, « Histoire de la cathédrale Saint-Étienne d’Auxerre : bibliographie rétrospective (1723-1995) », Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l’Yonne, p. 172-194.

Sapin C. (dir.), 2000, Archéologie et architecture d’un site monastique, 10 ans de recherche à l’abbaye Saint-Germain d’Auxerre, Auxerre/Paris.

Sapin C., 2006, La Bourgogne romane, Dijon, p. 80-84.

Sapin C. (dir.), 1999,Peindre à Auxerre au Moyen Âge, IXe-XIVe siècles, 10 ans de recherches à l’abbaye Saint-Germain et à la cathédrale Saint-Étienne d’Auxerre, Auxerre/Paris.

Sapin C. (dir.), 2011, Saint-Étienne d’Auxerre, la seconde vie d’une cathédrale, Auxerre/Paris.

Références à la documentation graphique et photographique

Médiathèque de l’architecture et du patrimoine : [[1]]

Conservation

La crypte, partiellement restaurée au XIXe siècle est accessible au public.

Titulature actuelle

Saint-Étienne

Titulature historique

Saint-Étienne

Diocèse actuel

Auxerre

Diocèse historique

Auxerre


Contexte d’implantation

Description

La cathédrale Saint-Étienne d’Auxerre, située dans la partie la plus haute de la ville, domine l’Yonne. Elle est entourée, à l’est, des bâtiments épiscopaux (aujourd’hui préfecture), au nord et à l’ouest, de deux places urbaines, et, au sud, des vestiges des bâtiments canoniaux médiévaux plusieurs fois restaurés.

Structures antérieures

On sait par les sources des Gesta que l’évêque Amâtre (évêque entre 358 et 418) déplaça la cathédrale depuis sa position d’origine à l’autre extrémité du castrum, à l’emplacement actuel, où un certain Ruptilius, « noble citoyen d’Auxerre, possédait une demeure vaste et élevée ».


Fonction

Bâtiment

<tag property="Fonction[batiment]" value="cathédrale">cathédrale</tag>

Description

Épiscopale baptismale


Informations générales

Description [[Image:{{{PlanGeneral}}}|thumb|right|border|135px|Évolution du plan]]

L’évêque Amâtre (mort en 418) décida de construire une nouvelle cathédrale, suite au nombre croissant des fidèles venus écouter ses prédications, sur la résidence du noble Ruptilius. Après les premières mentions d’ecclesia sous l’évêque Amâtre, l’édifice est cité à la fin du VIe siècle par Aunaire, dans son règlement liturgique, comme « basilica sancti Stephani in civitate ». Au VIIe siècle, l’évêque Didier fait mettre en place une mosaïque d’or dans l’abside. Au IXe siècle, sous l’évêque Angelemus (807-824), l’autel de Saint-Étienne est orné, puis, plus tard, les évêques Abbon (857-60) et Chrétien (860-73) font construire une coclea, qui correspond à une tour ou une abside. Au début du XIe siècle, l’évêque Hugues de Chalon (999-1041) reconstruit la cathédrale à la suite d’un incendie. Dans la première moitié du XIIIe siècle débute la reconstruction de la cathédrale, la crypte romane sera conservée.

AUXERRE, cathédrale Saint-Étienne (Galerie d'images)|


Articulation en états

Etat I

Etat I
EmptyData.png Architecture

Plan

Plan longitudinal

Parties

La fouille archéologique de 2003, dans la partie sud-ouest de la crypte romane, a permis de retrouver un mur d’orientation nord-sud, d’environ 1 m d’épaisseur, avec un départ oblique vers le nord semblant correspondre à une abside avec une ouverture d’environ 7 m et un retour vers l’ouest. Au nord, à l’emplacement de l’ancienne descente d’escalier, une maçonnerie de même mortier semble correspondre au retour du mur gouttereau d’un premier édifice. Avec ces éléments réduits, nous proposons un premier état d’un chevet.

Matériaux et techniques de construction

EmptyData.png

Maçonnerie

La maçonnerie retrouvée comporte plusieurs éléments de blocs architecturaux antiques réemployés (colonnes cannelées et bases à double tors). Ces éléments sont pris dans une maçonnerie constituée de petits blocs calcaires irréguliers sans parement ni retaille significatives. Le mortier est composé de chaux rosé à sable polygénique (calcaire, quartz, éléments de nature granitique nombreux).

Sol

Une couche de terre damée vient recouvrir, en buttant contre le mur (alors en élévation), un niveau argileux et caillouteux relativement dur et compact, qui sellait la tranchée de construction du mur. EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png

Installations liturgiques

EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png

Sépultures

EmptyData.png EmptyData.png

Inscriptions

EmptyData.png


Etat II

Etat II
EmptyData.png Architecture

Plan

Plan longitudinal

Parties

Seul un fragment de mur suggère une reprise du chevet avant l’état III. Effectivement, ce dernier vient s’accoler à l’amorce du chevet correspondant au premier état, dont il se différencie par sa nature et son mortier.

Matériaux et techniques de construction

EmptyData.png

Maçonnerie

Le fragment de mur conservé sur une longueur de 1 m et une hauteur de 0,50 m se présente sur deux assises avec des moellons de petits calibres formant un parement relativement bien incisé. EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png

Installations liturgiques

EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png

Sépultures

EmptyData.png EmptyData.png

Inscriptions

EmptyData.png


Etat III

Etat III
EmptyData.png Architecture

Plan

Plan longitudinal

Parties

La crypte de la cathédrale, mesurant 48 m de long sur 25 m de large, se compose d’une salle centrale divisée en trois vaisseaux de dimensions égales, de six travées et d’un couloir de circulation, devant autrefois être partagé en chapelles, ouvrant à l’est sur la chapelle d’axe. Cinq baies à double ébrasement servent à l’éclairage de la partie orientale. Les trois extrêmes sont à baies géminées. De part et d’autre de la première travée se situent les accès originaux.

Matériaux et techniques de construction

EmptyData.png

Maçonnerie

Le moyen appareil est utilisé pour les murs en élévation et pour les piliers supportant les voûtes. Les traces de taille de cet appareil correspondent à l’utilisation d’un taillant droit permettant d’obtenir des parements de plus en plus réguliers. EmptyData.png

Couverture

Le noyau central de forme carrée reçoit des voûtes d’arêtes.

Autres

Dans la salle centrale, les doubleaux sont en demi-rond ou tore prolongeant visuellement, en plus étroit, la forme des colonnes engagées des piliers. Le tailloir remplace le chapiteau aux arêtes soulignées par des cordons ou baguettes. L’architecture de la salle principale, les piliers et les tailloirs rappellent la crypte de la cathédrale de Nevers. Les impostes à double cavets sont semblables à celle de l’avant-nef de Saint-Germain d’Auxerre. Dans le déambulatoire, des pilastres sur dosserets reçoivent la retombée des arcs doubleaux. Les chapiteaux de la baie d’axe et les deux encadrant l’absidiole orientale ont conservé un décor sculpté sobre, avec un traitement simplifié de jeux de palmettes sur deux rangs de leur corbeille ainsi qu’une réduction des formes des tiges, volute et dé, au niveau de l’abaque.

Décor

Plusieurs traces témoignent de la présence d’enduit ou de badigeon sur ces maçonneries. Seule la chapelle orientale accueillera un décor peint, lors de cet état ou de peu postérieur. La représentation d’une iconographie assez rare du Christ à cheval et d’anges cavaliers constitue une des plus anciennes peintures murales de l’époque romane.

Installations liturgiques

EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png EmptyData.png

Sépultures

EmptyData.png EmptyData.png

Inscriptions

EmptyData.png



Considérations critiques sur les états et sur la chronologie

Chronologie

État I : Ve siècle

Deux monnaies de la fin du IIIe siècle et une de Valentinien de la fin du IVe siècle, ainsi que plusieurs fragments du Bas-Empire dans des couches en relation avec le mur nord-sud, invitent à retenir la période de l’Antiquité tardive pour cette construction. Le plan de restitution reste tout à fait hypothétique, mais cette période de construction pourrait parfaitement correspondre à la nouvelle implantation de la cathédrale autour de 400.


État II : IXe siècle ?

Aucun argument de stratigraphie ou de mobilier en dehors de la chronologie relative ne permet de préciser la période de reprise du premier état. Nous proposons cependant de la situer à l’époque carolingienne, car l’on sait par les Gesta qu’il existait (certainement dans cette partie orientale) une première crypte. Par ailleurs, nous savons qu’entre 857 et 873, une coclea fut élevée à l’ouest de l’édifice, puis, entre 873 et 887, deux oratoires sur deux niveaux furent aménagés dans cette même coclea. Dans cette dernière, fut ouverte une porte occidentale précédée d’un porche établi au début du Xe siècle par l’évêque Gaudry (918-933). Un grand sondage au centre de la nef gothique a permis de retrouver des fragments de mortier provenant de maçonneries du même type que ceux analysés sur le site de Saint-Germain pour le IXe siècle, et qui pourraient être issus de l’une de ces constructions occidentales évoquées par les sources.


État III : deuxième quart du XIe siècle, entre 1023 et 1035

Le texte des Gesta précise que l’évêque Hugues de Chalon (999-1039) « réédifia la cathédrale après l'incendie de 1023 et s’empressa de (la) reconstruire plus grande et munie de cryptes voûtées, en pierres de taille (quadris lapidibus), car, auparavant, elle était faite d’une maçonnerie trop fragile et de petites pierres ». La réalisation des piliers est identique à celle des piliers de l’avant-nef de l’abbaye Saint-Germain et montre une parenté entre les deux chantiers. Les trois chapiteaux conservés montrent que l’atelier de sculptures romanes de la cathédrale témoigne d’une maîtrise originale de la sculpture.




Informations sur la publication

Date novembre 28, 2011
Auteur Csapin Fiche personnelle
Statut de la fiche 3. En cours de relecture
Qualité de la fiche {{#paper_quality:1. Fiable}}